La nature qui nous attire dans ce grand pays montre en avant-première à la planète les limites de sa résistance, rêvons (et agissons) pour que, sur certains points, la tendance s'inverse... Nos conseillers spécialistes vous livrent 5 idées d'expériences à vivre durant votre circuit au Canada avant qu'il ne soit trop tard.
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La migration des caribous dans la baie d'Hudson
C'est l'animal emblématique du pays. Seul cervidé à avoir réalisé l'égalité des genres, ses femelles comme ses mâles arborent fièrement leurs grands bois veloutés. Le réchauffement climatique, de bien plus grande ampleur dans les zones arctiques qu'en moyenne dans le monde, bouleverse leur écosystème, et certains troupeaux ont perdu 95% de leur population, un niveau tellement faible qu'elles risquent de ne plus pouvoir se rétablir
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Les îles de la Madeleine
Ici, le niveau de la mer monte deux fois plus vite que dans le reste du monde. Les côtes architecturées des îles de la Madeleine risquent de changer de tracé très vite. L'organisme Ouranos, spécialisé dans la prédiction des impacts des changements climatiques sur le Québec, prévoit que certains secteurs des îles perdront plus de 80 mètres de côtes d'ici 2050.
3
Les baleines du Saint Laurent
Elles sont si nombreuses, à caracoler dans l'estuaire du fjord du Saguenay, que l'on n'imagine pas que certaines d'entre elles puissent être en danger. Tous les cétacés souffrent de l'augmentation du trafic des bateaux, qui affectent leur sonar, provoquent des collisions. La baleine bleue se fait rare, il n'en reste que 300 qui fréquentent le fleuve. L'élégant béluga, la petite baleine blanche, meurt de cancers dus la pollution, et de la chasse qui continue malgré les interdictions. 90% des bélugas ont disparu en 100 ans et l'espèce à été déclarée en danger le 5 septembre 2016.
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Les villages du Nunavut
Le plus jeune des territoires du Canada – il fait pleinement partie du territoire depuis 1999 seulement, peuplé depuis plus de 4000 ans, est en danger. Avec le réchauffement climatique, le pergélisol, qui recouvre toute la surface du Nunavut, dégèle en profondeur pendant l'été, dégageant en masse des gaz à effet de serre, comme le méthane, un gaz environ 20 fois plus puissant que le gaz carbonique. Le drainage des sols s’accélère, et en surface, la végétation s'assèche. Quant aux villages, conçus pour un sol gelé en profondeur, ils doivent peu à peu être reconstruits ou déplacés. La qualité d'accueil séculaire des Nunavummiut, elle, est intacte.
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La Banquise
A explorer en traîneau à chiens (et peut-être aurez-vous le privilège de tomber sur un ours polaire, ou de repérer son passage : empreintes de pas, relief de repas). A son allure de croisière, un peu plus de 10 kilomètres heures, on peut profiter du paysage. Lorsque on descend du traîneau, la marche sur l'eau (la banquise c'est la mer gelée) procure une sensation unique : l'assourdissante expérience du vrai silence. Le volume la banquise a baissé de 82% en 35 ans, l'océan serait libre de glace en été avant 2020...