Afrique du Sud

A voir en Afrique du Sud avant qu'il ne soit trop tard

A voir en Afrique du Sud avant qu'il ne soit trop tard

Elle est malheureusement longue, la liste des animaux qui se font rare. L'Afrique du Sud reste un écrin particulièrement privilégié pour les observer, les approcher parfois tout près, dans les lieux d'une beauté à couper le souffle.

1

Le guépard

J'ai vu un guépard rater sa proie. J'étais plutôt contente pour la gazelle, qui est repartie en bondissant. Je pensais que l'animal le plus rapide du monde était aussi un chasseur exceptionnel. Mais non, il est supplanté par les autres grands fauves. Or, le guépard, aujourd'hui, se concentre sur moins 10% de son habitat d'origine, et il doit partager, bien plus qu'avant, ses territoires avec les prédateurs, qui, un peu comme dans le lièvre et la tortue, (et quoi qu'il soit injuste de comparer une lionne en pleine course à l'animal qui se hâte avec lenteur), lui dament le pion côté festin. Une raison, en plus de celles que l'on connaît – urbanisation, industrialisation, braconnage, qui explique que les guépards, aux dernières nouvelles, sont encore plus proches de l'extinction que l'on ne le croyait.

2

L'éléphant

La rapidité du déclin de l'éléphant d'Afrique est vertigineuse. Ils sont encore 400 000, ce qui, paraît être un bon nombre, mais sur ces dix dernières années, 111 000 individus ont disparu. C'est, de très loin, sur la partie Sud de l'Afrique qu'ils sont les plus nombreux – 70% du total, et les grands parcs d'Afrique du Sud permettent de les approcher de près, moment émouvant et intense, que l'on soit face à un grand mâle solitaire, un groupe qui marche dans la poussière, ou une mère qui pousse comiquement son petit du bout de la trompe.

3

Le Rhinocéros

Tout comme le blanc, le rhinocéros noir est gris. Un beau gris lumineux tirant parfois sur le brun, d'autant qu'il recouvre régulièrement sa robe d'une fine couche de boue, qu'il garde en sortant des bains où il se prélasse régulièrement pour se rafraîchir – Eh oui, ça cogne, le soleil, en Afrique du Sud.  Le prix d'un gramme de sa corne est bien plus cher que la cocaïne, et rien se semble pouvoir arrêter les braconniers, dont l'activité s'intensifie. Ils abattent même les animaux dont la corne a été coupée, pour se venger d'avoir pisté pour rien – et faire bien comprendre aux autorités que ce n'est pas ça qui sauvera l'animal. Aujourd'hui, 80% de la population de rhinocéros africains est concentrée en Afrique du Sud.

 

4

Les girafes

Non, pas les girafes ! Elles n'ont pas de cornes aphrodisiaques,  ne font pas l'objet de trophées pour les chasseurs, à l'image de la tête de buffle. On ne les abat pas parce qu'elles attaquent les troupeaux. Et on ne fait pas de soupe aux sabots de girafe, ni de manteau avec sa peau. Et pourtant, En 1985, l’Afrique abritait 160000 girafes, et aujourd'hui, l’UICN ( Union internationale pour la conservation de la nature) répertorie 97000 animaux soit une baisse de 40 %, qui justifie son inscription sur la liste des espèces menacées, voire sur la liste rouge pour certaines sous-espèces.

5

Le Grand requin blanc

Qui doit craindre qui ? C'est l'homme qui tue le mangeur d'homme. Certains estiment que le point de non retour est déjà atteint : la quantité de survivants du grand squale d'Afrique du Sud – entre 350 et 500 -  serait trop basse maintenant pour que l'espèce puisse survivre. Plonger à leurs côtés, ridiculement petit et fragile près du monstre de 6 mètres à la dentition de légende ... Le grand frisson est encore possible, à Gansbaai, à l'Ouest du Cap, dont le chenal où évoluent les squales est surnommé la  « Shark Alley ».