Aux confins du désert du Sahara, Saint-Louis est posée sur des bancs de sable entourés par les eaux. Une ville archipel qui navigue entre deux mondes, l’océan Atlantique d’un côté, le fleuve Sénégal de l’autre. L’ancien comptoir, première capitale de l’Afrique occidentale française, jusqu’en 1902, capitale du Sénégal jusqu’en 1957, semble sommeiller dans une atmosphère du XIXème siècle - c’est pourtant une ville dynamique, où les arts et la culture sont florissants. Douceur de l’air, lumière suave qui baigne les gens et les choses, nonchalance de ses habitants, Saint-Louis a un charme fou.
09h00
Flâner dans l’île Saint-Louis
Le vieux quartier de l’île, cœur de la ville, relié par le pont Faidherbe à la route de Dakar, a conservé ses bâtisses coloniales qui exhibent leurs façades oranges et rouges, ornées de balcons de bois ouvragés ou de balustrades de fer forgé ; son palais de la gouvernance, et sa place Faidherbe ombragée de palmiers jaunes. A ne pas manquer : l’ancienne demeure des sœurs de Cluny, rue Blaise-Dumont, qui servit de décor au film Coup de Torchon de Bertrand Tavernier – son escalier intérieur en béton est de toute beauté ; l’Hôtel de la Poste, escale préférée de l’aviateur Mermoz aux grandes heures de l’Aéropostale – on peut boire un verre dans le patio verdoyant, où résonne les chants d’oiseaux.
Robert Kluba/ REA
11h00
En pirogue sur le fleuve
Saint-Louis est splendide vue du fleuve, d’où l’on admire l’architecture de ses maisons signares et de ses anciens entrepôts sur les quais. On embarque sur une pirogue, qui nous emmène sur le fleuve en passant les deux ponts qui relient l’île à Sor et à la langue de Barbarie.
Malte Jaeger/LAIF-REA
14h00
Visiter le musée de la photographie, MuPho
Le Musée de la photographie de Saint-Louis (MuPho), qui a ouvert ses portes fin 2017, est le premier établissement public dédié à la photographie au Sénégal. L’occasion de découvrir une scène photographique forte de son histoire, notamment à l’âge d’or des studios, et aujourd’hui plus dynamique que jamais.
Source : Instagram
17h00
Assister au retour des pêcheurs
De l’autre côté du pont, le village de pêcheurs du Guet N’Dar, sur la lagune de Barbarie. Passées les ruelles où se bousculent chèvres, vélos et carrioles à cheval, on arrive sur la plage, qui se colore des figures géométriques rouges, bleues, jaunes, peintes sur les pirogues. Une foule de jeunes hommes crient, courent, multiplient les allers-retours pour négocier au meilleur prix lottes, capitaines et mérous. Plus loin, les femmes font sécher au soleil les poissons qui seront vendus à Dakar. Dans le Guet N’Dar, il faut également visiter le cimetière musulman aux sépultures recouvertes de filets de pêche.
Source : Instagram
18h00
Boire un verre en bord de fleuve
Dès que la nuit tombe sur Saint-Louis, les bords du fleuve s'animent. Des bars et des restaurants sur pilotis, on observe les changements de couleurs des eaux agitées, on écoute les clameurs de la ville, le chant du muezzin, venu de l'autre côté du fleuve, de la ville nouvelle. Et chaque soir, on peut observer le ballet des élégantes, les Saint-Louisiennes qui déambulent dans les rues en grande toilette.
Robert Kluba/ REA
22h00
Passer la soirée en clubs de jazz
Saint-Louis accueille depuis plus de 25 ans un festival d’envergure, avec comme invités les plus grands musiciens internationaux, de Louis Scalvis à Archie Shepp, de Randy Weston à Ali Farka Touré. Mais, au-delà du festival - qui se tient chaque année en avril, avis aux amateurs - chaque soir, les sonorités rondes du blues et du gospel s’échappent des clubs de jazz, fréquentés tard dans la nuit par des noctambules mélomanes !
Erik Bjorn/Peter Hartley
Photographie de couverture
KEVIN FAINGNAERT