Capitale

Rabat.

Climat

Les montagnes font le climat du Maroc. Au nord, la chaîne du Rif garde le pays de l’influence méditerranéenne. Au centre, les massifs du Moyen et du Haut Atlas bloquent l’avancée des influences océaniques. On se retrouve donc avec quatre zones climatiques.

Le climat est méditerranéen sur la bande côtière septentrionale ; atlantique sur l’occidentale ; continental à l’intérieur du pays ; désertique dans le sud. Le tout conditionné par l’altitude.

De ce fait, les oppositions été-hiver et nuit-jour sont d’autant plus importantes que l’on s’éloigne de la mer. Les côtes ont toujours un climat modéré, avec des pluies épisodiques ; l’intérieur a des contrastes plus marqués. Quant aux montagnes, elles connaissent la neige en hiver – et même en été sur le Toubkal. C’est d’ailleurs la fonte de ces neiges qui permet la mise en culture des vallées du Haut Atlas, lesquelles se parent de champs vert tendre dès le printemps.

Le régime des vents est principalement atlantique, sauf lorsque l’anticyclone des Açores vire au nord : se lève alors le chergui, terrible vent chaud du sud, qui franchit l’Atlas provoquant un effet de foehn (pluies sur le versant du vent, air sec sur le versant opposé).

 

À Tanger, la moyenne des températures maximales est de 16,8°C en janvier ; 20,6°C en avril ; 29,7°C en août ; 20,3°C en novembre. À Fès, on a respectivement : 16,2°C ; 22,1°C ; 35,3°C ; 20,4°C. À Casablanca : 17,6°C ; 20,6°C ; 26,6°C ; 21,1°C. À Marrakech : 19,2°C ; 25,8°C ; 37,4°C ; 23,3°C. À Ouarzazate : 17,2°C ; 26,5°C ; 37,4°C ; 21,7°C.

Géographie

SUPERFICIE : 446 550 km² – sans le Sahara occidental.

 

POINT CULMINANT : le djebel Toubkal, dans le Haut Atlas, 4167 mètres.

 

PAYS LIMITROPHES : Algérie, Mauritanie.

 

Le Maroc est fils de la montagne. Au nord, le Rif, massif tertiaire, escarpé, difficile d’accès, borde la côte méditerranéenne. Il est orienté nord-ouest sud-est. Au niveau de l’oued Moulouya, la ligne de crête s’incurve brutalement pour prendre une direction nord-est sud-ouest et tracer une longue diagonale s’achevant aux alentours d’Agadir. Ce sont les massifs du Moyen et du Haut Atlas, qui culminent au djebel Toubkal. Cet oblique sépare nettement les grandes plaines alluviales et cultivées du nord et les étendues steppiques et désertiques du sud. L’Anti-Atlas borde le Haut Atlas au sud. Moyen et Haut Atlas sont formés de roches calcaires, surtout. Le premier est le plus ancien, ce qui explique son aspect parfois très érodé, ses plateaux et vallées d’altitude, bien différents de l’allure presqu’alpine du Haut Atlas. L’Anti-Atlas comporte des parties granitiques et basaltiques (djebel Siroua).

La chaîne de l’Atlas est, bien évidemment, un rempart naturel, sur lequel viennent buter les précipitations venues de l’Atlantique. Recueillies par une multitude d’oueds, les pluies dévalent vers les plaines littorales, qu’elles alluvionnent et irriguent. Cela explique la position, au débouché des vallées, des villes impériales : Fès, Meknès et Marrakech. Là était l’eau, là se sont installés les hommes. Au sud des Atlas, on se trouve en zone nettement aride et le nomadisme fait son apparition. Les provinces du sud, désertiques, appartiennent pleinement à l’ensemble saharien : hamada – plateau rocailleux – ergs et dunes. Alimenté par les montagnes du Haut Atlas, le fleuve Draa entretient, entre Agdz et Zagora, un chapelet d’oasis avant d’entamer un long parcours saharien pour atteindre l’Atlantique du côté de Tan-Tan. Le bas Draa est sec une bonne partie de l’année.

