Capitale
Climat
Ces éléments, combinés aux différences de relief, suscitent des régimes climatiques variés. Les Alpes, ainsi que les hautes terres des Apennins, ont un climat de montagne. Les hivers y sont rigoureux et les précipitations abondantes. Les étés sont généralement chauds. La plaine du Pô offre un climat semi-continental, marqué par des étés extrêmement chauds et orageux auxquels s’opposent des hivers très froids et humides. En janvier, certaines parties de cette région peuvent enregistrer les mêmes températures que Berlin ! Au sud de la plaine du Pô, le climat devient franchement méditerranéen : étés chauds et secs ; hivers cléments et souvent ensoleillés. Chaleur et sécheresse augmentent au fur et à mesure que l’on descend vers le sud. L’extrême-sud de la péninsule est sous l’influence de l’Afrique toute proche. On peut dès lors parler de climat méditerranéo-africain.
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Superficie
Point culminant
Pays limitrophes
France, Suisse, Autriche, Slovénie.
L’Italie s’étend donc sur 10° de latitude soit, quasiment, la distance Paris-Tunis. 1360 km de long ; 600 km de large au nord (et entre 140 et 240 km dans la péninsule proprement dite). Encadrée par les mers Tyrrhénienne et Adriatique, elle développe environ 7500 km de côtes. C’est un pays de montagnes et de collines, où les plaines n’occupent qu’un quart du territoire. On distingue quatre parties principales : le massif alpin, la plaine du Pô, le massif des Apennins et les îles.
Le massif alpin s’étend au nord, d’ouest en est, constituant une frontière naturelle avec le reste de l’Europe continentale. Dans la partie occidentale, le mont Blanc (monte Bianco), partagé avec la France, et le mont Rose (monte Rosa), partagé avec la Suisse. De nombreux sommets y dépassent les 4000 mètres. La partie la plus septentrionale est constituée de chaînes préalpines, qui s’étoffent à l’est pour donner les Dolomites. Le sud de cet ensemble est distingué par de merveilleux lacs, dont les plus grands sont le lac Majeur et ceux de Côme et de Garde.
Dominée par les Alpes, la plaine du Pô - fleuve italien n° 1 - est la plus vaste d’Italie, 46 000 km². Elle déploie son vaste triangle d’ouest en est, de Turin jusqu’à Venise et à la côte adriatique. Après les collines et les terrasses composant sa partie occidentale, elle descend progressivement en basses plaines pour se terminer par les zones marécageuses de la Vénétie. Grâce à ses sols riches et arrosés, la plaine du Pô est depuis longtemps prospère. Elle est également le principal bassin industriel du pays. On y trouve de nombreuses villes historiques : Bologne, Modène, Padoue, Crémone, Vérone.
Déroulant selon un axe nord-sud sur 1300 km, depuis la plaine du Pô jusqu’en Calabre, le massif des Apennins forme à la fois l’épine dorsale de l’Italie et un obstacle imposant aux communications entre l’ouest et l’est de la péninsule. Plus bas que les Alpes, ce massif culmine au Gran Sasso (2914 mètres) dans sa partie centrale, les Abruzzes. A l’est comme à l’ouest, les montagnes font place à des collines et à quelques plaines étroites : Latium, où est Rome, et Campanie, où est Naples, à l’ouest ; Tavoliere et plaine du golfe de Tarente à l’est.
Qu’il s’agisse de la Sicile, de la Sardaigne ou d’autres îles plus petites (comme Capri, l’île d’Elbe ou les Eoliennes), l’Italie des îles a des côtes rocheuses et découpées et des arrière-pays collinaires et montagneux.
Outre ces caractéristiques, il faut encore mentionner le caractère volcanique des régions situées entre Naples et la Sicile. Parmi les volcans encore actifs, les plus célèbres sont le Vésuve (Naples), le Stromboli (Iles Eoliennes) et l’Etna (Sicile).
Faune & Flore
Intimement liée au climat et au relief, la végétation italienne est d’une étonnante diversité. Les Alpes sont couvertes de forêts et de prairies. Lorsque l’altitude s’élève, chênes et châtaigniers font place aux hêtres, puis aux conifères (mélèzes, sapins, pins sylvestres). Au-dessus de 2500 mètres, ce sont des zones herbeuses, pâturages d’été pour les troupeaux. Autour des grands lacs du nord, cette flore de montagne est souvent remplacée par une végétation méditerranéenne de cyprès et de palmiers. Plus bas, la plaine du Pô est couverte de saules et de peupliers ; la riziculture s’y pratique en grand. Les premières vignes apparaissent. Vers le sud, le caractère méditerranéen s’accentue : chênes verts, chênes-lièges, pins parasols, nombreux arbustes résistants comme l’eucalyptus, le myrte, le cyprès et différentes espèces de cactées. On rencontre aussi des secteurs de garrigue et de maquis. Les contreforts des Apennins permettent la culture de la vigne, des oliviers et des amandiers. A plus de 800 mètres, ces cultures cèdent à des bois de hêtres. La Sicile est le royaume de la vigne et des vergers d’agrumes. La Sardaigne - spécialement au sud - n’est pas sans évoquer la Tunisie, avec ses figuiers de barbarie, ses palmiers, ses citronniers et ses orangers.
