Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage aux États-Unis.
Pays “bigger than life”, les États-Unis fascinent toujours autant. L’“american dream” n’a rien perdu de son pouvoir d’attraction, faut-il encore qu’il reste un rêve éveillé. Pour cela, les conseils ci-dessous vous seront précieux. Tout d’abord, quelques formalités liées aux vols. Tous les voyageurs français se rendant aux États-Unis, ou y transitant, doivent être en possession d’une autorisation électronique d’Esta (Système électronique d’autorisation de voyage) imprimée, avec la mention “autorisation accordée”, à présenter à l’enregistrement. Cette autorisation doit être demandée au plus tard 72 heures avant votre départ et requiert un paiement de 21 dollars ($)/personne, par carte bancaire, sur le site https://esta.cbp.dhs.gov/ esta.
Nous vous conseillons de vous présenter trois heures à l’avance à l’aéroport, même pour un vol domestique, car l’enregistrement peut être très long (le préenregistrement n’étant pas toujours garanti selon la compagnie aérienne). De plus, sachez que toutes les compagnies américaines facturent les bagages sur les vols domestiques aux États-Unis et aux Bahamas : environ 30 à 35 $/bagage à régler sur place. Sur les vols internationaux, une valise par personne est enregistrée gratuitement. Ne la fermez pas à clé, sauf si elle est équipée d’une serrure TSA qui permet à l’agent des douanes de l’ouvrir sans casse. Si vous voyagez à Hawaï, il sera nécessaire de passer un “contrôle agriculture” (un simple scan de vos bagages) avant de reprendre un vol international.
À l’enregistrement du retour, si l’on vous dit que le billet n’est pas confirmé ou pas correct, et qu’on vous propose de partir sur un autre vol, c’est qu’il y a surbooking… et mauvaise foi. Tout étant automatisé, votre réservation est forcément valable. Restez calme et ferme et, si besoin, faites appel à notre conciergerie Voyageurs. Le problème sera alors vite résolu. Pas de téléphone en marche lors votre passage aux formalités de police. De nombreux aéroports américains sont équipés de bornes automatiques qui permettent aux personnes ayant déjà voyagé aux États-Unis de procéder à ces formalités de manière accélérée, pourvu que les officiers de l’immigration en autorisent l’accès. Les bureaux de change se trouvant principalement dans les aéroports (ils ont pratiquement tous disparu des centres-villes), vous penserez à retirer du cash avant de quitter les lieux.
Voilà, vous y êtes ! Vous allez pouvoir vous remettre de votre périple. Mais sachez tout de même que le pays offre plus souvent des hôtels de “chaîne” que “de charme”. Si l’État-continent est immense, il en est tout autre de la taille des chambres, petites, et souvent dotées de deux lits doubles “full size” de 137x191 cm (rarement deux lits “queen size” de 152x203 cm). Aussi, bien que nous fassions notre possible pour que l’hôtel respecte vos demandes, les chambres côte à côte et/ou communicantes ne sont malheureusement jamais garanties. Vous devrez également composer avec le bruit (du climatiseur individuel enchâssé dans la fenêtre, des pompiers, policiers, ambulances qui traversent les villes, y compris à 3 heures du matin). Le check-in est en général à 15 heures et 16 heures et le check-out à 11 heures. Enfin, rappelez-vous qu’après des mois de fermeture liés à la pandémie de Covid-19, nombre d’établissements sont encore en sous-effectif et le service s’en ressent (canapé-lit pas toujours préparé, ménage fait à la va-vite, petits déjeuners froids ou seulement à emporter…).
Votre carte de crédit vous sera demandée pour régler vos extras éventuels. Vérifiez bien que la facture est à zéro – la chambre ayant déjà été réglée. De plus, dans la majorité des hôtels, vous aurez à laisser une caution pour payer des frais annexes (“resort fees”) liés au wifi, au coffre-fort, aux journaux (de 25 $ à 100 $ par chambre et par nuit) ou au parking (de 20 $ à 50 $ par jour, dans les grandes villes)… Le montant varie selon les hôtels et peut être bloqué jusqu’au check-out. Le petit déjeuner est très rarement inclus. Mais, souvent cher et basique, autant le prendre à l’extérieur. Personne ne s’offusquera de vous voir traverser le hall avec du café et des doughnuts achetés ailleurs.