Faune et flore

En zone méditerranéenne, le maquis est généralement dégradé en garrigue par les animaux d’élevage. De nombreuses espèces allogènes ont été acclimatées dans cette région, dominée néanmoins par l’yeuse et le pin maritime. Les cultures ont leur régime botanique propre : blé, orge, agrumes, oliviers, légumineuses, tabac, etc. Plus au sud viennent acacias et arganiers. Les forêts de cèdres de l’Atlas sont encore amples et fortes. On trouve aussi dans ce secteur des centaurées, des amandiers, des câpriers, le pastel des teinturiers, etc. Nombreux vergers : poiriers, pommiers, pruniers, entre autres. Au-dessus, à l’étage subalpin, ce sont des sainfoins, des astragales, des phlomis puis, plus haut encore, des genévriers, successivement grec et thurifère. Puis des prairies. Puis beaucoup de vesce argentée. Dans les vallées humides viennent des peupliers, des saules, des aubépines, des lauriers-roses. Depuis longtemps, la vallée du Dadès, au pied du Haut Atlas, cultive la rose de Damas, dont elle fait des hydrolats réputés. Dans les régions steppiques et désertiques, ce sont surtout des herbacées, des arbustes. Parfois des arbres, comme le pistachier atlantique. Plus souvent acacias, tamaris, jujubier sauvage, épine du Christ, armoise. Le dattier est caractéristique des oasis sahariennes.  

 

Pour des raisons universelles, les grands animaux terrestres sont désormais peu nombreux. Néanmoins, le sanglier de Barbarie, qui aurait une origine européenne, se défend. Le cerf de l’Atlas, sous-espèce du cerf élaphe, est menacé. Et pas seulement par le léopard. L’habitat montagnard du mouflon à manchettes se contracte. Dans l’Atlas, on rencontre encore la gazelle de Cuvier. L’élégante gazelle dama est elle tout à fait résiduelle, à la frontière algérienne. Et c’est dommage. La faune moyenne et petite s’en sort mieux : porc-épic commun, lièvre du Cap, lapin de garenne, serval, putois, etc. L’hyène rayée en profite. Le macaque de Barbarie, seul singe nord-africain, jouit d’une certaine notoriété. Dans le désert et le semi-désert, le chat des sables traque gerboises et gerbilles, daman du Cap, psammomys obèse. Le hérisson du désert est petit, mais armé. Le fennec chasse à sa taille. La gazelle dorcas broute sans avoir l’air d’y toucher. Le phoque moine, la baleine franche, l’orque pygmée, le dauphin rayé ou la baleine à bec de Blainville se rencontrent dans les eaux marocaines. Parmi les oiseaux, le moche et touchant ibis chauve a son dernier refuge sauvage dans le parc de Souss-Massa. En situation moins critique, mais fragile, sont l’érismature à tête blanche, le vautour oricou, le bécasseau de l’Anadyr ou le puffin des Baléares. Situé sur un couloir de migration, le Maroc voit néanmoins passer des oiseaux en grand nombre. La cigogne est emblématique.

 

Le dromadaire est l’animal totem du désert. Sa présence est donc essentiellement méridionale. Les éleveurs distinguent trois types classiques. Le guerzni, trapu, costaud, rustique, apprécié pour sa viande. Le marmouri, plus élancé, dont les femelles sont bonnes laitières. Le khouari est issu du croisement des deux premiers. Les moutons sont un autre fleuron de l’élevage marocain. Au nombre des races nationales, on peut citer le timahdite, du Moyen Atlas, tête brune et pattes blanches ; le blanc sardi, plus au nord ; le beni guil, que les Français appelaient petit oranais ; le d’man des oasis, sans cornes et dont la toison est variable, est le plus ancien. Le cheval est une passion marocaine et un symbole. On connaît la tbourida sous le nom de fantasia. Le barbe est le cheval marocain par excellence, endurant et polyvalent, ses origines sont antiques. Le croisement avec le pur-sang arabe a donné l’arabe-barbe, cheval de selle rapide dont la race a été stabilisée au XIXe siècle.

Situation environnementale

La raréfaction des ressources naturelles et la dégradation des écosystèmes ne touchent pas seulement le Maroc, mais celui-ci n’y échappe pas. Les pollutions de l’air (urbain) et de l’eau préoccupent particulièrement les Marocains. Des textes cadres ont balisé l’action des autorités : Charte nationale de l’environnement et du Développement durable, 2009 ; Stratégie nationale de Développement durable, 2017. Avec l’ambition de mettre le pays sur la voie d’un nouveau modèle de développement, associant responsabilité environnementale et croissance. Pour autant, de nombreux problèmes demeurent, au premier rang desquels la dépendance aux hydrocarbures et la gestion de l’eau – par l’agriculture notamment : Programme national d’Approvisionnement en eau potable et d’Irrigation, 2020. Les énergies renouvelables ne couvrent pas encore 10% de la consommation énergétique. Néanmoins, des équipements puissants ont été mis en place, comme la centrale solaire Noor à Ouarzazate. Et le royaume a été un pionnier continental de l’éolien. La gestion des déchets est un autre enjeu : le Maroc produit en ville des volumes comparables à ceux des pays du Nord ; si le traitement a fait l’objet de mesures déterminées, il reste encore beaucoup à faire. Inondations, sécheresse, vagues de chaleur sont les effets des évolutions climatiques.

