Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Guatemala.
Tout petit pays mais immense paradis vert. Avec seulement 2 % de sa superficie urbanisée, le Guatemala est splendide, de beautés naturelles en villages colorés ponctués de marchés et d’églises.
Si le pays est aujourd’hui majoritairement chrétien, les croyances mayas conservent une place à part dans ce coin d’Amérique centrale. Et les Indiens, dans un syncrétisme original, mêlent le tout en des fêtes mémorables à longueur d’année – chaque village fêtant le jour de son saint patron.
Des processions et festivités qui ne doivent pas faire oublier la pauvreté du Guatemala, composé de 40 % d’Indiens et de 40 % de Ladinos (les descendants des colons européens). Les 20 % restants étant représentés par des Africains venus via la Caraïbe et des retraités américains. Vous veillerez donc à ne pas afficher de signes extérieurs de richesse.
De fortes disparités persistent entre les communautés (la moins favorisée étant celle des Indiens), mais également entre les sexes. Si la situation de la femme s’améliore en ville, en zone rurale, les Indiennes ne bénéficient pas de conditions favorables, notamment en termes d’accès à l’éducation, et nombre d’entre elles sont illettrées.
Malgré tout, les Guatémaltèques aspirent tous à une vie paisible et harmonieuse, cultivant pour la plupart l’honnêteté, les valeurs familiales, le respect hiérarchique, une probité morale. Ils sont même à l’heure aux rendez-vous (ce qui est un exploit en Amérique latine). Les gangs et les mafias ne représentent qu’une infime partie de la population et ne se trouvent que dans certaines grandes villes.
Avant d’arriver, vous vous serez doté en dollars. Et si vous devez retirer de l’argent à un distributeur de billets (200 USD maximum/opération), faites-le toujours à l’intérieur de la banque. Si le dollar est conseillé (pour le changer en quetzal…), c’est que le quetzal, la monnaie locale, n’est pas exportable. Passé la frontière, il ne vaudra plus rien. Il est tout de même bon d’en avoir un peu (le coût des marchandises est moins cher qu’en dollar), mais vous n’en prendrez pas trop. Surtout, vous ne le changerez pas à l’aéroport, où le taux est très mauvais.
Mais il vous sera par exemple utile si vous souhaitez prendre un tuk-tuk (l’app Uber est également disponible, à Antigua notamment, si vous préférez un VTC). Il vous en coûtera 5 à 10 quetzales par personne. Bien sûr, vous vous serez mis d’accord avec le chauffeur sur le prix de la course avant de monter.
Pour faire des emplettes aussi ! Sachez d’ailleurs que les tissus, par exemple, seront de meilleure qualité dans les boutiques que sur les marchés. Au moment d’acheter, vous marchanderez : le prix destiné au voyageur est bien évidemment surévalué. Vous demanderez d’emblée une baisse de 30 % : une base saine pour débuter la négociation.
En revanche, côté pourboire, les guides s’attendent à recevoir 3 à 5 USD/jour/personne, les chauffeurs 2 à 3 USD, les porteurs de valises de l’hôtel 1 à 2 USD.
Au restaurant (ou dans un hall d’hôtel), où vous pénétrerez en lançant un “Buenos dias” à la cantonade – c’est la coutume, n’hésitez pas –, vous laisserez 15 % de la note. Une piécette suffira dans les “comedores” (cantines).
Vous y testerez, pourquoi pas, l’excellent petit déjeuner guatémaltèque et non épicé, dit “chapin”, composé d’œufs, de purée de haricots noirs, de bananes plantain frites, de fromage et de café. Bien que le pays produise quelques-uns des meilleurs cafés mondiaux, le breuvage servi localement n’est pas terrible – à l’américaine et très allongé. L’expresso apparaît progressivement dans les villes. Si, en province, l’envie vous prenait d’en boire un, sachez tout de même que l’enseigne indiquant le “bar” du coin vous mènerait tout droit dans une maison close ! Subtilités de la langue.
Bon voyage !