À l'arrivée, installation pour la nuit en plein centre-ville dans une adresse à l'esthétique léchée. Avec des influences japonaises et scandinaves, le minimalisme est de mise, de la taille des chambres à l'ameublement en passant par les couleurs dont se drapent les intérieurs, tout en nuances naturelles. Desservis par un escalier monumental, les trois étages accueillent une dizaine de chambres seulement et le café situé au rez-de-chaussée permet de se mettre en condition avant de partir explorer la ville.
Au programme - Rotterdam dans les pas d'un local. Porte de l'Europe et premier port de la zone, Rotterdam fait figure d'enjeu stratégique. Peu surprenant, dès lors, que seule une infime partie de la cité ait survécu aux affres de la Seconde Guerre mondiale. La reconstruction énergique a donné à la ville un air futuriste pour certains, un peu bizarre pour d'autres. Pour démêler tout cela, rien de tel que de se faire accompagner par un habitant de la ville, francophone de surcroît.
Déjà prévu - Le dépôt Boijmans Van Beuningen (vous avez déjà les billets en poche). Tout un concept que le Boijmans Van Beuningen. Aux prémices, une idée un peu folle : rendre accessible au public la totalité des œuvres conservées dans les réserves du musée. Ce sont plus de 151 000 pièces qui sont ainsi exposées dans un écrin qui, à lui seul, mérite le détour. Imaginé par l'agence local MVRDV, le drôle de bâtiment de six étages organisés autour d'un atrium central est recouvert de 1664 panneaux de verre réfléchissants, lui conférant un aspect unique au fil des saisons.
Incontournables - Les moulins de Kinderdijk. Cerné par les fleuves Lek au nord et Noord à l’ouest, Kinderdijk est la définition même du polder, c'est-à-dire un site où les hommes ont entamé un bras de fer avec les éléments. Si des systèmes de drainage furent construits dès le XIIIe siècle par les habitants, il faut attendre 1740 pour que soit érigée la structure qui fait l'objet de la visite du jour : les moulins de drainage. Encore aujourd'hui, on compte ici pas moins de 19 moulins à vent, ce qui en fait l'ensemble le plus important et le mieux conservé du pays. Pour parfaire l'expérience, vous avez la possibilité, en option, d'effectuer cette visite avec un guide francophone et à vélo.
Bref trajet en train pour Utrecht (40 minutes) et installation pour deux nuits sur une placette typiquement néerlandaise qui plonge d'emblée dans l'animation si caractéristique du centre.
Au petit matin, le silence règne dans l'hôtel. La nuit a été excellente, la chambre tout confort. Au loin, la Dom-Toren, la fameuse tour de la cathédrale, sonne tous les quarts d'heure, comme une invitation à vite la rejoindre.
Au programme - Flânerie en bateau privé sur les canaux. Les véritables vedettes d'Utrecht, ce sont ses canaux, Oudegracht ("le vieux canal") et Nieuwegracht ("le nouveau canal"). Pour les appréhender pleinement, rien ne vaut une virée sur les eaux. Le skipper est de rigueur afin de prendre en main l'embarcation, laissant ainsi le champ libre à la contemplation.
En option - Utrecht avec un guide francophone.
Nouveau trajet en train, cette fois pour Leiden (50 minutes). Installation pour deux nuits face au canal. La façade de l'hôtel ne trahit pas son âge, que la bienséance commanderait de taire : plus de 400 ans. Les intérieurs réfléchissent davantage ce caractère historique : ici dorures, chandeliers et moulures au plafond ; là boiseries, parquet et rideaux de velours. Quant aux peintures aux murs, elles rappellent le rôle prépondérant joué par les Pays-Bas dans la peinture au XVIIe. L'ensemble respire le baroque et les visiteurs se sentent rapidement comme des rois, aidés par un service aux petits soins.
En option - Leiden avec un guide francophone ; sortie en bateau privé.
Pas de place pour l'oisiveté à Leiden ; il faut dire que la cité a plus d'un tour dans sa manche. De l'église gothique Hooglandse Kerk au Burcht (l'une des plus vieilles forteresses des Pays-Bas) en passant par le Stadhuis (Hôtel de Ville), les totems historiques ne manquent pas. Inspirante, Leiden a vu naître aussi bien le grand peintre Rembrandt que la première université du pays. Enfin, avec 28 kilomètres de canaux à son actif, elle n'est surpassée en ce domaine que par la capitale.
À voir, à faire - Passer l'après-midi dans le jardin botanique de la ville à humer les rosiers sauvages, s'extasier devant les orchidées tropicales et se perdre dans le jardin de fougères ; gagner la plage de Katwijk à l'heure du sunset et voir le soleil s'éteindre sur la mer du Nord.
Train pour Delft, tout à côté (20 minutes). La cité s’enorgueillit d’être l’une des douairières des Pays-Bas et d’avoir été, en son temps, le second centre du pays. Cette importance se lit sans peine dans l’architecture de la ville, que ce soit face à l’élévation vertigineuse de la Nieuwe Kerk – qui fait office d’excellent point de vue – ou devant l’inclinaison millimétrée de la Oude Kerk.
Installation pour deux nuits dans le centre historique, au sein d'une adresse qui l'est tout autant. Derrière les murs du XVIIe siècle, il y eut un arsenal puis un entrepôt de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Situé à la pointe de la péninsule, le bâtiment de brique rouge donne directement sur l'eau. De leurs destinations premières, les lieux ont gardé de magnifiques volumes et éléments de charpente. Ce dont l'atmosphère tire profit.
Notre suggestion - La faïencerie Royal Delft, en liberté. La faïence de Delft – ou "bleu de Delft" – s'est distinguée dès le XVIIe siècle grâce à la qualité et à la finesse de ses pièces. 400 ans plus tard, seule la manufacture Royal Delft est encore en activité et permet à cet art qui fait la fierté de la ville de continuer à rayonner. Cette visite est l'occasion de plonger dans les coulisses de la faïencerie. Par-delà la partie musée, il est possible d'observer les artisans à l'œuvre, tout entiers absorbés par le délicat travail de peinture à la main qui fait la notoriété de la maison.
En option - Delft avec un guide francophone.
Départ pour la journée direction La Haye, à seulement 10 minutes en train de Delft. On a ici affaire à une ville élégante et plurielle où se côtoient institutions européennes et gouvernementales, musées d'art classique ou contemporain, mais aussi plages, forêts et magnifiques parcs urbains. Prometteur !
Déjà prévus - Vos billets pour le Mauritshuis. Il fallait un écrin à la hauteur de ses trésors : c'est dans un magnifique palais du XVIIe siècle que reposent les plus belles peintures néerlandaises de l'âge d'or de l'époque de Rembrandt et Vermeer. La Jeune Fille à la perle de Vermeer, La Leçon d'anatomie de Rembrandt et Le Chardonneret de Fabritius ? C'est ici. Et, en option, vous pouvez arpenter le musée avec un guide francophone privé, histoire de ne rien manquer.
À voir, à faire - Admirer le Binnenhof, ancien château des Comtes de Hollande (XIIIe et XIVe siècles), se refléter dans les eaux du Hofvijver ; flâner le long des canaux (encore) ; sauter dans un tram orange avant de regagner Delft, toujours en train.
Incontournable - Marcher dans les pas de Vermeer, en liberté. C'est à Delft que Johannes Vermeer, l'un des plus grands maîtres de la peinture hollandaise du XVIIe, naquit, vécut et décéda. Il peut paraître surprenant, dès lors, qu'aucune de ses œuvres ne soit exposée dans la ville. Avec seulement 37 tableaux à son actif, toutefois, son travail est particulièrement convoité. Pour vous consoler, vous pouvez admirer des reproductions en taille réelle des œuvres (La Jeune fille à la perle, La Laitière, Vue de Delft, L'Astronome) au Vermeer Center mais aussi entreprendre la Vermeer's Cube Walk, une promenade retraçant les lieux emblématiques de la vie de l'artiste.
Après avoir bien patrouillé Delft, départ pour la gare et train retour via Rotterdam.
