Quelle île choisir aux Maldives ? Les puristes jureront que, peu importe la terre d’élection, on ne peut pas se tromper en mettant le cap sur ces confettis de terre disséminés au cœur de l’océan Indien. Oui mais. Quitte à embarquer une fois (ou deux, ou trois) pour le paradis, autant le faire convenablement. Voici donc quelques pistes pour déterminer laquelle de ces 1000 îles est votre âme-sœur.
- Malé : la plus culturelle
- Velassaru : la plus commode
- Medhufushi : la plus brute
- Ookolhufinolhu : la plus familiale
- Maafushivaru : la plus riche
- L’atoll de Laamu : le plus respectueux
- Noonu : la plus exclusive
- L’atoll de Baa : le plus romantique
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Malé : la plus culturelle
1,7 kilomètre de long sur 1,1 de large : Malé appartient à la catégorie des îlots de poche. Cela ne l’a pas empêchée de ravir le titre d’île-capitale. Jadis, elle accueillait les dynasties régnantes des Maldives. Le terme sanskrit mahaalay qui a inspiré le nom de l’île signifie d’ailleurs « grande maison » ou, de manière plus pointue, « palais royal ». Celui, historique, de Malé est tombé en même temps que la monarchie en 1968. De cette période faste demeurent tout au plus la mosquée de Vendredi – un chef d’œuvre de corail ciselé, de gravures sur bois et de travaux de laque – et quelques casques portés par feu les sultans, exposés au musée national. Pour autant, la place de l’île comme centre névralgique de l’archipel ne s’est pas démentie : encore aujourd’hui, la modeste Malé héberge un tiers des habitants des Maldives, soit près de 150 000 personnes. On s’y rend pour goûter à l’atmosphère locale, flâner au parc du Sultan et inspecter le marché aux poissons. Un véritable bain de culture !
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Velassaru : la plus commode
Un demi-siècle déjà que cette charmante île-hôtel accueille les voyageurs en quête d’une robinsonnade à moindre coût logistique. Son atout ? Une proximité bien pratique avec l’aéroport international : comptez 20 à 30 minutes de speedboat seulement pour rejoindre le morceau de terre. À peine le pied posé sur le sable de Velassaru, le charme opère lorsque vous êtes pris en charge par la chaleureuse équipe qui patiente pour vous escorter à votre cocon. Comme souvent aux Maldives, les chambres sont réparties entre deux espaces qui laissent rêveurs : certaines sont perchées sur pilotis au-dessus de la mer, d’autres s’alanguissent sur la plage. Les dhonis, barques à voile traditionnelle, glissent à l’horizon, invitant à une session de navigation ou de pêche. Le soir, on déguste les spécimens attrapés au cours d’un dîner à même le sable, à la lueur de la voie lactée et de quelques flambeaux.
Droits Réservés
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Medhufushi : La plus brute
Nichée au cœur de l’atoll de Meemu, à une quarantaine de minutes seulement de la capitale des Maldives en hydravion, Medhufushi mise, elle aussi, sur une logistique facilitée. L’île abrite un unique hôtel lequel, bien qu’il arbore la traditionnelle disposition maldivienne (un collier de bungalows sur pilotis, un autre sur la plage), semble presque prôner un retour aux sources. La paillette de terre vit à un rythme indolent troublé seulement par les deux transferts journaliers en bateau. Le wifi ? Il est aux abonnés absents. Qu’importe : on savoure d’autant plus la quiétude, bercé par un climat toujours clément et le doux bruissement des vagues, au fil de plages de sable clair sur lesquelles cocotiers et frangipaniers étirent leurs ombres délicates.
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Ookolhufinolhu : la plus familiale
Au centre des Maldives, face à l’île locale d'Olhuvelifushi, patiente Ookolhufinolhu. Passé la difficulté de prononcer son nom, on goûte sur ce morceau de terre à une parenthèse rêvée. Main dans la main avec ses enfants, on marche comme dans un rêve pour gagner son particulier – sur pilotis ou sur plage, une formule inchangée qui a fait ses preuves. Depuis les options fichées dans la mer, on glisse directement dans l’eau translucide, prêt à faire de formidables rencontres en snorkeling. Les mouvements graciles des raies font se sentir un peu gauche, avant de s’oublier totalement lorsque les poissons s’invitent dans une explosion de couleurs. Le soir au dîner, les enfants racontent avec ferveur ce que chacun a vu pendant la journée et rêvent déjà aux sorties du lendemain : jet ski, stand-up paddle ? De quoi bien se dépenser et forger des souvenirs indélébiles.
