Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs qui rêvent d’un Maroc loin des fantasias et des souks à touristes. Pour celles et ceux qui veulent plonger dans mille ans d’histoire. Pour ceux et celles qui veulent atteindre l’essence de la civilisation marocaine. Pour ceux et celles qui veulent s’initier aux subtilités de l’architecture impériale du Maroc. Pour celles et ceux qui veulent se perdre et se trouver à la fois au cœur des médinas de Fès, de Meknès, de Rabat. Pour les voyageurs qui aiment comprendre et flâner, se détendre et apprendre. Pour celles et ceux qui veulent tout savoir de l’art marocain, et dépasser les frontières du simple pittoresques pour s’immerger dans la grande subtilité, la grande précision des traditions marocaines. Pour les voyageurs qui veulent se donner l’impression d’être aussi de ce merveilleux pays.
Ce que l’on y trouve, et nulle part ailleurs.
Fès, Meknès, Rabat… Et c’est beaucoup, c’est même extraordinaire ! Leurs médinas sont des joyaux de vie préservée. Des pans intacts de mémoire vive. Ruelles en labyrinthe, maisons aux murs aveugles, patios dissimulés… Un ordre du monde inscrit au cœur de la ville, toujours protégé par des remparts qui disent la distinction avec la campagne. Mosquées et medersas, caravansérails, souks, puis les quartiers d’habitation, les maisons repliées sur elles-mêmes, qui dissimulent des jardins merveilleux. Les mosquées des Andalous et la Karouiyine à Fès, la Medersa Bou Inania Meknès, la Tour Hassan à Rabat et la Medina de Salé… Le charme de Rabat, à nul autre pareil. Le quartier des tanneurs, à Fès. La Medersa Attarine, l’un des chefs d’œuvre de Fès, au décor d’un raffinement inouï. Et puis, sa vue plongeante autorise quelques regards sur la cour de la Karaouiyine…
Vivre un moment unique lors d’un voyage dans le nord du Maroc
C’est à Fès, au petit matin. Il arrive que l’on s’assoie, que l’on attende que le jour achève de se lever, que la vie reprenne peu à peu dans la médina, que les parfums de menthe se mêlent au safran, à la cardamone, que les baudets se mettent à braire, que les enfants improvisent une partie de football sur les placettes, que les artisans s’attellent à leurs établis, que monte à nouveau la rumeur de la vie… Tout simplement pour voir de quelle manière les vestiges de la culture mérinide sont toujours inscrits dans le présent. Et puis soudain, la voix, les voix s’élèvent, qui se chevauchent bientôt, sans jamais se mélanger. A tel point qu’avec un peu d’habitude, on parvient de discerner tel muezzin de tel autre, ce minaret-ci plutôt que ce minaret-là. Ainsi, celui-là qui, sans l’aide d’un porte-voix, dont la foi élève le souffle, pareil à un sanglot rehaussé de joie. Sublime.