Espagne

A vivre absolument en Andalousie

A vivre absolument en Andalousie

Le désert, les lieux chargés d'histoire, la culture arabo-andalouse, la musique qui nous emporte, les chapelets de plage. C'est l'Andalousie, si riche et si fragile...

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Le site de Doñana et sa faune

Le parc, qui s'étire le long du Guadalquivir à la pointe sud de l'Espagne, abrite notamment deux espèces menacées y vivent, le lynx pardelle, le félin le plus rare au monde, et l'aigle ibérique. Mais aussi des hérons cendrés, des oies sauvages, des nettes rousses, des spatules blanches, des ibis, des cigognes, des cerfs, des daims … Le lieu, d'abord classé réserve de biosphère par l'UNESCO dans les années 1980, puis inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1994, pourrait rejoindre la liste du Patrimoine en danger : l'urbanisation croissante, le développement de cultures avec un cortège de pesticides parfois sur les zones mêmes du Parc, la chasse, et la surexploitation touristique risquent de tuer à jamais, et le lynx ibérique, et le parc.

Parc de Donana

Source : Instagram

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Se rafraîchir avec un vrai éventail sévillan

Les boutiques de souvenirs regorgent de dentelle made in China, ou, au mieux, faites localement à la machine, en fibres synthétiques. Mais on peut encore, en y mettant le temps et le prix, dénicher de vraies pièces artisanales – éventails, châles, napperons - , réalisées dans les règles de l'art. Il s'agit d'une technique manuelle traditionnelle de la passementerie, la dentelle aux fuseaux, qui consiste à tisser partir de fil de coton, de lin, de soie ou de laine, enroulé sur des fuseaux de houx, de cerisier ou encore d'os. On brode à partir d'un modèle réalisé sur un carton ou un carreau qui sert de patron. On y fixe des piqûres afin de délimiter les motifs, puis on place les épingles et l'on prépare les fuseaux portant les différents colories de cotons. On fait alors tourner les fuseaux pour enrouler le fil, afin que ce dernier ne se casse pas ou ne s'emmêle pas, parfois à des vitesses folles lorsqu'on est dentellière expérimentée. Si l'on craque pour une belle pièce, oublier ce travail infini, et s'adonner au plaisir de se draper dans un grand châle sévillan.

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Piquer une tête dans les eaux cristallines de la Playa de la Rijana

L’Andalousie jouit de 600 kilomètres de côtes dotés de paysages changeants, parfois époustouflants, bordés de plages innombrables, souvent abîmées, voire détruites, par la surexploitation touristique. Mais, ne l'ébruitez pas trop, certains joyaux existent encore. A proximité de Grenade, la Playa de la Riana est l'une d'entre elles. Petit à petit, lorsqu'on se dirige vers l'Ouest, le désert d'Almeria cède la place à des plantations de manguiers, d’avocatiers, de citronniers ou d'orangers. Lovée au pied des montagnes de la Sierra Nevada qui plongent à-pic dans l'eau de la Méditerranée, la Playa de la Riana reste pour l'instant encore à l'écart du tourisme international. Son sable noir y rend le bleu de l'eau encore plus fascinant, sa pureté appelle à la plongée, et il n'est pas are d'apercevoir, au loin, des dauphins ou des thons qui passent.

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Voir un « Peluso » pointer son nez

le « Peluso », c'est ainsi que les Andalous appellent le phoque moine de Méditerranée, aujourd'hui menacé de disparition. Jusque dans les années 50, il était commun de voir de prélasser les gros mammifères marins sur les plages. Décimé par la surpêche, et l'urbanisation et l’industrialisation de la côte, lieu de sa reproduction, on le pensait totalement disparu des côtes andalouses – et espagnoles - depuis la fin des années soixante. Depuis la fin des années 70, quelques individus sont repérés de temps en temps, tout au Sud, vers les îles Chaffarines. Mais, avec moins de 500 individus très dispersés géographiquement, et une diversité génétique qui se réduit considérablement,  les jours du phoque moine de Méditerranée, le plus menacé des pinnipèdes,  semblent comptés.    

phoque moine