 

À tout seigneur tout honneur, on évoque d’abord le parc national du Toubkal, dans le Haut Atlas central, entre la vallée du N’Fiss et celle de l’Ourika. Le parc comprend le toit du Maroc et présente des reliefs variés et spectaculaires. Yeuse et tuyas, genévriers y sont très présents. On voit le mouflon à manchettes et la gazelle de Cuvier. L’aigle royal et le circaète Jean-le-Blanc y profitent de l’ascendance thermique. Le parc national de Souss-Massa se trouve entre Agadir et Tiznit. C’est une réserve côtière, vallonnée et dunaire. À la flore appartiennent la bugrane jaune et l’arganier, des euphorbes aussi. Les derniers ibis chauves sauvages y vivent. C’est l’antichambre du désert marocain pour quatre antilopes en cours de réintroduction : gazelles dama et dorcas, addax et oryx algazelle. Les cèdres du parc national d’Ifrane sont un trésor naturel (réserve de biosphère des Cèdres de l’Atlas). Ce domaine est tout à fait représentatif des paysages karstiques du Moyen Atlas. Le macaque de Barbarie s’y rencontre ; le léopard de Barbarie s’y espère. Le lac Afennourir est un site Ramsar (zone humide d’importance internationale). Les canards y sont chez eux : colvert, milouin, siffleur, souchet, chipeau. Trois parcs qui, parmi d’autres, contribuent à la conservation des milieux naturels marocains.

Economie et tourisme

IDH en 2021 : 0,683 / France, 0,903.

 

PIB par habitant en 2022 : 3 441,99 dollars US / France, 40 886,30.

 

L’économie marocaine est d’inspiration libérale. Néanmoins, l’État (et la famille royale) est toujours un acteur économique central. Les céréales – blé, orge, maïs – sont la première production agricole, malgré leur sensibilité aux aléas climatiques. Les cultures maraîchères et fruitières sont moins exposées. Le pays est un producteur d’huile d’olive important. L’agroalimentaire représente 22,5% des exportations (2021). La situation de stress hydrique affecte particulièrement le secteur agricole. L’élevage en pâtit comme le reste. 17 ports de pêche fournissent d’importantes quantités de poisson au marché international. Le domaine minier est dominé par les phosphates – premières réserves mondiales. L’industrie s’est notablement diversifiée : automobile (composants et assemblage) ; aéronautique (entretien et composants) ; chimie ; pharmacie ; électronique ; nouvelles technologies ; etc. Le cinéma est un apport non négligeable. La zone franche de Tanger, couplée à la plateforme logistique et industrielle Tanger Med, a des ambitions continentales. Les services ont connu un développement important, tractés par le tourisme et la finance. Casablanca est la première place financière du Maghreb et la deuxième du monde arabe après Riyad. L’Union Européenne est le principal partenaire commercial du royaume. En 2023, la croissance marocaine a été de 2,8%. Les équilibres financiers sont contrôlés. L’accès du pays aux financements internationaux s’en trouve garanti. Ce qui permet d’envisager avec confiance les évolutions indispensables, comme les réformes sociales – les bénéfices de la croissance sont mal répartis ; le royaume a le plus faible IDH des pays du Maghreb et demeure fortement inégalitaire – et la transition écologique.  

 

Le tourisme représente 7% du PIB marocain et plus de 500 000 emplois directs. Ce secteur a été l’objet d’une politique volontariste et coordonnée. La décennie 2000 a été particulièrement brillante. Un tassement, au début des années 2010, a poussé les responsables du développement à chercher de nouveaux marchés : Amérique latine, Russie, Asie. La France continuant cependant à fournir les plus gros contingents de visiteurs. Culturel, aventure, balnéaire et même ski (Oukaïmeden, Michlifen), le Maroc fournit aux voyageurs des sites et des opportunités très divers. Des infrastructures également, variées et de qualité. Marrakech, Agadir, Casablanca, Fès, Essaouira, Ouarzazate, les gorges du Dadès ou celles du Draa sont au nombre des endroits les plus courus. La position avantageuse de la cuisine marocaine dans les classements internationaux est un autre élément favorable.

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