Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Mexique.
Vous voilà arrivé au Mexique ! Pays splendide, culture millénaire, ambiance à nulle autre pareille, Mexicains accueillants. Et le meilleur est encore à venir !
Aux aéroports de Cancún et Mexico City via un vol international, avant de récupérer vos valises, vous réalisez dorénavant le contrôle des douanes via des bornes biométriques. Un sacré gain de temps ! Notez que cela n’est possible que pour les majeurs.
Il y a sur place trois files : deux pour le contrôle physique (résidents mexicains / étrangers) et une pour le contrôle électronique (uniquement pour les étrangers de plus de 18 ans, donc).
Une fois les portes automatiques passées, vous scannez votre passeport (qui doit impérativement être valide + de 180 jours après l’entrée sur le territoire) et recevez quasi instantanément un papier imprimé avec un QR code, qu’il faut scanner à son tour. Vous renseignez les informations liées à votre passeport et téléchargez le format migratoire digital qu’il vous faudra présenter.
Si vous vous rendez dans l’État du Quintana Roo (la côte Caraïbes, de Holbox à Bacalar), dans le sud du pays, précisément sur la péninsule du Yucatán, il vous faudra régler vos montres et ajouter 1 heure. En effet, le Quintana Roo est à l’heure d’été toute l’année.
Ce qui nous indique en partie que les Mexicains ont un rapport au temps bien différent du nôtre. Par exemple, le mot “ahorita”, qui se traduit par “maintenant”, signifie en fait “bientôt”, “plus tard”, “quand j’aurai le temps”… Cette nonchalance pourrait se faire sentir dans les hôtels et le service en général. Mais pour ne rien gâcher de votre voyage, nous vous conseillons d’adopter l’optimisme local : “No pasa nada”. Rien n’est grave ! Surtout lorsque l’on a les bonnes infos…
Comme celle sur la norme et les prises électriques : au Mexique, la tension est de 110 V (et non 220 V comme en France). Glissez donc un transformateur et un adaptateur pour prises US (deux branches plates) dans vos affaires avant de partir.
Ou bien encore, une fois sur place, si vous souhaitez prendre un taxi, veillez à ce qu’il s’agisse d’un “officiel”. Identifiez sur la plaque d’immatriculation la lettre A suivie de quatre chiffres, puis d’une lettre finale. Certaines plaques commencent par la lettre B, mais cela est assez rare. La lettre E au début indique qu’il s’agit d’un véhicule plus écologique. Repérez également la carte de conducteur sur la porte arrière-droite.
Fiable et sûre, l’application Uber, que vous aurez préalablement téléchargée, vous permettra de commander un VTC rapidement. À Mexico City, privilégiez cette solution et évitez le métro, où les pickpocket rôdent.
En général, le chauffeur de taxi ne s’attend pas à obtenir un pourboire – arrondissez au-dessus le prix affiché au compteur. Mais la “propina” est une institution. Pour le guide, en service privé, prévoyez l’équivalent de 10€/jour (soit environ 200 pesos) ; en service partagé, 1€/jour/personne (soit environ 20 pesos). Pour le chauffeur, comptez moitié moins.
Au restaurant, laissez entre 10 et 15% de la note, 20% si le moment fut exceptionnel. Il s’agit bien souvent pour les serveurs de leur seule rémunération – ces derniers, en manque de formation et de reconnaissance sociale, peuvent parfois sembler peu efficaces.
À l’hôtel, le bagagiste s’attend à une pièce (10 à 20 pesos par valise), idem pour le nettoyage des chambres. On n’oublie pas non plus la personne qui met vos achats dans un sac à la caisse (10 à 15 pesos), le pompiste qui aura aussi nettoyé le pare-brise (10 à 15 pesos), ni le gardien de parking (surtout quand ce dernier est gratuit) qui vous aura peut-être aidé à vous garer ou demandé la clef de votre véhicule pour pouvoir éventuellement le déplacer (5 à 10 pesos).
Pour régler ces diverses dépenses, vous pourrez vous procurer des pesos mexicains grâce aux distributeurs de billets, nombreux dans le pays (sur les îles, ils sont souvent vides : soyez prévoyant). Vous trouverez le meilleur taux dans les bureaux de change de l’aéroport. Inutile d’amener dollars US et euros. Attention de ne pas confondre les pesos ($ ME ou MXN) avec les dollars américains ($ USD) : si le prix vous paraît bas, c’est qu’il s’agit de dollars américains.
Les cartes de crédit sont très répandues, refusez juste de payer lorsqu’un antique sabot, source de fraudes, est utilisé. Mais soyez tranquille, votre concierge est là au besoin, tel votre gardien. Et Quetzalcóatl, le dieu serpent à plumes, veille sur vous. Cela dit, le centre historique de Mexico, le jour, n’est pas plus dangereux que l’avenue des Champs-Élysées, à Paris.
La nuit, c’est une autre histoire et on restera vigilant à Playa del Carmen, Cancun et Tulum. Quant aux policiers “zélés” qui vous arrêteraient pour un rien, rassurez-vous : il n’y en a quasiment plus. Au cas où, gardez votre calme, rappelez avec insistance votre statut d’étranger – ayez impérativement votre passeport sur vous, c’est même obligatoire ! Gardez-en une copie à l’hôtel et/ou sur votre smartphone – et faites savoir que vous allez contacter la conciergerie Voyageurs du Monde et/ou l’ambassade française (numéro d’assistance 24/24 : +52 55 54 06 86 64). En principe, cela vous permettra de sortir de leurs filets rapidement.
