Malgré la taille modeste du pays, choisir entre les plus beaux paysages du Guatemala n’est pas chose aisée. Justement, par ses dimensions modérées, le pays permet de ne pas choisir mais de tout voir en un seul et même voyage. Des eaux du lac Atitlán balayées par le vent à celles des cascades de Semuc Champey ou de Los Siete Altares, des étals des marchés de l’Altiplano au sommet des pyramides de Tikal en passant par l’esthétique coloniale d’Antigua ou karstique de la Candelaria, le Guatemala est un pays miniature qui voit les choses en grand. Top départ !
- Le lac Atitlán
- Les marchés hauts en couleurs de l'Altiplano
- Tikal, la plus grande cité du monde maya
- Semuc Champey
- Les formations karstiques de la Candelaria
- Antigua, douce et coloniale
- Le site naturel de Los Siete Altares
- La réserve naturelle de Monterrico
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Le lac Atitlán
Sur la liste des plus beaux paysages du Guatemala, vous aurez rapidement coché le lac Atitlán. Son aura mythique dépasse largement les frontières guatémaltèques. Poètes, écrivains, explorateurs, ils sont nombreux à l’avoir considéré comme le plus beau d’entre les lacs du monde. Peut-être est-ce pour le ballet des pêcheurs embarqués sur leur lancha qui bravent ici un vent particulier, le Xocomil, dont le sens varie d’une heure à l’autre et rend la navigation hautement périlleuse. Peut-être aussi parce que la vie sur les berges et dans les villages lacustres se calque sur un rythme immuable depuis les siècles originels mayas. Sûrement parce que les volcans San Pedro, Tolimán et Atitlán veillent sur ses eaux de toute leur majesté depuis qu’une super éruption a créé cette caldeira il y a 75 000 ans. Certainement car les cultures en terrasse de San Antonio Palopo, le travail des tisserands de San Juan ou les caféiers de San Pedro de la Laguna rendent le panorama délicieusement enivrant.
Molly Berry
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Les marchés hauts en couleurs de l’Altiplano
Quand on évoque l’altiplano, on pense spontanément à la cordillère des Andes. Et pourtant, cette géologie de « haut plateau » existe aussi en Amérique Centrale. La preuve ici avec le Guatemala et son altiplano aussi haut en altitude qu’il l’est en couleurs. C’est en parcourant cette région que vous arpenterez les plus vibrants marchés du pays, fortement imprégnés de culture maya. Explorer le plus célèbre d’entre eux, à Chichicastenango, est une excellente entrée en matière. Les jeudis et dimanches, les Indiens Quiché et autres descendants des Mayas de toute la région sillonnent les chemins de montagne pour se rejoindre ici, et vendre, marchander, se rencontrer. Vous y verrez fruits, légumes, fleurs, et mille autres couleurs rassemblées sur les motifs des huipils, ces chasubles traditionnelles ornées de broderies. Ces produits de la terre ou de la main de l’Homme, vous les trouverez également sur les étals des marchés de San Francisco el Alto, de Salcaja ou d’Almonlonga, tous aussi représentatifs de cet art de vivre marchand guatémaltèque.
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Tikal, la plus grande cité du monde maya
Au nord du pays, le territoire se couvre d’une épaisse forêt tropicale divisée en plusieurs parcs naturels et autres réserves nationales de biosphère. Cette dense végétation ne se contente pas de tracer les frontières du Belize et du Mexique voisins. En s’enfonçant dans la jungle se dévoile Tikal, la plus grande cité du monde maya ou quand l’histoire rencontre la nature pour offrir parmi les plus beaux paysages du Guatemala. 200 espèces d’arbres et dix fois plus de plantes constituent le tapis verdoyant de ses 570 km². Le site archéologique fut quant à lui l’épicentre de la civilisation maya durant des centaines d’années jusqu’à l’abandon des lieux à la fin du Xe siècle. La cité s’articulait alors autour d’une grande place centrale qui desservait des temples aux traits pyramidaux, les palais de la noblesse, les bâtiments administratifs et même des terrains de jeux de balles. Si les archéologues ont mis à jour la plupart des édifices, de nombreuses habitations sont encore liées par les branches et les racines à la végétation du parc national.