Les pourboires, dits “gratuities”, sont parfois intégrés à la facture, notamment par les restaurateurs et à plus forte raison pour les voyageurs étrangers. La somme apparaît sur la ligne “gratuity” ou “tip”. Si cela n’était pas le cas, notez qu’il est d’usage de laisser au moins 20% du montant de l’addition hors taxes au serveur. Vous pouvez inscrire la “gratuity” sur le ticket, où une ligne est prévue. Elle sera débitée de votre carte de crédit. Incontournables en Amérique, les tips sont une forme de salaire au mérite. Dans les chaînes, type Denny’s, où l’on paie à la caisse, pour le voiturier qui ramène votre voiture (bien que vous ayez déjà payé le parking), le doorman qui vous trouve un taxi, la personne qui porte vos bagages, etc., il vous faudra toujours avoir des petites coupures (1 et 5 $). D’autant que les billets de 100 $ sont quasiment inchangeables, sauf aux caisses des autoroutes ou dans les grands magasins. Sur vous, vous conserverez donc des espèces, une carte bancaire et une pièce d’identité. Rappelez-vous que l’âge légal pour entrer dans les bars (où les contrôles sont fréquents, particulièrement sur les jeunes gens) est de 21 ans. Idem pour acheter et consommer de l’alcool. À ce sujet, sachez que la plupart des commerces, sauf dans certaines petites agglomérations, sont ouverts le dimanche et les stations-service disposent généralement d’un mini-supermarché ouvert quasiment 24h/24.
La conciergerie Voyageurs pourrait avoir besoin des informations de votre CB pour booker pour vous une table dans un restaurant qui demanderait une garantie (en cas d’annulation, cela peut vous coûter des frais, mais vous serez informé des conditions avant de procéder à la réservation). Il est essentiel d’anticiper cela, car les restaurants affichent vite complet. À noter également : certains appliquent le concept du BYOB (pour “Bring Your Own Bottle”), qui consiste à venir avec sa propre bouteille de vin. Si la bouteille n’est pas terminée, il faudra la mettre dans un sac pour la transporter. Et surtout ne jamais boire de l’alcool en public. Sachez aussi que l’addition peut s’avérer élevée : l’inflation actuelle n’épargne pas les États-Unis.
Dans les parcs nationaux, très fréquentés en été, pensez également à (faire) réserver votre dîner. Votre CB pourra être utilisée absolument partout, quelle que soit la somme. Surtout, pensez à prévenir votre banque avant votre départ et à relever votre plafond mensuel de dépenses de sorte de ne pas avoir de mauvaises surprises (carte bloquée). Cautions de voiture, prises d’empreintes d’hôtels et dépenses personnelles peuvent finir par peser lourd. Vous pouvez également réfléchir à ouvrir avant votre départ un compte Revolut, dont la carte est gratuite, pour éviter les frais de transaction et de change. Renseignez-vous auprès de votre banque. Quel que soit votre choix, profitez-en pour vérifier le modèle de votre carte bancaire. La majorité des loueurs de voiture, par exemple, refusent les CB indiquant en leur centre “DÉBIT” en guise de caution.
Pour vous rendre au “parking lot” du loueur, vous aurez sûrement à emprunter une navette (gratuite, qui mettra entre 10 et 30 minutes pour arriver au bon endroit), que ce soit à la prise ou lors de la restitution du véhicule. Anticipez ce timing. Si vous optez pour un taxi, veillez à ce qu’il s’agisse d’un officiel. Les chauffeurs, corrects, souvent aimables (un peu moins à New York), mettent le compteur. Arrondissez au dollar supérieur au moment de régler. Autre choix : les applis Uber ou Lyft selon les villes. Très facile et rapide !
Sachez aussi que dans le Wild West, pour ne citer que lui, certaines zones ne sont simplement pas couvertes par le wifi. Pensez à vérifier la qualité du réseau sur votre portable – ce n’est peut-être pas le routeur ou la e-sim que nous vous avons confiés qui sont défaillants. Enfin, pour reprendre le motto des Américains : “Keep cool and relax !” Vous avez préparé votre périple avec Voyageurs du Monde, vous partez donc avec les meilleures cartes en main.
Have a nice trip !
Conduire aux États-Unis
Quelques règles générales sont à connaître.