En dépit d’un nombre impressionnant de réserves naturelles, la diversité animale italienne est menacée : sur 97 espèces de mammifères recensées, par exemple, 40 voient diminuer leur population - la perte d’habitat étant un facteur clé. Néanmoins, on rencontre encore des marmottes, des chamois et des bouquetins dans les Alpes. L’ours et le loup sont toujours présents dans les Apennins (dans les Abruzzes, en particulier). Les sangliers fouissent toujours nombreux dans les montagnes. En Sardaigne, le massif du Gennargentu, au centre de l’île, est peuplé de mouflons. Les spots ne manquent pas pour observer les oiseaux. Comme le parc naturel du delta du Pô : goélands, sternes, hérons, avocettes, aigrettes, flamants, etc. L’oasis de nature des Quadris à Fagagna, au nord-ouest d’Udine : cigognes et programme de sauvetage des ibis chauves. Le parc naturel du Zingaro, en Sicile, abrite le faucon pèlerin, le faucon crécerelle, la buse variable, l’aigle de Bonelli.
Situation environnementale
La dépendance énergétique de l’Italie à l’égard de fournisseurs étrangers est grande. Le pays a recours à des sources d’énergie lourdement responsables d’émissions de gaz à effet de serre. Ce qui l’empêche d’atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto. Le débat est vif aujourd’hui autour de la question nucléaire (centrales de quatrième génération). Le ministère de la transition énergétique devrait se voir allouer 40% des fonds du plan de relance européen Next Generation UE de 2020 destinés à l’Italie.
Le gouvernement italien prend les choses au sérieux, et des mesures. Résultats encourageants pour l’efficacité énergétique, la protection des milieux naturels - la surface protégée a doublé en dix ans - l’agriculture biologique (16% de la surface agricole) et la réduction des émissions de CO2, de métaux lourds et de POPs (polluants organiques persistants).
En revanche, il reste beaucoup à faire pour la dépollution des villes, la qualité de l’eau, la réduction et le traitement des déchets et la préservation des espèces naturelles menacées. Si les eaux de baignade sont plus pures, la situation des nappes phréatiques est critique. Les périodes de sécheresse contribuant à la dégradation de la situation hydrique. Le système d’épuration des eaux demeure globalement déficient.
Le traitement des déchets est défaillant. Et les délits contre l’environnement ont augmenté de 27,3% en 2007, selon l’organisation de défense de l’environnement Legambiente. Celle-ci a dénoncé dans un rapport la présence mafieuse dans le secteur agricole ou la gestion des déchets. Selon Legambiente, les organisations criminelles, les « écomafias », ont des ramifications sur tout le territoire.
Economie & Tourisme
IDH : 0,89 en 2019 / France, 0,90.
PIB par habitant en 2021 : 35 551 dollars US / France 38 210.
Ruinée à la fin de la 2nde Guerre mondiale, l’Italie est aujourd’hui une puissance économique. En dépit de ce remarquable redressement, le pays est toujours confronté à une dramatique disparité nord-sud. Les chiffres sont éloquents : le sud connait un taux de chômage de 20%, soit le double de la moyenne nationale ; toujours en moyenne, un Italien du Mezzogiorno ne gagne pas 60% de ce qu’on gagne au nord ; 22% des foyers vivent sous le seuil de pauvreté. L’Etat italien et l’Union Européenne travaillent à la réduction de ces inégalités, mais la route sera longue. On ne peut non plus passer sous silence le poids de l’économie souterraine, qui capte une part non négligeable de la richesse du pays.
Le littoral fournit des occasions multiples de tourisme balnéaire, de Sanremo à Anzio, de la péninsule sorrentine à Tropea en Calabre, de Jesolo en Vénétie à Torre dell’Orso dans les Pouilles. Et sans parler des îles ! Le patrimoine culturel et artistique de l’Italie est l’un des plus riches au monde. Cela va de villes entières - Venise, Florence, Rome, Pompéi, pour n’en citer que quatre - à des sites perdus dans la campagne, telle chapelle ou tel vestige grec. Les musées sont partout et méritent partout l’attention : des Offices à la Box in Time d’Arzachena, en Sardaigne. Pour ne pas évoquer les théâtres - la Scala de Milan, la Fenice de Venise, le théâtre San Carlo de Naples. Depuis les Etrusques, l’histoire a fourni une masse considérable de vestiges de toutes époques. Et on voyage en Italie pour la gastronomie, mais aussi pour la religion ou le sport. Tout cela réclamant des efforts d’infrastructure et fournissant des emplois. Le tourisme est un secteur-clé des services italiens ; il représentait 13% du PIB en 2019 et occupait quelque 3 500 000 personnes.