Norvège

Visiter la Norvège

Visiter la Norvège

Discrète Norvège, au passé viking, où la douceur de vivre, entre fjord, collines et villages de pêcheurs, est palpable. Des paysages qui ne mentent pas, de la ville-nature Oslo à l’archipel des Lofoten, coin de paradis des plus septentrional.

 

Vallées glaciaires, hauts plateaux, rivières impétueuses, forêts éternelles, rennes, bœufs musqués et ours polaires, faune charismatique. L’homme s’est malgré tout frayé un chemin, et a trouvé sa place dans cette nature sauvage, essayant de la bousculer le moins possible, la vénérant partout et en toute saison. Il a d’ailleurs compris très tôt que c’est sur le littoral que l’on mène la vie la plus douce et y a installé ses principaux bastions : Trondheim, Alesund, Bergen, Oslo.

 

Oslo, l’inspirante

Incarnation de la douceur de vivre norvégienne, la capitale, blottie entre fjord et collines chevelues, est à la fois inspirante et inspirée. Riche en espaces verts, elle n’en bouillonne pas moins de culture, d’art et d’histoire. Ville à taille humaine, elle se découvre au hasard de balades décontractées. Arty, du côté de la futuriste péninsule de Tjuvholmen, au passé sulfureux. Là où, au XVIIIe siècle, l’on châtiait les voleurs, s’élève aujourd’hui, et depuis 2012, le bâtiment du musée d’art contemporain signé Renzo Piano. Le Cri d’Edvard Munch retentit dans les allées de la Galerie nationale tandis que résonnent des éclats de voix gourmands au marché de Mathallen. Ville-nature, Oslo s’apprécie aussi lorsque l’on s’en éloigne.

Direction les îles de la baie – Bleikoya, Gressholmen, Lindoya Vest… – que l’on rejoint en bateau le temps d’une journée ; ou le Hadeland, une Toscane scandinave aux paysages bucoliques et creuset artistique surprenant. S’y mêlent les techniques ancestrales de la verrerie et l’innovant musée Kistefos-Museet, dont la galerie The Twist s’enroule sur elle-même, avec la forêt et la rivière Randselva pour toile de fond.

Intérieur d'un restaurant en Norvège

Øystein Haara/Restaurant 1877/visitBergen.com

 

Les fjords : œuvre suprême des éléments

Cette nature que l’on touche du doigt envoûte pleinement une fois sur la route, sillonnant à travers les grands espaces du septentrion. Les forêts au vert puissant, les lacs profonds et les cascades fougueuses habillent ces terres fascinantes. Au bout du chemin, les fjords : Lysefj ord, Naeroyfj ord, Hardangerfjord, Bjornefjord, Sognefjord…

Ces vallées glaciaires façonnées par les millénaires incarnent à elles seules toute la beauté de la Norvège occidentale. S’il ne fallait en voir qu’un, ce serait le Geirangerfjord, au sud-ouest du pays. Force paisible du paysage, vertige des profondeurs, œuvre suprême des éléments. On encaisse. En bas, porté par les eaux émeraude dans lesquelles baleines, phoques et poissons jouent à cache-cache, le voyageur contemplatif lève les yeux sur les parois rocheuses. Dramatiquement linéaires, des cascades aux noms de légendes y coulent inlassablement : les Sept Sœurs (De Syv Sostrene), le Prétendant (Friaren) ou encore le Voile de la mariée (Brudesloret).

Tout en haut des falaises s’accrochent de petits villages dont l’isolement préserve les traditions. Chaque fjord a le sien, ou plutôt chaque village a son fjord. La tentation est trop grande d’explorer ces panoramas qui semblent dessinés pour le kayakiste et le randonneur.

Paysage urbain en Norvège

Jérôme Galland

 

Pêche et climat miraculeux

À l’orée des fjords, trône l’hanséatique Bergen, profondément ancrée dans l’histoire mais pas rétrograde. Parce qu’elle doit son existence à la mer, elle organise ses quartiers autour du port de pêche, où tout a commencé. C’est dans une atmosphère détendue qu’elle déroule ses bâtisses multicolores le long des quais historiques de Bryggen, et le fruit de la dernière pêche sur les étals du marché aux poissons. Le poisson nourrit aussi l’insulaire.

Dans l’archipel des Lofoten, au-delà du cercle polaire, on apprécie le stockfish, des filets de morue séchée, hérité des Vikings. L’histoire d’ici leur est d’ailleurs très liée. À Borg, l’une de leurs maisons, la plus grande jamais découverte, se visite. Miracle de la nature, le Gulf Stream s’érige en protecteur et garantit aux Lofoten un climat plus clément qu’en toute autre terre de ces latitudes. Les villes et villages de pêcheurs, Reine, Hamnoy ou Svolvaer, rouges ou jaunes, leurs pics majestueux et leurs plages sont parmi les plus beaux de cette région, voire de toute la Norvège. On surfe, on skie, on descend des rivières, et l’on admire, bouche bée, ces paysages bruts et authentiques.

Hublot mer Norvège

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In the mood

Dynamique, séduisante, green… À Oslo, la créativité scandinave s’exprime à tout-va – du musée d’art moderne Astrup-Fearnley aux galeries de Tjuvholmen, quartier en pleine transformation, du musée Munch aux lignes futuristes de l’opéra signé par le studio Snohetta (auteur également de l’Under, restaurant ovni sous-marin à Baly, au sud du pays). Elle flotte aussi bien sur un bateau[1]sauna posé sur le fjord, un hôtel trendy installé dans le bâtiment néobaroque d’une ancienne compagnie navale ou dans l’assiette, composée avec les richesses locales : crabe royal et lingue bleu, agneau et chanterelles, fromage givré et framboises des bois… Une invitation par le goût à découvrir la nature généreuse de tout un pays : en bateau sur les fjords de Bergen, à la cime des arbres dans la région de Finnskogen, tout à l’est, et encore plus loin dans l’archipel du Svalbard ou jusqu’aux Lofoten.

Coucher de soleil en Norvège

Leslye Davis/The New York Times-REDUX-REA

 

Photographie de couverture : Ilja C. Hendel/LAIF-REA