Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Ouzbékistan.

 

En route pour… la route de la soie, carrefour des civilisations entre Europe et Asie ! Couleurs dominantes ? Le bleu ! Celui du ciel, mais aussi des mosaïques, céramiques, majoliques. Puis, le vert. Celui des oasis, car le pays est un désert au milieu duquel se sont installées les villes-étapes de la route des caravanes, autour des rares points d’eau. Enfin, l’ocre de la brique de Boukhara. Merveille !

Avant d’arriver à Tachkent, la capitale ouzbèke, seule ville d’Asie centrale dotée d’un métro (inauguré en 1977 et qui compte trois lignes), vous aurez déjà rassemblé euros ou dollars. Bien qu’en cours de développement, les distributeurs automatiques se font rares, et il n’y a que peu de banques au coin des rues. Et, si vous avez, par exemple, moins de 2000 dollars en poche, il ne vous sera pas nécessaire de remplir la déclaration de devises. De plus, vos cartes de crédit ne vous serviront que très rarement, sauf dans les hôtels.

Dans ces derniers, vous devrez parfois faire l’impasse sur le confort (literie dure, coupures d’eau, etc.). Là-bas, votre passeport vous sera demandé au moment du check-in et ne vous sera rendu que lors du check-out. Un petit papier vous sera remis qu’il faudra bien conserver jusqu’à votre départ du pays – les services de contrôle des formalités de sortie du territoire pourraient vouloir le vérifier.

Pays très sûr, l’Ouzbékistan post-soviétique parle soit l’ouzbek (langue turcophone), soit le russe, soit le tadjik, qui est une émanation du persan (l’iranien d’aujourd’hui). C’est une république laïque, dont la majorité de la population est musulmane. Il est donc recommandé d’adopter une attitude respectueuse envers les usages locaux, notamment à l’égard des femmes, et de porter en toutes circonstances une tenue qui sera considérée comme décente.

Pour saluer votre hôte, par exemple, vous mettrez votre main sur votre cœur et direz : “Salaam aleykoum”. Vous pouvez aussi serrer la main, mais jamais dans l’encadrement d’une porte, cela porte malheur.

Vous serez merveilleusement accueilli partout. Peut-être aurez-vous-même le privilège d’être reçu chez l’habitant, notamment pour déguster un plov, le plat national, mélange de riz, d’oignons et de viande cuit dans l’huile.

À moins de le goûter au restaurant, où il ne sera pas nécessaire de laisser de pourboire. Mais au cas où vous l’envisageriez, vous compterez entre 2 % et 5 % maximum de la note. Partout ailleurs, le pourboire est apprécié. À titre indicatif, il convient de donner l’équivalent 4 à 5 €/ jour/personne au guide, et de 2 à 3 €/jour/personne au chauffeur.

En Ouzbékistan, sachez que vous ne pourrez pas louer de voiture sans un chauffeur. L’infrastructure routière est en mauvais état faute d’entretien, à l’exception de la vallée de Ferghana où quelques efforts notables ont été faits ces dernières années. Le pays n’a qu’une route principale, qui se dégrade à mesure que l’on s’enfonce vers la république autonome du Karakalpakstan, à l’ouest.

Lors de vos déplacements, vous constaterez la grande quantité de champs de coton – sous la planification soviétique, l’Ouzbékistan était destiné à la culture du coton. Pas question de s’adresser aux ouvriers dans les champs, ni même de les prendre en photo : les autorités locales se méfieraient de vous.

Dans les grandes villes touristiques, vous pourrez en revanche vous rendre à l’intérieur des madrasas (d’anciennes écoles coraniques) pour trouver toutes sortes d’étoffes, de foulards en soie, de broderies, de céramiques…

Mais d’une manière générale, tous les produits artisanaux pourront être achetés au bazar à des prix bien inférieurs à ceux pratiqués dans les madrasas touristiques. Notez toutefois que la semaine ouzbèke a ses particularités : les bazars sont fermés le lundi, jour “sanitaire”, et certains musées et monuments nationaux ferment, eux, le mercredi.

Vous pourrez ramener des suzanis, ces tentures murales aux motifs traditionnels dont chaque ville possède un motif différent ; des yourtas, ces longs rubans en laine de chameau couverts de motifs kazakhs et qui servaient à décorer l’intérieur des yourtes en s’entrecroisant dans tous les sens ; un tioupé, cette petite calotte noire ornée des motifs de la région d’appartenance. La soie se trouve dans tout le pays, mais est tissée dans la vallée de Ferghana, à Marguilan. Le plus fréquemment, on la trouve sur les bazars au mètre, décorée des couleurs vives des ikats traditionnels. La céramique provient de Boukhara, de Gijduvan (à quelques dizaines de kilomètres de Boukhara), de Rishtan (dans la vallée de Ferghana), ou de Ourgentch (province de Khorezm). À Boukhara également, vous trouverez de sublimes tapis : sombres ou chamarrés, aux motifs afghans, turkmènes ou boukhariotes.

De quoi dépenser vos derniers soums (la monnaie locale) avant votre retour – les duty-free ne les acceptant pas. S’il vous en restait en arrivant à l’aéroport, vous pourriez les changer, mais il vous faudrait absolument demander un reçu signé, daté et faisant apparaître le montant.

Bon voyage !

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