Capitale
Papeete (sur Tahiti).
Point culminant
Le mont Orohena, 2 241 mètres (sur Tahiti).
Superficie
4 167 km² (terres émergées).
Climat
De novembre à fin mars, les alizées mollissent, c’est la saison des pluies (brèves et violentes) et de la chaleur humide. Le reste de l’année, les alizées assurent des températures clémentes (25° en moyenne à Papeete) et des ciels dégagés. Mars-avril : période des (rares) ouragans. Quant à la mer, elle est limpide et « bonne » toute l’année (26° à 28° à Tahiti).
Géographie
Dans l’océan Pacifique, la Polynésie forme un triangle dont les sommets sont Hawaii, la Nouvelle-Zélande et l’île de Pâques. Partie de ce tout, la Polynésie française est dispersée sur 2,5 millions de km², entre 8° et 25° sud et 155° et 135° ouest. Tahiti est située à 17 000 km de Paris, 6 200 km de Los Angeles, 5 700 km de Sydney et 8 800 km de Tokyo. Le territoire de la Collectivité se compose de 118 îles groupées en cinq archipels : les îles Australes (Tubuai, Rurutu, Rapa, Raivavae…) ; l’archipel de la Société, partagé en îles du Vent (Tahiti, Maiao, Moorea…) et îles Sous-le-Vent (Bora Bora, Raiatea, Huahine…) ; les Tuamotu ; les Gambier ; les Marquises (Nuku Hiva, Hiva Oa…). C’est l’activité volcanique qui est à l’origine de toutes ces îles, des « hautes » (Tahiti ou les Marquises, par exemple), comme des atolls plans (Tuamotu et Gambier)… Les atolls, îles volcaniques anciennes, sont des récifs coralliens annulaires enfermant un lagon ; l’atoll de Rangiroa (Tuamotu) a le second rang dans le monde, avec un lagon de 1 446 km². Tahiti, la plus grande des îles hautes, présente de forts reliefs montagneux entaillés de vallées fertiles ; elle est partiellement entourée d’une barrière de corail. L’effet de marée y est quasiment nul presque toute l’année, ses plages sont donc accessibles à toute heure.
Economie
Dans l’ensemble, la Polynésie française bénéficie du développement économique de la zone Asie Pacifique. Le tourisme représente à lui seul 13% du PIB ; il est, avec la perliculture, le secteur clé de l’économie polynésienne. Les structures hôtelières se sont multipliées et diversifiées pour répondre à une large palette de demandes. Si l’agriculture se heure à certaines difficultés structurelles, elle dispose de produits de qualité qui trouvent des débouchés à l’export : vanille, ylang ylang, monoï, nono, coprah... A la recherche d’un second souffle et de nouvelles méthodes, la pêche demeure bien entendu un véritable atout. Pour l’industrie, elle est de faible importance et d’intérêt local. Le coût de la vie est environ 40% plus élevé qu’en métropole (isolement, volume important des importations), mais la tendance est à la baisse.
Faune & Flore
La flore de la Polynésie est relativement « pauvre » : 1 000 espèces répertoriées, pour plus de 3 000 en Nouvelle-Calédonie, par exemple. On trouve, en revanche, de nombreuses espèces endémiques (taux d’endémisme de 45% à Tahiti, de 47% aux Marquises). Les atolls ont une maigre flore xérophile (adaptée aux milieux secs). Les îles hautes (archipel de la Société, Marquises…) ont un couvert plus riche et varié : arbre de fer, tamanu, arbre à pain (uru), frangipanier sur le littoral ; toi, pua, pin ou tulipier sur les pentes ; anae, mairai, fougères sur les sommets. Fougères encore dans les vallées, avec le bananier sauvage ou la grande plante tubercule ape. Uru, taro, cocotiers, igname (ufi), jamboisier rouge, canne à sucre ont été introduits par les Polynésiens. Orangers, ananas, tomates, aubergines, haricots, avocatiers, sapotilliers l’ont été par les Européens. La fleur emblème de Tahiti est le tiare (Gardenia taitensis). Les scinques et les geckos sont l’essentiel de la faune terrestre autochtone, qui ne comporte pas de mammifères (chiens, porcs, rats, chèvres, cochons ont débarqué de différents types d’embarcation). Les oiseaux, en revanche, sont nombreux ; citons l’Albatros à sourcils noirs, le Carpophage de la Société, le Chevalier des Tuamotu, la Frégate du Pacifique, la Gallicolombe des Marquises, le Monarque de Tahiti, le Noddi niais, le Pétrel de Tahiti, le Puffin de la Nativité, la Rousserole de Rimatara, le Martin-chasseur des Gambier… Mais c’est la mer qui est la plus généreuse. Le grand cachalot, le dauphin d’Electre, l’espadon ou la baleine bleue croisent au large ; dans les récifs ce sont des poissons papillons, des demoiselles, des chirurgiens, des poissons perroquets, des mérous, des murènes, des poissons coffres, des poissons pierres, des carangues, des balistes, des requins pointes noires, des raies léopards, grises, manta… Trois espèces de tortues fréquentent les eaux polynésiennes : verte, imbriquée, luth. L’oursin noir, l’oursin crayon ou les holothuries (concombre de mer) sont en abondance. Des coquillages ? Porcelaines, nacres, bénitiers… Pour se régaler, mentionnons le crabe maculé, la langouste, la squille (sans oublier la chevrette, une crevette d’eau douce).