Plages désertes de sable blanc, nature luxuriante, sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de L'humanité UNESCO... Les expériences à vivre lors d'un voyage au Cambodge.
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Lézarder sur une plage vierge
Ni polluée, ni surpeuplée. Sable fin, bordée de grands arbres qui l'ombragent, un endroit de carte postale. C'est la plage sunset beach (le coucher de soleil y est effectivement magique), sur l'île de Koh Rong Samloem. Les ferrys vous amènent en face, à une grosse demi-heure de la plage (une jolie traversée de la jungle vous permet d'y arriver). Là, on peut méditer, se baigner, faire du snorkeling ou de la plongée bouteille (on peut louer l'équipement sur place), dîner face au soleil couchant, sur une plage encore presque déserte. Vite !
Getty Images/iStockphoto
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S'emplir du charme de Kampot
Qu'est ce qui fait le charme de Kampot ? Une douceur indéfinissable. Un emplacement au bord de la paisible rivière Preaek Tuek Chhu, au pied du massif du Bokor, au bord de la mer sur le golfe de Thaïlande. Sa gloire date de l'époque coloniale, lorsque le célèbre poivre de Kampot était embarqué sur le port. Il en reste quelques bâtiments coloniaux, dont le Palais du Gouverneur, aujourd'hui transformé en Musée, est la pièce phare. De la ville, on peut partir explorer le parc national de Preah Monivong, traverser ses forêts, admirer ses cascades, tenter d'apercevoir gibbons félins. Mais surtout profiter de ce calme, de l'ambiance authentique dans les rues, les marchés, les temples, encore préservés du tourisme de masse.
Frédéric Poirier
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Visiter les petits temples d'Angkor
Angkor a fêté l'an dernier ses vingt-ans d'appartenance au Patrimoine mondial de L'humanité UNESCO. Un anniversaire accompagné d'une fréquentation du site exponentielle : Cinq millions de visiteurs ont visité le site en 2017, et selon Sum Map, le directeur général de l’Autorité pour la protection du site et l’aménagement de la région d’Angkor, « on prévoit sept millions de touristes à Angkor en 2020, et dix millions en 2025 ». Des niveaux de fréquentation non sans risque pour la conservation du site. Aujourd'hui, les grappes de visiteurs se concentrent sur les trois temples emblématiques du site, Angkor Vat, le Bayon et le Ta Prohm – une surexploitation qui provoque déjà des problèmes – embouteillages, dégradation, pollution – et, parfois tout près, des monuments majeurs – le Baphuon, le Banteay Kdei, le Preah Pithu - sont encore déserts et la magie agit.
Putu Sayoga/REDUX-REA
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Goûter la gastronomie cambodgienne
Des vendeurs ambulants les vendent aux arrêts de bus, esthétiquement posées sur leur plateau, formant un cône régulier. On peut les voir dans les marchés, les faire griller soit même ou prêtes à consommer, ces delicatessen particulières. On les les croque petit à petit, d'abord les grosses pattes poilues, (un peu comme les coins d'un petit beurre, sauf qu'il y a huit pattes, deux fois plus de plaisir !), puis la carapace centrale.
Olivier Metzger
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Découvrir un cimetière tampoun
Les tampouns vivent depuis la nuit des temps, au côté d'autres minorités ethniques, dans la forêt de la province de Ratanakkiri, et au bord de l'idyllique lac Yeak Lom, dans le cratère du volcan du même nom, dans le nord-est du pays. Surexploitée pour son bois, dévastée pour les ressources de son sous-sol, la forêt s'étiole – au rythme où vont les choses, on estime qu'elle aura complètement disparu d'ici moins de 5 ans. Et avec elle, ce sont des pans entiers de culture qui s'effacent. Les tampouns oublient leur langue, la signification de leurs danses, et leurs cimetières uniques, où les objets matériels plaisants étaient déposés près des défunts - télés, radios, cigarettes ou avions miniatures - pour les distraire dans l'au-delà, disparaissent sous les coups des pelleteuses.
Photographie de couverture : PUTU SAYOGA/REDUX-REA