Battue par les vagues et le vent, Kangaroo Island déploie des étendues de bush peuplées d’animaux rares ou endémiques. Une extraordinaire réserve dédiée à la vie sauvage, un éden où l’homme peut trouver à se désorienter.
À 1h30 de ferry depuis Adélaïde, Kangaroo Island apparaît comme un confetti à côté du continent. Mais c’est oublier la démesure australienne. Sa superficie (4 405 kilomètres carrés) fait la moitié de celle de la Corse. Et la relier d’est en ouest nécessite plus d’une heure de route en voiture. Un monde en soi. Où l’on vient se mettre à l’écart et vivre au rythme de la nature. La lumière y est exceptionnelle et les paysages surprennent par leur grande diversité.
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Flanquée de falaises et de plages, l’île est recouverte au tiers par le bush, protégé dans sa quasi-totalité par des réserves naturelles. Et c’est ainsi que les animaux, rares ou endémiques, ont pris l’île pour repaire. Kangourous, wallabies, petits manchots, otaries, émeus, koalas, varans et ornithorynques vivent en liberté sur Kangaroo Island. Au sud de l’île, à Seal Bay, des lions de mer ont pris pour habitude de lézarder sur la plage. Et il n’est pas rare de voir une centaine de kangourous, ensemble, vaquer d’un bout à l’autre de cet éden, où l’homme aussi trouve à se désorienter loin de toute vie balisée. À quelques encablures, un désert de dunes immense surnommé “Little Sahara” a poussé contre toute attente au milieu de la végétation.
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Au coeur de l’île, le parc de Parndana Wildlife est le point de ralliement de toutes les espèces, en particulier des koalas. À l’ouest, des colonies de manchots occupent le parc national de Flinders Chase, tandis que les Remarkable Rocks, dessinés par les vents, donnent à voir tous leurs talents. Au cap de Couedic, juste après le phare, des dizaines d’otaries néo-zélandaises ont élu résidence dans un creux façonné par l’océan. Baptisé Admirals Arch, le site permet de les observer au milieu des éléments déchaînés.
Autant de merveilles soumises à une véritable tragédie écologique suite aux incendies qui ont ravagé près d’un tiers de l’île de mi-2019 à début 2020. Mais la nature, magnifiquement résistante, reprend chaque jour un peu plus ses droits.
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