Addis Abeba, « la nouvelle fleur » en langue amharique, fondée à la fin du XIXème siècle, connaît depuis les années 90 un développement rapide – elle compte aujourd’hui 5 millions d’habitants, et abrite le siège de l’Union Africaine, et plus de 100 institutions internationales et ambassades. Considérée comme la capitale de l’Afrique, elle exalte toujours le parfum des hauts plateaux d’Ethiopie, entre collines verdoyantes et petits quartiers aux airs de village.
06h00
Running au sommet
A Addis-Abeba, tous les matins, à l’aube, se croisent fêtards et runners : à l’heure où les noctambules rentrent des clubs, les lève-tôt courent dans la nuit. Dans un pays qui, depuis 50 ans, décroche médaille sur médaille dans les courses de fond aux Jeux Olympiques, la course est sport national. Sur les traces des champions Hailé Gegrebreselassié ou Kenenisa Bekele, des dizaines d’hommes et de femmes s’entraînent dans les rues de la plus haute des capitales africaines (c’est à cette habitude de courir en altitude – et à leur extraordinaire mental – que l’on attribue les performances des coureurs éthiopiens). Meskel Square, multitude de pistes irrégulières en escaliers, disposées en demi-cercle, les unes au dessus des autres, que l’on parcourt en zig-zag jusqu’à atteindre le sommet. Une paire de baskets, et, hop, c’est parti, on s’entraîne avec les habitués !
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10h00
Lucy in the sky with Diamonds
On rend visite à notre ancêtre Lucy, australopithèque âgée de 3,2 millions d’années, découverte en Ethiopie en 1974, et star de la nouvelle galerie de paléontologie du musée national d'Ethiopie, qui a ouvert ses portes en 2014, avec le soutien scientifique du CNRS. Aux côtés de Lucy, Ardi, le plus ancien squelette d'hominidé connu à ce jour : 4,4 millions d'années ! La galerie héberge également Selam, autre fossile exceptionnel découvert en 2000, squelette quasi complet d’un bébé australopithèque datant d’il y a 3,4 millions d’années. A leurs côtés, les plus anciens représentants de notre espèce, des Homo sapiens vieux de 160 000 ans. Le musée présente également l'impact des changements environnementaux drastiques des derniers millions d'années sur l'évolution du vivant, avec l’objectif de sensibiliser le public éthiopien et international à ce phénomène d'une urgente actualité.
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14h00
Jeune création
A NetSA Arts Village, fondé en 2008 par des diplômés de l’Ecole des Beaux-Arts et du design de Addis-Abeba, avec le soutien du Goethe-Institut, on rencontre les jeunes artistes éthiopiens. Concerts, lectures, performances, exposition des toiles de jeunes artistes contemporains, workshops pour enfants, NetSA Arts Village est le lieu à visiter pour découvrir la vitalité de la création contemporaine éthiopienne. C’est aussi l’occasion de respirer au cœur de la capitale : NetSA Arts Village se trouve au cœur d’un parc de plus de 7 hectares, plantés d’oliviers – une rareté à Addis !
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16h00
Echappée au vert
Et pour poursuivre au vert, une échappée sur le mont Entoto, à ½ heure de voiture du centre-ville, couvert d’une vaste forêt d’eucalyptus, abritant plusieurs monastères. Là aussi, on croisera des runners, des coureurs du dimanche aux athlètes professionnels. On accède au sommet par une route en lacets, et une fois arrivés en haut, on a une vue incroyable sur la ville, qui permet de mesurer son étendue.
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20h00
Danse contemporaine…
Assister à un spectacle de Destino à l’Alliance Ethio-Française. Compagnie de danse contemporaine créée par Adissu Demissie et Junaid Jemal, tous deux chorégraphes nés à Addis-Abeba, venus à la danse contemporaine, alors qu’ils étaient enfants et travaillaient dans la rue, grâce au programme de cours du chorégraphe britannique Royston Maldoom. La danse a changé leur vie - ils travaillent aujourd’hui avec des chorégraphes internationaux, tels Hofesh Shechter ou Saburo Teshigawara. Ils consacrent une grande part de leur énergie et leur talent à développer des projets chorégraphiques avec des danseurs professionnels et amateurs, et des enfants des rues.
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22h00
… et danse traditionnelle
L’azmari Melaku Belay maîtrise des dizaines de danses traditionnelles éthiopiennes, il les interprète avec un talent hors du commun. Depuis 2008, il dirige l’azmari bet Fendika, et en a fait un lieu de renouveau artistique, où se réinvente la musique traditionnelle, enrichie aussi grâce à des collaborations avec des artistes étrangers, tel le groupe punk néerlandais The Ex ou, Red Hot Chili Peppers. Il n’existe pas de meilleure façon pour clore une soirée à Addis-Abeba que d’aller admirer au Fendiqa les folles chorégraphies de Melaku Belay.
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