Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Népal.
Vivre une puja (un rite d'offrande et d'adoration) dans un monastère bouddhiste, acheter des drapeaux à prières que vous ferez bénir par un moine avant de les planter lors d’une randonnée, admirer le lever de soleil sur l’Annapurna, goûter à la cuisine tibétaine, au thé au beurre salé…
Le Népal et ses sommets enneigés, ses vallées heureuses, ses torrents impétueux, ses réserves luxuriantes, ses chaleureux habitants imprimeront pour longtemps votre rétine. Pour autant, vous n’échapperez pas, dès votre arrivée, à l’effervescence de la grande ville qu’est Katmandou, entre embouteillages et pollution…
Avant le départ, passeport en poche, vous aurez rigoureusement préparé vos affaires : une photo d’identité (5 ou 6 en cas de trek, pour les permis), 30 dollars (USD) pour le visa d’entrée (euros acceptés). Les vêtements devront être techniques ! À la fois respirants (vêtement “seconde peau”, surtout pas en coton), thermiques (pulls et polaires) et imperméables (+ coupe-vent, veste et pantalon type Gore-Tex ou assimilé), pour pouvoir appliquer la méthode dite des “3 couches”.
Vous penserez également à amener de vieilles chaussettes chaudes pour visiter les temples, nombreux, qui nécessitent de se déchausser à l’entrée (le reste de la tenue devra être correcte évidemment). À savoir : les temples se contournent par la gauche, dans le sens des aiguilles d’une montre.
Le flacon de gel antibactérien reste une bonne idée si vous ne pouvez vous laver les mains, de sorte d’éviter plusieurs désagréments, d’ordre digestif notamment. Les médicaments ad hoc sont à garder près de vous et non dans la valise. Idem pour ceux destinés à calmer le mal des transports. Les routes sont vertigineuses et globalement en mauvais état (sans parler de la conduite locale parfois sportive). Vous y penserez et anticiperez vos transferts qui pourront prendre plus de temps qu’imaginé, entre lacets et nids-de-poule…
Au Népal, le pourboire est une véritable institution. Il vous faudra donc toujours avoir des espèces sur vous. Un guide s’attend à 10 USD/jour/personne. