Corée du Sud

Les plus beaux paysages de Corée du Sud

Les plus beaux paysages de Corée du Sud

Celui que l’on surnomme « pays du matin calme » incarne sûrement la plus mystérieuse des contrées d’Extrême-Orient. D’ailleurs, la version Chosŏn originelle signifie davantage « pays du matin frais ». Un malentendu et une méconnaissance persistante qu’il est temps de réparer en visitant les plus beaux endroits de Corée du Sud. De la baie de Suncheon et ses splendides marécages à l’urbaine verticalité de Séoul, des volcans verdoyants de Jeju aux temples du parc de Seoraksan, un voyage en Corée du Sud est la promesse de beaux souvenirs à venir.

 

  1. L'île de Jeju
  2. Le parc national de Seoraksan
  3. La baie de Suncheon et l’ascension jusqu’au Mont Yongsan
  4. Le parc provincial Jogyesan
  5. Depuis Mokpo, le parc national maritime de Dadohae, la plage de Yudal et la vue depuis le mont Yudalsan
  6. L’île de Jeungdo, au cœur de l’archipel du Sinan
  7. Le paysage urbain de Séoul
  8. L’île de Nami

1

L’île de Jeju

Au sud de la Corée du Sud, Jeju-Do (do signifiant “l’île” en coréen) émerge en plein détroit entre la mère patrie et le voisin nippon, baignant à la fois les eaux de la mer Jaune, de la mer du Japon et celles de la mer de Chine orientale. L’île de Jeju dispose ainsi d’un climat subtropical qui la rend unique, nationalement parlant. Les cultures de la mandarine et du thé vert en sont un témoignage délicieux. Ses paysages la font directement intégrer le club des plus beaux endroits de Corée du Sud. À l’est, impossible de passer à côté du Seongsan Ilchulbong, amphithéâtre verdoyant de plus de 180 mètres d’altitude et tête d’affiche des 360 cônes volcaniques qui émergent de l’île. Un véritable monument naturel néanmoins toisé de haut par le mont Halla et ses 1950 mètres de majesté. Outre les volcans, ce sont les chutes d’eau, nombreuses et splendides, qu’apprécient les visiteurs, et particulièrement les randonneurs. Enfin, les plages de carte postale auront raison des derniers indécis.

2

Le parc national de Seoraksan

Au nord-est du pays, le parc national de Seoraksan, nommé ainsi en l’honneur du mont Seorak, est le point culminant de la région avec ses 1708 mètres. La région parlera forcément aux randonneurs et aux esthètes amateurs d’une nature en relief. Au fil de vos balades, notamment celle vous menant au célèbre rocher d’Ulsanbawi, vous profiterez de points de vue avantageux sur une nature sauvage dont les Coréens sont très fiers. Accéder aux chutes d’eau de Biryong vous demandera moins d’effort pour une récompense tout aussi esthétique. Encore moins difficile en empruntant le téléphérique jusqu’au sommet de Seorak pour en apprécier le panorama. Mais le parc national de Seoraksan a davantage à proposer que sa faune et sa flore, si fascinantes soient-elles. Seoraksan, c’est également une exploration spirituelle insoupçonnée. Tout commence d’ailleurs par une grande statue de Bouddha en bronze à l’entrée du parc, ponctué de plusieurs temples comme ceux de Sinheungsa, Baekdamsa ou Gyejoam. Cette combinaison naturelle et spirituelle explique un attrait pour la région qui dépasse le seul peuple coréen.

Parc national de Seoraksan en Corée du Sud

Gregor Lengler/LAIF-REA

3

La baie de Suncheon et l’ascension jusqu’au Mont Yongsan

Au sud du pays, la terre rencontre la mer du Japon en un magnifique lieu répondant au nom de baie de Suncheon. Voici sans conteste l’un des plus beaux endroits de Corée du Sud. Pour s’en convaincre rapidement et définitivement, on grimpe jusqu’à l’observatoire de Yongsan, après une heure d’ascension pédestre pas des plus faciles. Un panorama qui confine au sublime à l’heure du coucher de soleil. De là-haut se déploie une étendue naturelle préservée et harmonieuse, qui donne déjà envie de redescendre pour la revoir de plus près. Au nord, à la limite de la ville de Suncheon, le spectacle commence avec le Jardin international contenant plus de 5 millions de plantes et plus de 800 000 arbres. Un festival de couleurs et de senteurs. Plus au sud s’étend la zone humide naturelle dont la biodiversité est exceptionnelle. Plus de 22 kilomètres carrés de marécages tapissés de roseaux que l’on traverse via des plateformes de bois surélevées fort bien conçues. Une promenade d’une quiétude appréciable, notamment en basse saison, et qui laisse une empreinte durable chez le voyageur adepte de photographie.

Champ dans la baie de Suncheon en Corée du Sud

Sanga - stock.adobe.com

4

Le parc provincial Jogyesan

Direction le nord-ouest de Suncheon et le parc provincial Jogyesan. Moins célèbre que certains de ces congénères naturels, ce petit écrin sauvage d’une grande quiétude présente un visage verdoyant et vallonné. Ses sommets portent notamment les douces désignations de Wolchulbong, Janggunbong et Gitdaebong. Mais c’est pour ce qu’il se passe dans ses vallées que l’on s’y rend. Au fil des routes et des rivières, vous y visiterez d’authentiques petits villages, dont celui de Songgwangni, cerné par des rizières en terrasses et présentant d’antiques pierres chargées d’histoires. Cette même route vous conduira jusqu’aux intéressants temples de Seonamsa et de Songgwangsa (des XII/XIIIe siècles). Outre les édifices religieux, les alentours des temples présentent quelques bâtiments historiques.

5

Depuis Mokpo, le parc national maritime de Dadohae, la plage de Yudal et la vue depuis le mont Yudalsan

À l’extrémité méridionale du pays, Mokpo est à la fois la fin du continent et la porte d’entrée vers un monde marin et insulaire fabuleux. Une passerelle dont on aime l’atmosphère et où la mer est une voisine tantôt douce, tantôt cruelle. Tous les marins, nombreux ici, vous le diront. Comme souvent lorsqu’on prend un peu de hauteur, l’on y voit mieux. Suivez cet adage et les sentiers du parc du mont Yudal. Au sud de la ville, le mont éponyme et rocheux toise la cité d’un côté, pour un panorama urbain aux toits souvent colorés, et la baie de l’autre, avec son lot d’îlots et de trafic maritime. Explorez donc ses allées, notamment les pavillons de Soyogeong et Nakjodae jusqu’à trouver la petite plage de Yudal et ses quelques adresses où se restaurer. De là-haut, vous aurez eu un bel aperçu de l’archipel, dont les îles font partie de l’immense parc national maritime de Dadohae baignant les eaux de la mer Jaune. En ferry, on part explorer celles qui sont habitées par des pêcheurs traditionnels depuis des temps immémoriaux.

Plongeurs partant à la pêche sur l'île de Jeju

ChrisOvergaard - stock.adobe.com

6

L’île de Jeungdo, au cœur de l’archipel du Sinan

L’archipel du Sinan, ce sont ces îles au nord-ouest de Mokpo que l’on rejoint de pont en pont. Si bien que nul besoin d’utiliser un ferry, une automobile fera largement l’affaire. Mais une fois sur place, on troquera ces moyens de locomotion bruyants et polluants pour le vélo ou de simples chaussures. Jeungdo, l’île emblématique de l’archipel, est en effet la première ville à avoir été labellisée “Slow city” en 2008. Une lenteur assumée, revendiquée, et qui n’est pas sans rappeler l’esprit du mouvement italien de la slow food dans les années 1980. Ainsi, on profite de l’atmosphère paisible des lieux et l’on remonte le temps sur les traces des producteurs de sel. La ferme saline de Taepyeong est encore de nos jours la plus vaste du pays. Sur trois kilomètres, un chemin permet une balade du marais salant au musée dédié à la production de cet or iodé. Un patrimoine culturel émouvant et qui a fait la renommée de l’île dans toutes les cuisines du pays. En fin de journée, on file au sud profiter d’un coucher de soleil sur la plage d’Ujeon.

Fenêtre donnant sur la mer à Gyeongju

Min - stock.adobe.com

7

Le paysage urbain de Séoul

Quand on pense paysage, on pense pêle-mêle à un infini tapis forestier, à une falaise émergeant d’un océan tumultueux, à de paisibles dunes de sable blond… Le panorama urbain est pourtant ce que l’homme sait faire de mieux quand il veut rivaliser avec la nature. Voir Séoul du haut d’une tour permet de s’en convaincre. La N Seoul Tower, par exemple, posée sur la montagne Namsan. Pour y grimper (et en redescendre), vous aurez le choix : à pied, en bus ou en téléphérique. Émettrice d’ondes radio depuis les années 1970, elle est située au centre de la capitale coréenne. À son sommet, s’étend un horizon vertical à perte de vue constitué de grands ensembles, de quartiers plus résidentiels, de complexes commerciaux ou industriels, de parcs, de palais et de routes qui serpentent et relient tout ceci à tout cela. Si Séoul s’arpente au plus près, prendre un peu de hauteur n’est pas du luxe pour rassembler ce patchwork dans un grand tout.

Vue panoramique sur Séoul

Cait Ellis / Unsplash.com

8

L’île de Nami

Après les paysages naturels et les paysages urbains, voici un paysage naturel créé par l’homme. À deux heures à l’est de Séoul, Namiseom est une petite île artificielle en forme de demi-lune, née de la construction d’un barrage sur la rivière Han du Nord. Une île fluviale donc. Pour y accéder, vous pouvez emprunter un ferry ou… une tyrolienne ! Une aventure de moins d’une minute au-dessus des eaux de la rivière. Sachez enfin que l’île s’est constituée en micronation en 2006 et qu’elle peut vous délivrer un passeport symbolique moyennant finance. Au-delà de ces particularismes étonnants, l’île dispense également quelques points de vue remarquables. Il est agréable de se promener le long de ses allées de métaséquoias ou d’érables, ou sur ses rives au romantisme exacerbé. Des atouts uniques qui confèrent à Nami un fort succès touristique ces dernières années.

 

Par

OLIVIER ESTEBAN

 

Photographie de couverture : Sanga - stock.adobe.com