Andreas Hub/LAIF-REA
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Maafushivaru : la plus riche
… en fonds marins du moins ! Les connaisseurs vous le certifieront : l’atoll d’Ari s’apparente à un petit paradis pour les plongeurs. Blottie dans cet éden subaquatique, Maafushivaru, « île des fleurs », attend son heure. À l’instar de nombre de ses cousines, l’îlot présente l’avantage de n’héberger qu’une adresse. Et pas n’importe laquelle : un personnel aux petits soins, des prestations de grande qualité, un confort optimum et, naturellement, la mer, partout. L’aménagement joue des atouts de la destination et le deck a des airs de poste d’observation. Il faudra toutefois emprunter le bateau pour une belle – et grande – rencontre : vous vous trouvez dans le seul endroit au monde où les populaires requins-baleines sont observables toute l’année. Reconnaissables à leur peau mouchetée, ces géants des mers – une dizaine de mètres environ – sont totalement inoffensifs. On profite donc pleinement de ce moment.
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L’atoll de Laamu : le plus respectueux
L’établissement est un joyau, il lui fallait un écrin. C’est sur Olhuveli, au creux de l’atoll de Laamu, qu’un hôtel de luxe bien connu a décidé de poser ses valises. Toit de paille, bois clair : si les bungalows ne jouent pas l’originalité en optant pour la plage ou la rive, ils réalisent un effort d’habillement qui peut être salué. Pour le reste, ce resort intimiste embouteille sa propre eau, recourt aux insecticides naturels et produit autant que faire se peut sur place. En témoigne le jardin bio où poussent de juteuses papayes. Quant au magasin de plongée (une activité de choix dans la zone), il est adoubé du label Green Fins. Sachant que des actions sont entreprises en faveur d’un tourisme responsable, on peut jouir sans culpabilité de ce paradis originel, embrassant le panorama depuis sa terrasse-belvédère avant de gagner le jungle cinema installé sous les cocotiers.
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Noonu : la plus exclusive
Noonu, reliées à la terre par un mince ponton, les villas se tiennent par la main, s’étirant sur les eaux céruléennes dans une joyeuse farandole. Sous un toit de paille, chacune déploie des trésors d’inventivité, réimaginant la classique villa maldivienne : de l’étage, on glisse allègrement sur un toboggan privé pour rejoindre l’océan, occasionnant au passage des éclats de rire et d’eau. En remontant le long de l’échelle, on roule directement sur le filet, se laissant aller à une sieste délicieuse. Le soir venu, le plafond s’entrouvre pour laisser poindre le ciel et la kyrielle d’étoiles qui l’habitent. Affecté à votre villa, un majordome personnel se tient prêt à répondre à toute envie ou besoin, de jour comme de nuit – rien ne saurait venir troubler la douceur de cette échappée insulaire.
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L’atoll de Baa : le plus romantique
Classé depuis 2011 comme réserve de biosphère par l’Unesco, l’atoll de Baa séduit les amoureux de fonds marins… et les amoureux tout court. Combinant décors envoûtants, adresses raffinées et une offre d’activités aussi exhaustive qu’alléchante, la région est souvent sélectionnée par les couples en lune de miel. Coupés du monde dans leur paillotte de bois enveloppée de nature, les duos vont de la jungle à la plage puis de la plage au lagon – le plus doux des programmes. Après un plongeon qu’il est possible de suivre à la trace grâce à la transparence de l’eau, ils s’adonnent à une séance de farniente sur sable chaud, s’assoupissent dans le hamac, se perdent en rêveries sur la balançoire. Lorsque la lumière décline, direction la table de l’hôtel qui, par sa délicatesse, sa qualité et son expertise, réussit l’exploit de détourner l’attention du cadre.
Michael O'Shea/VAULT-REA
Pourquoi les honeymooners auraient-ils le monopole des îles paradisiaques ? En famille, entre amis : pour créer des souvenirs gorgés de sel et de soleil, saupoudrés de sable et d’éclats de rire, vivre ensemble petits et grands moments, rendez-vous sur notre page pour quelques idées d’itinéraires en tribu.
Par
MARION LE DORTZ
Photographie de couverture : AdobeStock