Population

8 188 300 habitants

Langue officielle

L'allemand

Langue parlée

L'anglais et le français sont répandus dans les grandes villes.

Peuple

Allemand 88%, non-nationaux 9,3% (incluant Croates, Slovènes, Hongrois, Tchèques, Slovaques), naturalisés 2% (incluant ceux qui ont vécu en Autriche au moins 3 générations).

Réligion

Catholiques 78%, Protestants 5%, Musulmans et autres 17%. Ce pays est très catholique, l'église autrichienne reçoit 1 % du revenu de chaque citoyen. Certaines coutumes liées à la religion persistent encore aujourd'hui, comme le fait d'offrir un gâteau à la crème durant la Semaine Sainte.

Fête Nationale

26 Octobre (1955). cette date commémore le Traité d'Etat restituant la souveraineté nationale, la fin de l'occupation et le passage de la loi sur la neutralité permanente.

Calendrier des Fêtes

La nuit du 31 décembre au 1er janvier : Grande animation à Vienne avec feux d'artifices et pétards au son de la valse du "Beau Danube Bleu" de Johann Strauss. A minuit, la cloche de la cathédrale Saint-Etienne annonce la nouvelle année. 5-6 janvier : Sternsinger. Les enfants déguisés en rois mages vont d'une maison à l'autre en chantant des cantiques. Février : Carnaval de Tarrenz, avec défilé au son des clochettes à travers le village. Fêtes et défilés dans tous le pays pour chasser symboliquement l'hiver. Mars et Avril : Nombreuses processions pour le dimanche des Rameaux. Pâques est la fête religieuse la plus importante. Mai : - Festival de Vienne : musique, opéra, théâtre, danse, expositions. - Fête-Dieu : Cortèges de bateaux fleuris sur la plupart des lacs autrichiens. Juin Festival de musiques du monde à Innsbruck. Festival de jazz à l'Opéra National de Vienne. Juillet Festival de Musique ancienne d'Innsbruck. Festival de Salzbourg. De mi-novembre au 23 décembre : Marchés de Noël (Chriskindlmarkt) en plein air dans toute l'Autriche. Et bien sur les 5-6 décembre la Fêtes de la Saint-Nicolas ; et le 25 décembre la Fête de Noël.

