Situation
Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à la Polynésie. - Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique. - La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets. - Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats. - En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc. L’exceptionnelle richesse du patrimoine naturel polynésien est connue dans le monde entier. Par contre, ces îles totalisent également le plus grand nombre d’espèces végétales et animales éteintes ou en voie de disparition. Bien que la Polynésie ne soit pas directement partie prenante de la Convention sur la diversité biologique, elle participe activement à la protection et à la conservation des espèces endémiques vulnérables ou menacées de disparition. Avec cinq millions et demi de km², le milieu marin polynésien est le deuxième espace maritime du Pacifique sud (après celui de l’Australie) ; il représente la moitié du domaine maritime français. Riche de plus de 800 espèces de crustacés, d’environ 170 espèces de coraux, 11 de dauphins, 4 de baleines et, au bas mot, de 400 espèces d’algues indigènes, cette région abrite une diversité animale et végétale de très grande valeur. Il semble que les plus graves pollutions des eaux marines soient le fait de la zone urbaine et portuaire de Tahiti et de ses vallées industrielles (on notera toutefois que ces problèmes apparaissent là… où ils sont étudiés). L’élevage du porc est également facteur de pollution des eaux. La situation dans les autres îles est fonction du plus ou moins d’activité humaine. Le lagon de Papeete se distingue nettement des autres espaces lagonaires de l’île. Cela en raison d’une teneur plus élevée en nutriments (azote, phosphates…) mettant en évidence un processus d’eutrophisation. De ce fait la biomasse de macroalgues comme la sargasse a doublé en une vingtaine d’années ; l’équilibre biologique du récif s’en trouve profondément modifié. Le lagon est un milieu extrêmement sensible. Les rejets non maîtrisés de déchets ou d’eaux usées sont responsables de la dégradation des coraux et de la prolifération d’organismes concurrents (algues, éponges…). Si la pêche est abandonnée à un développement technique ignorant des impératifs de durabilité et de conservation, il est à craindre que les atteintes à la faune marine soient profondes…