Accueil et transfert à Denarau Island. Installation pour deux nuits dans un hôtel à la hauteur de la situation : plage, piscines, golf 18 trous… Architecture et décoration sont de style international-tropical : confortable, fonctionnel, graphique. Votre chambre ouvre sur le lagon. Autour, les jardins bruissent d’une bonne humeur partagée. Quatre restaurants entretiennent ces dispositions positives. Ils évoquent les Fidji, la Thaïlande, l’Italie… Dans l’un d’entre eux, on prend ses repas littéralement les pieds dans l’eau. C’est l’une des attractions de la maison. Quant au spa et à la salle de gym, ils font partie de l’équipement de base des établissements de cette catégorie. Et sur la plage ? Banana boats, catamarans, kayaks, scooters des mers, paddle boards… L’heure romantique viendra mais, d’abord, on se laisse entraîner par l’esprit balnéaire, joueur et léger de Viti Levu.
Déjà prévu au programme - La grotte Naihehe. En minibus, avec des guides anglophones, on se rend dans la vallée du Sigatoka, à laquelle ses maraîchers ont valu le sobriquet de « Saladier ». Paisible paysage agreste, travaillé à la dure. On est loin de la pétulante Denarau. Pour visiter la grotte, il faut d’abord se concilier les dieux. Le fleuve traversé en bilibili (radeau de bambou), on va donc obtenir l’autorisation du bete (le prêtre de la religion traditionnelle). Il est alors possible d’entrer, à la lanterne, dans ce « lieu où l’on s’égare ». Autrefois, en cas de danger, les gens du coin se réfugiaient ici ; ils s’installaient parmi les spéléothèmes en attendant des jours meilleurs. Ils ont laissé une plateforme rituelle. La christianisation de l’île se serait achevée ici-même, par l’enfumage des réfractaires.
Transfert à l’aéroport de Nadi et vol pour Taveuni. Transfert à Qamea. Installation pour quatre nuits dans l’unique resort de l’île, au bord de l’eau. A regarder autour de soi, on se dit que le paradis salarie des jardiniers méticuleux : le parc est splendide et le gazon rasé de près. Les palmiers font souplement onduler leurs palmes. Le bure fait face à l’océan. Il est bâti dans le style traditionnel, transfiguré par la qualité des matériaux et le soin apporté à la décoration - les motifs fidjiens se prêtent très bien à une interprétation contemporaine. Sans que cela entrave en aucune manière le plaisir simple de vivre dans un lieu d’exception. Couvert de chaume, comme tous les édifices de l’hôtel, le spa n’en est pas moins de plein air. Les soins dispensés ont tout le glamour et la sensualité des mers du sud. Au centre du domaine, le restaurant sert une cuisine internationale bien faite. On peut dîner sur la plage, aux étoiles. Ou « chez soi ». L’afternoon tea est l’un des rendez-vous de la journée.
Située au nord-est de Taveuni, Qamea Island a un relief marqué et porte un luxuriant couvert forestier ; sa faune est l’une des mieux préservées des Fidji. Le resort s’insère dans le tableau avec une élégante discrétion. On ressent à vivre là l’influence bienfaisante de cette vigueur naturelle. Les activités nautiques bénéficient du cadre, c’est le Fijian charm. Des canots emmènent les plongeurs (tuba ou bouteilles) à quelques encablures de la plage sur des spots dont la foisonnante richesse se traduit en une multitude d’effets chromatiques. Les coraux déploient leurs arborescences dures (gorgones…) ou molles (Alcoynacea…), les organismes dont ils définissent l’habitat mènent autour d’eux un ballet clignotant que ne dérange qu’à peine une tortue imbriquée ramant mélancoliquement… Les randonnées à l’intérieur de l’île permettent de découvrir sous la canopée d’autres jeux de lumière et une avifaune où se distingue le Ptilope orange (Ptilinopus victor), un pigeon spectaculaire. Les cascades et les bassins naturels de Bouma National Park sont l’un des attraits du secteur. Les alternatives au farniente de première classe sont nombreuses.
Vol pour Nadi et liaison en hydravion pour Likuliku. Installation pour quatre nuits dans un bure sur pilotis au milieu du lagon : l’hôtel jette sur la mer quelques pontons de bois qui portent de discrets bungalows design. Un dispositif original aux Fidji. Dépaysement redoublé. On est un peu en apesanteur dans le bleu ; en se penchant au bord de la plateforme, on voit circuler les poissons dans l’eau transparente. L’exotisme touche ici à l’irréel, au rêve. Installé sur le rivage, le restaurant est agencé pour que les couples s’y sentent privilégiés et choyés. En cuisine, le chef et son équipe s’attachent à donner une image gustative des Fidji. Ils y parviennent avec brio. Le spa joue dans son domaine la même carte « romance ». Avec cela, l’établissement poursuit une démarche d’exploitation durable cohérente : impact environnemental réduit, implication dans les programmes locaux de conservation de la faune et de la flore, recrutement de proximité…
Déjà prévu au programme - Sortie snorkeling. Avec des accompagnateurs professionnels, on va sur les récifs de corail admirer le poisson-papillon raton laveur, l’ange de mer impérial, le chirurgien pourpre, le gaterin arlequin, Plectropomus leopardus, le poisson-trompette, le baliste titan, le surmulet à nageoires jaunes, l’anthias rouge, la rascasse volante, etc. Tous poissons tropicaux et hôtes de ces parages. Eblouissant !
Les agréments de l’hôtel et les multiples activités proposées font de chaque jour une fête. On regretterait de voir le soleil se coucher, n’étaient les éclaboussures écarlate et or qu’il fait alors dans le ciel et la mer. Faut-il résister à l’idée de voir cela d’un bateau, un verre de vin pétillant à la main ? Certainement pas ! A l’échelle un, la carte postale étourdit. Ensuite, lorsque le ciel est clair, le spectacle des étoiles est admirable. La vie ici a quelque chose d’une parenthèse enchantée. Ce qui n’empêche nullement que l’on aille dans les villages voir comment les Fidjiens affrontent leur quotidien paradisiaque et comment ils maintiennent vivantes leur culture et leurs traditions.
Retour à Nadi en hydravion, puis vol de retour.