Histoire

On aimerait commencer une histoire de l’Autriche en 1919, au traité de Versailles. Ce serait plus simple car on se débarrasserait du problème Habsbourg. Car l’histoire d’Autriche se divise en trois périodes : avant, pendant et après les Habsbourg. Avant, c’est assez simple : il y a d’abord une peuplade celte, installée autour de Hallstatt, qui s’enrichit par le commerce du sel, invente le fer et conquiert tranquillement l’Europe (ceci, pour tous ceux qui pensaient que Lorient était la capitale du celtisme). Bien entendu, les Romains viennent leur mettre une pâtée (ils n’ont pas de potion magique, eux) et fondent la ville de Vindobonia. Comme toujours, les Romains restent dans la plaine danubienne (seuls les Français pensent que les Gaulois sont dans la plaine) et commercent en utilisant le fleuve. Comme chez nous, les Germains délogent les Romains et Charlemagne conquiert l’Autriche qu’il érige en « marche de l’Est » (Ostarrichi en vieux germanique qui va donner Autriche) et il confie le duché à la famille de Babenberg. Ces Babenberg sont pieux et en 5 siècles, ils vont construire force églises et abbayes, dont l’abbaye de Melk, connue de tous les lecteurs d’Umberto Eco (Adso de Melk, ça doit vous dire quelque chose). Au 13eme siècle, les Habsbourg débarquent. Ils sont Suisses d’origine, possèdent le comté de Zurich, la Haute-Alsace, la Forêt Noire et la Styrie. Ces Habsbourg ne sont pas de farouches guerriers mais de remarquables marieurs qui savent épouser les héritières dotées. C’est ainsi qu’ils héritent de l’Autriche par petits bouts : Tyrol, Vorarlberg, Carinthie et même Slovénie. L’élection de Rodolphe de Habsbourg à la tête du Saint-Empire Romain Germanique en 1276 va leur permettre de faire tomber dans l’escarcelle un bout de Croatie, l’Istrie, la Bohême et la Moravie. C’est ce qu’on appelle les « pays héréditaires » qui s’étendent de Mulhouse aux Sudètes. Bien entendu, ils ne s’arrêtent pas là, épousent l’héritière de Bourgogne qui apporte en dot la Bourgogne mais aussi les Pays-Bas et la fille du roi d’Espagne qui leur donnera la Castille et l’Aragon. C’est le royaume de Charles-Quint, auquel on doit ajouter les possessions coloniales de l’Espagne. Un territoire colossal. A sa mort, Charles-Quint estime que c’est trop pour un seul homme et il partage ses terres entre son fils, Philippe II qui va garder l’Espagne et les Pays-Bas et son frère Ferdinand qui reçoit les « pays héréditaires » Ferdinand se heurte assez vite aux Réformés (les Habsbourg ont toujours été passionnément catholiques) mais il s’appuie sur les Jésuites. C’est l’époque baroque. L’Autriche couvre ses églises de bulbes. Le véritable danger vient des Turcs, toujours actifs à l’Est. Les Habsbourg vont bâtir un véritable glacis pour se protéger. A la fin du XVIIIème siècle, outre les terres déjà nommées, ils règnent sur une partie de la Pologne (Galicie), sur toute la Hongrie, la Serbie, une partie de la Roumanie et un large bout de Bulgarie, plus les duchés de Milan, Parme, Mantoue, Naples et la Toscane. Ils dirigent de facto l’Italie. C’est le royaume de Marie-Thérèse, la maman de Marie-Antoinette. Son fils, Joseph, lui succède. Il perd sa sœur, Marie-Antoinette, dans les conditions qu’on connaît mais, après avoir modernisé l’Autriche, il a la chance de mourir en 1790. C’est son fils, François II qui va devoir mener près de trente ans de guerre, contre les soldats de la République puis contre un petit Corse hargneux qui ne va pas cesser de lui faire des misères. Il va perdre presque tout : les Pays Bas d’abord, puis l’Italie, puis la rive gauche du Rhin et, enfin la Vénétie, l’Istrie, la Dalmatie. François II ne règne plus pratiquement que sur les « pays héréditaires » Il va même être contraint d’accepter le mariage de sa fille Marie Thérèse avec Napoléon. Waterloo lui permet de récupérer les territoires perdus mais pas pour longtemps : avec les soldats, la Révolution française a aussi apporté des idées et les sentiments nationalistes éclosent partout. François-Joseph Ier monte sur le trône à 18 ans quand l’Empire autrichien est pratiquement en situation insurrectionnelle. Garibaldi libère l’Italie et les nationalistes de tous bords multiplient attentats et révoltes. L’impératrice Sissi est assassinée (mais il en reste au moins un beau film), le prince héritier Rodolphe se suicide à Mayerling (encore un beau film) et le dauphin désigné, neveu de l’Empereur, est assassiné à Sarajevo par un anarchiste. On est en 1914, c’est la guerre. L’Autriche s’allie à l’Allemagne (et à la Turquie) si bien qu’en 1918, lors du traité de Versailles, elle perd à nouveau toutes ses possessions qui deviennent indépendantes (à l’exception du Tyrol du sud et de la région de Trieste donnés à l’Italie). Le grand Empire autrichien devient un petit Etat et il ne lui reste que ses montagnes : la plaine danubienne a été partagée entre la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie. Il a même fallu que Clemenceau insiste pour qu’on lui laisse le Burgenland, autour de Vienne. Naturellement, tout ceci provoque des bouleversements de tous ordres qui ne se calmeront provisoirement qu’après l’Anschluss quand Hitler l’Autrichien rattache son pays natal au Grand Reich. Les Autrichiens ne protestent guère. Lors du vote d’acceptation de l’Anschluss, moins de 2000 Viennois votent contre. On estime que le pourcentage d’Autrichiens inscrits au Parti Nazi Autrichien est supérieur au pourcentage des Allemands inscrits au Parti Nazi Allemand. Haider n’est pas très loin. En 1945, l’Autriche est divisée en quatre zones d’occupation. Vienne est également découpée comme un quatre-quarts. Pendant dix ans, Russes, Américains, Anglais et Français vont hésiter sur le sort de l’Autriche. C’est l’époque où Vienne est un nid d’espions, l’époque du Troisième Homme (tiens, encore un beau film). En 1955, l’Autriche recouvre son indépendance à condition qu’elle s’engage à rester neutre. Ce qu’elle fera avec beaucoup de sérieux. En 1989, le Mur de Berlin tombe et les Autrichiens engagent des pourparlers pour entrer dans l’Union Européenne, adhésion ratifiée en 1994. De ce qui précède, on retiendra une phrase du vice-président de la Chambre de Commerce de Vienne : « nous sommes des Allemands catholiques et buveurs de vin », phrase qui résume parfaitement l’Autriche conservatrice, même si, à chaque élection on se demande qui des Noirs ou des Rouges va l’emporter. Les Rouges d’aujourd’hui sont comme les Habsbourg : mieux vaut se marier que se battre.

