Irrésistible ville côtière, Byron Bay multiplie les atouts : chapelet d’îles de sable blanc, esprit écolo et créatif, nature généreuse… Chacun y trouve son compte, des surfeurs bronzés aux artisans et designers. Une pépite de plus pour l’Australie.
Certains sites ont l’extraordinaire générosité de donner à chacun la sensation de vivre un moment unique. C’est le cas de Byron Bay. Des plages qui courent sur dix kilomètres face à l’océan Pacifique, des réserves naturelles gorgées de fruits, des vagues adulées des surfeurs, des caps qui donnent à voir les plus beaux levers de lune et pas une tour à l’horizon. Même ceux qui fuient les heures alanguies aiment Byron Bay. Car le temps n’y est pas seulement plus lent, il y est aussi plus créatif.
Loin du tumulte, la ville côtière a choisi la voie du local et du bio. Sur les terrasses ensoleillées, les restaurants servent des poke bowl au goût des saisons, et du café qui pousse sur la colline. Pas étonnant que les habitants surnomment le marché fermier “l’église”, et aient accepté d’accueillir, en 2017, le premier train à énergie solaire du monde.
À Byron Bay, mannequins et nageurs bronzés côtoient artisans, ingénieurs et designers, dont les boutiques gypset offrent les plus belles pièces du vestiaire néonomade. En clair, il en faut peu pour y être heureux, à condition d’avoir des idées. Les habitants se disent inspirés par les bonnes vibrations de la caldeira, naguère choisie par les Aborigènes pour son “souffle de vie”. Et c’est ainsi que, dans les airs, le martin-pêcheur kookaburra rit comme il chante, que les grands dauphins s’adonnent au surf au large de Main Beach et de Wategos, et que les baleines à bosse viennent y fendre l’eau, d’avril à août, lors de leur migration de l’Antarctique au nord-est de l’Australie. Parmi elles, il en est une plus attendue que les autres : la baleine albinos Migaloo, née dans la baie où elle revient chaque année.
Mais “le garçon blanc”, en aborigène, ne se laisse voir qu’en de rares occasions. L’observer depuis le phare du cap Byron est un signe de chance, dit un adage australien. Un autre rappelle qu’au pays de tous les esprits, parfois, les vœux à la nature s’exaucent.
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Photographie de couverture : Florent - stock.adobe.com