Il n’y a pas de doute : votre voyage sera superbe. Cuba est un pays fabuleux, il suffit juste de connaître quelques règles, us et coutumes. C’est le seul but de ce petit vade-mecum volontairement exagéré et légèrement taquin…
La qualité hôtelière n’est pas celle de l’Europe ou des États-Unis. Elle n’est pas non plus la même entre La Havane et le reste du pays. Parlons des casas particulares, “vintage” au possible. Une expérience intéressante, certes, mais d’un confort moyen. Attendez-vous, comme les Cubains, à des coupures d’eau et d’électricité régulières. Ça ne s’améliore pas en quittant la capitale.
Vous allez aussi entamer une salutaire cure détox, côté communications : programmes désuets et images de propagande à la télévision, Internet et Wi-Fi chaotiques, publicité inexistante. N’imaginez pas aller au kiosque le matin acheter votre journal français avant de boire votre café. Du café délicieux, vous en trouverez, des journaux, oubliez.
Dans la rue on vous proposera des cigares à prix défiant toute concurrence, évitez: ils n’ont pas la qualité de ceux vendus dans les magasins officiels ou directement à la fabrique.
Cuba accepte les cartes de crédit (sauf Amex et Mastercard), mais les distributeurs de billets sont souvent en panne, prévoyez d’arriver avec du cash; dollars ou euros feront l’affaire. Changer dans la rue mérite vérification, une erreur dans le décompte est vite arrivée… Enfin, le CUC, monnaie pour les touristes n'a aucune valeur officielle à l'extérieur de l'île, à la différence du peso cubano.
Partant de La Havane, vous voilà à la remise de votre voiture de location. L’heure fixée n’est pas toujours respectée. Pour peu que le locataire précédent ait du retard vous attendrez son retour. Inutile de tempêter: il n’y a pas de réserve dans les agences. Votre automobile peut tout aussi bien être vintage, elle aussi. Donc amusante mais peu fiable. Pas de panique: les Cubains réparent tout avec une ingéniosité surprenante. Prévoyez de voyager léger. Outre que vous n’aurez pas d’occasion de vous mettre sur votre trente-et-un, les coffres des voitures sont souvent petits. L’idéal étant des bagages souples. Avant votre départ d’Europe, vous aurez profité d’un Wi-Fi haut débit pour télécharger l’application Maps.me et les cartes de Cuba. Elle va vous servir de GPS. Les routes auraient souvent besoin d’un petit entretien. On ne roule pas vite mais cela fait partie du plaisir de voyager. Ne prenez jamais d’auto-stoppeur, même sympathique (les Cubains sont en général très avenants). Prévoyez quelques victuailles pour le trajet. Il n’y a pas d’auberge typique sur la route. Les supermarchés sont rares, les épiceries alignent des rayons désespérément vides. Le paysage, lui, est intact. On circule librement partout.
Arrivés à Trinidad ou sur les Cayos, une population moins agréable vous attend, surtout à la tombée du jour: les moustiques et les jejenes (prononcez “héhénes”). Moustiques: l’habituel répulsif suffit, emmenez-en. Les jejenes se trouvent dans le sable ou dans l’herbe près du sable. Il faut absolument porter des chaussures fermées, un pantalon. Ces puces de sable sautent à 40 centimètres maximum. Donc tout ce qui est en dessous est susceptible de les intéresser… pour leur quatre-heures! Et leur piqûre est très douloureuse plusieurs jours durant. La pire erreur serait de s’allonger sur le sable en maillot de bain au coucher du soleil!
Cuba regorge de belles plages de sable, parfois à perte de vue. Mais ne vous attendez pas à la carte postale tropicale: pas de petit port de pêche typique avec ses filets séchant au soleil. Les zones touristiques sont composées de grands hôtels à l’américaine, plus ou moins bien conservés ou rénovés. Loin de nous l’idée de vous faire changer de destination, Cuba est un voyage à faire absolument et rapidement.