Politique

L’Autriche est une république parlementaire et démocratique. Le pouvoir exécutif est assuré par le Président de la république, le Chancelier et son gouvernement. L’Assemblée fédérale (Bundesversammlung) est composée de deux chambres : - Le Conseil national (Nationalrat) : 183 députés élus pour 4 ans au suffrage universel direct (au scrutin proportionnel au niveau national). Cette chambre investit et censure les gouvernements. - Le Conseil fédéral (Bundesrat) : 64 membres élus par les diètes provinciales pour 5 ou 6 ans selon les provinces. La constitution lui accorde des prérogatives plus réduites que le Conseil national. Il a peu d’influence. Il existe des instruments de la démocratie directe, les référendums, les consultations populaires et les initiatives populaires, qui donnent aux citoyens la possibilité de participer directement à la politique. Un tribunal constitutionnel (Verfassunsgerichtshof) veille à la conformité des lois avec la loi fondamentale.

Célébrité

Sigmund Freud : certainement le médecin viennois le plus lu, le plus commenté, le plus décrié. Inventeur de la psychanalyse, cette théorie de la parole, il est mort emporté par un cancer de la langue. - Wolfgang Amadeus Mozart : célèbre compositeur qui vécu au 18ème siècle. - Josef von Sternberg : grand réalisateur de cinéma dont le nom est lié à celui de Marlène Dietrich. - Fritz Lang : le grand maître de l'expressionnisme allemand, né à Vienne. - Otto Preminger : assistant du grand metteur en scène de théâtre autrichien Max Reinhardt, c'est aux Etats-Unis qu'il devint célèbre en tant que réalisateur. - Fred Zinnemann : il obtint 2 fois l'Oscar du meilleur réalisateur, en 1954 pour "Tant qu'il y aura des hommes" (from Here to Eternity), puis en 1967 pour "Un Homme pour l'éternité" (A Man for All Seasons). Il réalisa notamment en 1952, "Le train sifflera trois fois" avec Gary Cooper et Grace Kelly.

Savoir-vivre

Comme en France, le service est inclus dans les prix à payer, le pourboire est donc facultatif et laissé à votre appréciation. Au restaurant, 10% du montant de l'addition sont dans la norme (on indique au serveur la somme accordée). Dans les hôtels de standing, laisser 1 euro par bagage au bagagiste.

Achat

A chaque région son artisanat, vous aurez le choix entre du cristal sculpté, des œufs peints, des céramiques. L’Autriche est évidement le paradis du loden et du chapeau à plume.

Cuisine

Si vous pensiez choucroute, saucisse, en imaginant la cuisine autrichienne, vous êtes dans les pâturages de l’erreur. Si elle est un peu riche car l’utilisation de la crème fraîche et du lard sont monnaie courante, elle offre une grande diversité. Autre originalité, on doit payer le pain et les mises en bouche qui vous sont apportées pour patienter. Voici quelques spécialités qui j’espère vous mettront l’eau à la bouche : - Leberknöde Suppe : soupe aux boulettes de semoule,. - Knödel : boule de pomme de terre, de mie de pain ou de semoule pouvant accompagner tous les plats. - Scweinebraten : rôti de porc à l'ail et au cumin, avec des Knödel et de la choucroute. - Tafelspitz : filet de bœuf cuit dans un bouillon, servi avec une sauce au raifort . - Rindsrouladen : escalope de bœuf roulée et farcie de lard et de cornichons. - Gulasch : bœuf braisé aux oignons et au paprika. - Beuschel : ragoût d'abats dans une sauce aigre à la crème fraîche. - Wild : gibier (chevreuil, lièvre, canard sauvage) avec une compote d'airelles (uniquement en automne et durant la période de chasse). - Salzburger Nockerln : soufflé très crémeux en forme de montagnes. - L'Apfelstrudel : une tarte à la pomme et à la cannelle. - Sacher Torte : superbe gâteau au chocolat.

Boisson

Si la bière constitue la boisson nationale autrichienne, le pays possède aussi d'excellents vignobles. Le vin blanc représente la majorité de la production, il vient essentiellement du Burgenland, de la Styrie et de Vienne. Le Schnaps est le digestif local. Le Glühwein est un vin chaud ( rouge ou blanc) avec des clou de girofle de la cannelle et des écorces d’orange.

Utile

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