Situation

Quel que soit l'environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l'endroit qu'il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques au Etats-Unis.
 
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d'infrastructure d'élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
 
- La rareté de l'eau est aujourd'hui un problème mondial. Même si le pays visité n'est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
 
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d'une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n'êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n'est d'ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
 
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.
 
L'avancée vers l'Ouest, événement global, peut être considérée comme le premier bouleversement environnemental de l'histoire des Etats-Unis. Les Indiens balayés, la nature était, elle aussi, menacée. Et c'est en pleine guerre indienne que le premier parc national de la planète est créé, dès 1872. Emu par l'abattage des séquoias, destinés à servir de bois d'étai dans les mines d'or, et par l'érosion que provoquaient les lances hydrauliques, John Muir, dans une démarche quasi mystique, réussira, après des années de lobbying, à faire classer la vallée du Yosemite. Théodore Roosevelt, grand amoureux de la nature, aura également un rôle décisif dans le sens de la protection. De même, dès la fin du XIXe siècle, les compagnies de chemin de fer poussaient à un tourisme « nature et confort » dans les lodges luxueux qu'elles exploitaient. La création du National Geographic, en 1888, ne fut pas non plus sans influence. On a pu considérer que le système des parcs nationaux, souvent copié depuis, était un alibi. Pourtant, quand Bill Clinton classe Escalante-Grand Staircase, c'est une levée de bouclier des populations locales. Il prend un risque politique. Et quand George W. Bush classe une immense zone (224 000 km² !) entre l'archipel de Midway et celui d'Hawaï, à l'instigation de Jean-Michel Cousteau, est-ce seulement pour se faire (un peu) pardonner le refus de signer l'accord de Kyoto ? La Californie, toujours pionnière en matière de protection de l'environnement, a été le premier Etat à imposer essence sans plomb et pot catalytique.
 
Les entreprises dégagent des moyens pour devenir « green », se tournent vers l'équitable, attendant, bien entendu, un avantage concurrentiel de cette nouvelle image. Energies solaire et éolienne font l'objet d'un développement spectaculaire. Depuis longtemps, les hôteliers ne changent plus draps ou serviettes qu'à la demande. Le covoiturage, pratiqué de longue date, le retour des transports en commun dans les villes sont d'autres indices, pas seulement symboliques, d'une (encore trop lente) évolution. Au début de son mandat, Barack Obama avait affiché des objectifs ambitieux en matière d’environnement. Aujourd’hui, les associations dressent le bilan plutôt médiocre de son action : une politique pusillanime et versatile qui n’a pas résisté à la crise économique et financière.
 
L’idée que des mesures green contraignantes (relatives aux émissions de gaz à effet de serre, par exemple) seraient contreproductives en termes économiques semble prévaloir à nouveau dans l’administration américaine. Pour les écologistes, le projet Keystone XL d’oléoduc entre l’Alberta et le Texas symbolise les ambigüités présidentielles dans le domaine environnemental.
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