Toujours pour votre se´curite´, sachez que l’eau du robinet n’est pas potable, juste assez pour se laver les dents. Restez fide`le a` l’eau en bouteille et e´vitez les e´choppes de rue. De plus en plus de logements proposent des jarres d’eau potable (garrafo´n de agua) pour recharger vos gourdes. A` noter e´galement : la cigarette est interdite dans l’espace public, ce qui inclut les terrasses des cafe´s et restaurants.
Sur les rivages de la mer des Caraïbes et du golfe du Mexique, le seul souci que vous pourriez rencontrer se nomme “sargasse”. Cette algue pélagique dérive à la surface et échoue sporadiquement sur les côtes à la saison la plus chaude.
Ainsi, si vous deviez remettre la baignade à plus tard, n’hésitez pas, si l’endroit le permet, à aller visiter musées et sites archéologiques. Les Mexicains aiment que l’on s’intéresse à leur culture et que l’on ne se contente pas seulement de bronzer en sirotant de la téquila.
Sinon, faire quelques achats est toujours agréable. Pour information, on ne marchande pas dans les magasins. Cela peut même être offensant pour les artisans. Cependant, aux abords des lieux touristiques, comme à Chichén Itzá, le premier prix étant toujours trop élevé, il est possible de le faire baisser un peu. En général, le vendeur le fera de lui-même en voyant votre hésitation ou si vous commencez à partir.
Autre réjouissance, et non des moindres, les plaisirs de la table. Déclarée patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2010, la cuisine mexicaine, composée d’ingrédients endémiques (maïs, avocat, tomate, cacao, etc.), est savoureuse et d’une richesse unique. Le tacos est un incontournable, et chaque région a le sien (voir le documentaire Las Crónicas del taco pour se faire une idée de la variété).
Ne ratez pas non plus le mole (une sauce à base de cacao), la cochinita pibil (à base de porc rôti), la sopa de lima (soupe de poulet au citron vert, plat traditionnel de l’État mexicain du Yucatán), ou bien encore le tacos al pastor (plat de viande cuite méthodiquement)…
Sans oublier les sauces piquantes ! Les palais des Mexicains sont habitués à la cuisine relevée, si bien que s’ils vous disent “no pica” ou “solo un poquito”, cela piquera quand même très fort. Pour ceux qui ne mangent pas épicé, demandez clairement un plat “sin chile” (“sans piment”) ou assurez-vous en demandant : “Tiene chile ?” . Pour ceux qui s’y seraient frotté, éteignez le feu avec du mezcal, de la téquila ou bien un michelada (cocktail typique à base de bière dont la recette change selon les régions, à vous d’en demander la composition).
“Feliz viaje !” (“Bon voyage !”)
Conduire au Mexique
- Le Mexicain n’est pas un fou du volant. À part quelques excités à Mexico City, conduire y est plutôt simple pour un Européen. Pas beaucoup de circulation, des camionneurs aidant à les dépasser en activant leurs clignotants, des automobilistes signalant avec leur warning tout danger potentiel ou contrôle de police.
- Les routes sont bonnes, mais il faut composer avec les topes, ces redoutables dos d’âne que l’on croise partout, sauf sur autoroutes payantes. Inattentif, on peut y laisser amortisseurs et vertèbres. Le summum étant la route de San Cristobal de Las Casas, à Palenque. Comptez six heures et 204 topes pour parcourir ses 194 kilomètres ! Les Indiens, descendus de la montagne à l’invitation des zapatistes (rappelez-vous le sous-commandant Marcos, sa pipe et sa cagoule), se sont en effet vite rendu compte de l’intérêt de ces topes pour leur commerce. Chacun en a donc construit un devant sa cahute, haranguant le passant, bien obligé de ralentir.
- Bien que votre réservation inclue en général la totalité des assurances, le loueur cherchera immanquablement à vous placer un extra. Pour rappel : les assurances complémentaires sont facultatives et un loueur ne peut vous obliger à en souscrire.
- Sur les quelques autoroutes, il faudra régler en espèces aux péages.
- Les feux tricolores sont situés après le carrefour, et non avant comme en Europe. Il faut s’arrêter au niveau de la ligne blanche peinte sur la chaussée avant le croisement. On peut, en principe, tourner à droite au feu rouge (après avoir marqué un temps d’arrêt) dans de nombreux États. Dans le cas contraire, une pancarte indique “No red turn”.
- Le routeur wifi que nous vous fournissons vous sera précieux, même si une bonne carte routière sera toujours plus complète. Si vous vous êtes égaré, vous pourrez joindre par téléphone notre service d’assistance sur place ou tester votre espagnol sur les Mexicains. Le réseau 4G est capricieux au Mexique, et afin d’éviter des désagréments, notre meilleure recommandation reste de télécharger la carte de la région dans laquelle vous vous trouvez via Google Maps avant votre départ de l’hôtel. Une fois l’itinéraire lancé, vous pourrez remettre votre smartphone en mode avion.
- Respecter scrupuleusement les limitations de vitesse. Cela évite bien des ennuis et permet d’adoucir le passage sur les fameux topes.
- Les stations-service sont régulièrement distribuées, mais il faudra être prévoyant en cas de longs trajets interurbains. Normalement, c’est le pompiste qui sert. Vérifiez que le compteur de la pompe ait été remis à zéro. La monnaie vous sera rendue avec précision. Il est d’usage de laisser un petit pourboire. Si un homme surgit pour laver votre pare-brise, vous pouvez de refuser ce service, sinon comptez entre 10 et 20 pesos de pourboire.
- Il existe deux types d’essence signalés par deux couleurs : rouge ou vert. Choisissez la bonne selon votre véhicule.