C'est étonnant de devoir aller tellement au Nord pour sentir respirer le centre de la Terre. Où est-on ? Au cœur du monde ? Sur la lune ? 5 expériences à vivre lors de son voyage en Islande et nulle part ailleurs
1
Goûter à un bain thermal dès votre atterrissage
Le ciel n'est pas souvent grand bleu, en Islande. Ici, on croirait qu'il a été capturé dans le bleu du lac. Les températures ne sont pas souvent clémentes, non plus, alors on se recharge dans ces sources thermales qui remontent la chaleur du ventre de la terre à fleur de sol. L'expérience commence tout à côté de l'aéroport, au Blue Lagoon : on se plonge dans la carte postale dès qu'on pose le pied en Islande.
Manueti
2
Voir Geysir jaillir
Son autre petit nom c'est Strokur. Il est tranquille et régulier. Il ne vous fera pas attendre trop longtemps. Le plus long, c'est d'arriver jusqu'à lui. Ensuite, toutes les sept minutes, réglé comme une pendule, il monte jusqu'à trente mètres de hauteur. Phhhhhhhhhhhh !!!!!! C'est tellement beau qu'on attend de nouveau sept minutes pour se faire une deuxième séance.
Matthieu Ricard
3
Un glacier grand comme la Corse
C'est le Vatnajökull, de vat, lac, et glacier, jökull. Terriblement majestueux, il recouvre 8% du pays, et atteint par endroits 1 kilomètre d'épaisseur. Il délivre ses blocs de glace quasiment à vos pieds. Celle-ci revêt des nuances infinies, blanche, bleutée, turquoise pur, parfois striée de noir. Le summum c'est la glace fossile, vieille de dix mille ans dit-on, qu'on reconnaît à sa parfaite transparence.
4
Manger du requin pas frais
Dans ce pays pelé, les sources de protéines viennent surtout de la mer (les moutons ne trouvent pas grand chose à manger). Le requin, traditionnellement, ça se trouvait aisément. Mais ça n'a pas de rein, ça stocke ses cochonneries dans son corps. Les islandais ont trouvé la solution : on coupe le requin en morceaux, on fait fermenter 6 semaines, et l'urée devient ammoniaque. Là, on suspend en lamelles dans un endroit bien venté, pour que l'ammoniaque s'en aille. On peut enfin déguster, sur un morceau de pain d'épice. Un met si bon si fin qu'on le réserve aux jours de fête.
Théo Gosselin
5
Traquer les eiders à duvet
On remarquera d'abord les mâles, avec leurs têtes noir et blanc. Pendant la période de parade nuptiale, il joue au punk et revêt une coiffure verte. La femelle, d'un brun doux couleur de roches, est moins aisée à repérer. Les eiders sont les canards qui donnent leur duvet haut de gamme aux couettes et aux bonnes doudounes : édredon, c'est eider down, duvet d'eider! Sa collecte est sans danger pour les oiseaux, et une leçon de zénitude : il faut repérer les nids, puis attendre, patiemment, que les petits en soit partis, pour prélever le duvet qui reste.