Vaccins obligatoires
Pas de vaccin obligatoire, sauf fièvre jaune pour les voyageurs en provenance de zones où la maladie peut être présente.
Vaccins conseillés
Il faudra, comme pour tous les voyages (et, peut-être, plus encore ici qu´ailleurs), vérifier qu'ont été faits, en l'absence d'immunité connue, les vaccinations (ou leurs rappels) contre diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite , hépatites A et B, rougeole surtout pour les enfants. Il est, en outre, souhaitable (car il s'agit souvent de voyages « difficiles ») d'être immunisé contre typhoïde, rage, concernant l'encéphalite japonaise, la vaccination est conseillée aux expatriés et, pendant la mousson (période de circulation du virus), aux voyageurs ayant des activités de plein air dans la province du Teraï (rizières, parc de Chitwan), inutile pour les trekkeurs au-delà de 1 500 m.
Paludisme
Le paludisme ne sévissant pas au-dessus de 1800 m, les treks et les expéditions d’altitude ne sont pas concernés. La seule province impaludée est le Teraï, région très touristique (safaris, rafting…). La prévention passera, d'abord, par une protection rigoureuse contre les piqûres de moustiques (vecteurs potentiels dans le Teraï, non seulement de paludisme, mais aussi, sur un mode épidémique, de dengue, de chikungunya, de zika ou d'encéphalite japonaise) : répulsifs peau et vêtements, moustiquaires imprégnées. Elle devra être complétée par la prise d'un traitement préventif par atovaquone-proguanil ou doxycycline, sur prescription médicale. Compte tenu du risque d'effets indésirables, la prescription de méfloquine (Lariam) ne sera proposée aux voyageurs qu'en cas de bonne tolérance lors de voyages antérieurs ou de contre-indication aux autres médicaments actifs.
Autres risques
Les risques alimentaires sont fréquents pendant les treks, au cours desquels boire abondamment est une nécessité absolue. Si vous n'êtes pas sûr de l'eau qui vous est proposée, vous pourrez boire du thé. Respectez les règles habituelles de l´hygiène alimentaire : lavage des mains, aliments cuits et chauds… L'hygiène corporelle, en particulier des pieds, est, bien sûr, capitale.
Infos pratiques
Les installations médicales sont précaires même à Katmandou. Il faudra donc, en cas de problème grave, contacter sa compagnie d'assistance et les services des l'ambassade de France à Katmandou ou à Delhi.
Observations
L’altitude est le problème principal auquel sera confronté le voyageur. Il nous parait indispensable d´insister sur les risques de la haute montagne. Il faut savoir qu'un trek au Népal (sans parler d’une ascension du « Toit du monde ») constitue souvent un réel effort physique et qu'au-delà de 4000 m, il est important de tester la capacité du voyageur. Plus que les examens classiques (électrocardiogramme, radiographie pulmonaire), qui ne révèleront que des contre-indications relatives, il peut être utile de faire évaluer, dans un centre spécialisé, la résistance de l'organisme à la baisse de la pression d'oxygène rencontrée en haute montagne (test à l'hypoxie).
La sensibilité au mal des montagnes est individuelle : elle n'est pas fonction du degré d'entraînement, ni de la condition physique. Elle peut être répétitive pour un même sujet à une même altitude. Elle semble être dépendante de facteurs constitutionnels, encore mal définis. La prévention du mal aigu des montagnes passe par certaines règles, bien connues des montagnards chevronnés : d'abord avoir en tête que, dans l'Himalaya, l'altitude n'est pas comparable à celle des plus hauts massifs alpins (les camps de base y sont installés plus haut que les plus hauts sommets européens) ; s'acclimater, en séjournant quelques jours à une altitude intermédiaire ; entre 3 500 et 4 500 m, l'ascension ne doit pas excéder 500 m par jour ; le bivouac devra, chaque fois que c’est possible, être installé moins haut que l'altitude atteinte dans la journée.
Dès les premiers signes de mal des montagnes (maux de tête, nausées, fatigue intense, vertiges), il faut arrêter la montée, traiter les symptômes, boire abondamment et, en cas de persistance, ne pas hésiter à redescendre. L'apparition de ces signes doit être considérée comme une alerte et imposer l'arrêt immédiat de l'ascension et la redescente, sous peine de voir s'installer les redoutables complications que seraient l'œdème pulmonaire et l'œdème cérébral de haute altitude. Les traitements préventifs (acétazolamide et inhibiteurs calciques) pourront être conseillés par le spécialiste, avant le départ. Les traitements (dexaméthasone, caisson hyperbare portable) ne seront utilisés que par des coéquipiers qualifiés (guide secouriste ou médecin). L'altitude peut exposer à 3 autres risques : le froid et le vent, responsables de gelures et d'hypothermie ; les chutes, responsables de fractures ou d'entorses ; le soleil, dont vous devez savoir vous protéger ; tant du rayonnement direct (crèmes à très haut indice de protection, supérieur à 40), que de la réverbération (port de lunettes de type « intégral »). Il est impératif de contracter une assurance de rapatriement sanitaire couvrant les frais de recherche et garantissant le recours possible à un hélicoptère en cas d’accident en montagne. L’attention des randonneurs et des alpinistes est attirée sur la nécessité de bien vérifier les montants garantis par leur police d’assurance (le tarif d’une évacuation héliportée s’élevant au minimum à 3 000 dollars US alors que le plafond des frais couverts par les assurances allant de pair avec l’usage d’une carte bancaire est généralement inférieur) et de s’assurer que le contrat ne comporte pas de clause restrictive au-delà d’une certaine altitude. Si vous sortez des sentiers de randonnée, soyez très attentifs au distinguo établi dans les contrats entre les secours proprement dits et les opérations de recherche.