- Location de voiture : bien que votre réservation inclue en général la totalité des assurances, le loueur cherchera sûrement à vous placer un extra (extension de responsabilité civile, siège bébé, chaînes à neige…). S’il vous dit : “I can offer an upgrade”, il est simplement en train de vous proposer un service supplémentaire payant et bien souvent dispendieux (une voiture plus chère, par exemple). “Offer” est un faux-ami…
La seule option que nous vous recommandons est de prendre l’assurance Road Side Assistance qui ne peut être souscrite que sur place. D’environ 8$ à 15$ HT/jour, elle vous couvre en cas de panne, crevaison, bris de glace (elle se nomme Road Side Assistance Premium chez Hertz). Comme pour les hébergements, par manque de personnel, l’attente peut être longue dans certaines stations avant de pouvoir récupérer votre véhicule. Soyez patient. Il se peut aussi que ce dernier ne soit pas flambant neuf – le parc n’ayant pas été renouvelé durant l’épisode Covid. Il vous faudra également et obligatoirement présenter l’original de votre permis de conduire (le permis international n’est pas obligatoire) et une carte de crédit internationale au nom du conducteur (et non une carte de débit, comme vu plus haut). Pour information, les voitures américaines ont des coffres assez restreints. - Respect des limitations de vitesse : rouler aux États-Unis ne présente aucune difficulté, mais n’envisagez surtout pas de faire des excès de vitesse (même en plein désert). Au-delà de 10 à 15% au-dessus de la vitesse maximale, la police, remarquablement bien équipée, vous tomberait dessus, de jour comme de nuit. En cas d’arrestation, n’essayez pas d’argumenter, soyez contrit. Si vous êtes européen, l’agent de police préférera sans doute une amende simple (que vous pourrez payer en carte de crédit) pour éviter de se compliquer la vie, gagner du temps, de l’argent, éviter avocat, consulat, etc.
- Boire ou conduire : si vous allez au restaurant et voulez profiter d’un bon vin local, optez pour le taxi. La conduite en ayant bu, même peu, est sévèrement réprimée et vous pourriez vite vous retrouver au poste.
- Sécurité piétons : lorsqu’un bus scolaire s'arrête et allume ses feux clignotants rouges, le stop est obligatoire pour tous les véhicules venant dans les deux sens. Priorité à la sécurité des enfants susceptibles de traverser la route. Les véhicules doivent respecter la priorité au piéton, qui lui-même veillera à traverser uniquement sur les passages protégés.
- Carrefours : les feux tricolores sont situés après le carrefour. Il faut s’arrêter au niveau de la ligne blanche peinte sur la chaussée avant le croisement. On peut, en principe, tourner à droite au feu rouge (après avoir marqué un temps d’arrêt) dans de nombreux États. Dans le cas contraire, une pancarte indique “No Red Turn”. La priorité à droite ne s’appliquant pas aux carrefours en zone urbaine, marquez un temps d’arrêt (lorsque toutes les rues débouchant au carrefour ont un signal stop, la règle de priorité est, dans ce cas, l’ordre d’arrivée des véhicules).
- Stations-service : le plus souvent, il faut se rendre au comptoir avant de se servir et régler un montant approximatif nécessaire au plein de votre réservoir. La pompe se bloquera au montant que vous aurez prépayé. S’il y a un “trop-perçu”, il sera remboursé sur votre carte de crédit. Le type de carburant de votre véhicule est indiqué sur le bouchon du réservoir. Dans la majorité des cas, il s’agit d’essence sans plomb (regular unleaded gasoline/ fuel). En cas de doute, contactez le service assistance du loueur (24h/24, 7j/7).
- Stationnement : il est rarement gratuit, aussi bien dans les parkings publics que dans les parkings hôteliers (où il frôle parfois les 60 $/jour, sans compter le tip pour le voiturier). Ne vous garez pas devant les panneaux “No Parking” et “Tow Away” (= “Enlèvement demandé”), pas plus que devant un arrêt de bus ou une borne d’incendie.
- Divers : le dépassement par la droite est autorisé ; les phares doivent être allumés jour et nuit ; sur autoroute, évitez les changements de file trop nombreux.
Cas particuliers
- En Floride, aux péages, s’il n’y a pas de caisse, vous passerez dans la file “sunpass” ou “e-péage” sans vous arrêter. Une photo de la plaque d’immatriculation est alors prise et transmise au loueur qui imputera le montant du péage sur votre facture. À ces frais réels, s’ajoutent ceux d’activation du système (environ une dizaine de dollars quel que soit le loueur).
- À Hawaï, mais pas uniquement, ne cherchez pas d’horodateurs. Le règlement des parkings publics se fait via un QR code. Il faut alors renseigner le numéro de plaque d’immatriculation et vos données de carte bancaire.