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Semuc Champey
Peut-on imaginer lieu plus propice à la pratique de la photographie ? En plein centre du pays, à quelques kilomètres au sud du village de Lanquín, le site de Semuc Champey se présente comme une succession de cascades et de piscines naturelles calcaires sur les eaux du rio Cahabón. Un trésor aquatique en pleine jungle où s’écoule en toute quiétude un large camaïeu de bleus toisé d’un épais écrin de chlorophylle. Et si le plaisir des yeux suffit largement, rien n’empêche de mettre à profit votre visite pour randonner, vous baigner ou observer les oiseaux qui égaient les environs d’un virevoltant ballet de couleurs et de chants. Par chance, le site est éloigné des grands axes et des points de chute classiques, ce qui le préserve pour un temps encore de l’afflux massif de visiteurs. Un trésor rien que pour vous en somme, après quelques heures de routes plus ou moins carrossables.
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Les formations karstiques de la Candelaria
Une fois n’est pas coutume, vous ne trouverez pas là l’un de ces panoramas hauts-perchés d’où l’œil s’égare à l’horizon. Le point de vue qui nous intéresse ici se fait complètement souterrain – mais non moins fascinant. Voici les grottes de la Candelaria et leurs formations karstiques, parmi les plus amples d’Amérique centrale. Niché sous les montagnes de l’Alta Verapaz dans les environs de Chisec, ce site naturel se déploie en un tentaculaire dédale de couloirs et rivières souterraines. Ce réseau débouche régulièrement sur des salles d’ampleurs variées où admirer d’immenses stalactites. Celles-ci tranchent par leur verticalité avec la porosité des roches calcaires laissant ici et là passer la lumière du jour en ces sombres bas-fonds. Enivrant, comme de réaliser que des centaines d’années avant votre visite, les Mayas utilisaient déjà les lieux pour leurs rituels religieux.
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Antigua, douce et coloniale
Bien qu’immensément plus grande, la capitale Guatemala City ne joue pas dans la même division qu’Antigua en matière de patrimoine. La petite cité fondée par les conquistadores espagnols en 1543 n’en finit plus de charmer le voyageur venu visiter son Palais des Capitaines-Généraux, la façade baroque de l’ancienne cathédrale Saint-Joseph, son hôtel de ville, ses nombreuses églises et son couvent des Capucines. Et pourtant, que de péripéties ont jalonné l’histoire d’Antigua au fil des décennies. Incendie, soulèvement des Indiens, tremblements de terre, inondations et éruptions volcaniques ont eu raison de son statut de capitale, transféré en 1773 en lieu sûr, à Guatemala City donc. Mais le charme d’Antigua demeure intact, des ruelles chamarrées organisées selon un plan en damier inspiré par la Renaissance italienne à la douceur de son art de vivre palpable dès l’ouverture du marché local ou dans les volutes de son délicieux arabica.
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Le site naturel de Los Siete Altares
Si menue soit-elle, la bande côtière offrant au Guatemala un orteil caribéen existe bel et bien. Entre le sud du Belize et le nord du Honduras, la côte guatémaltèque fait escale à Los Siete Altares. Le site naturel dévoile une série de cascades et de bassins d’eau douce à 5 km au nord-ouest de la petite ville de Livingston. Depuis l’embouchure du Rio Dulce, il est aisé de longer les plages pour y parvenir. L’eau fraîche dévale la montagne pour former sept piscines naturelles plus ou moins achalandées selon la saison. Belle union naturelle que le mariage de la jungle touffue avec la minéralité des piscines aux eaux claires.
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La réserve naturelle de Monterrico
Direction l’océan Pacifique, à l’extrême sud du pays, pour y trouver la Reserva Natural de Monterrico. Autour de la ville côtière et bien nommée Monterrico s’articulent de nombreux points d’intérêts naturels. La playa de Monterrico par exemple, au sable noir et aux traits longilignes. Puis, dans l’arrière-pays, on se laisse guider par les méandres du canal de Chiquimulilla qui serpente à travers une épaisse forêt constituant la réserve naturelle à proprement parler. Ses eaux ne font qu’une avec celles de la mangrove qui débouche bientôt sur la Laguna Grande. En filant vers le sud-est, la forêt se fait plus impénétrable encore jusqu’aux limites du Biotopo Monterrico-Hawaii.
Par
OLIVIER ESTEBAN
Photographie de couverture : Pia Riverola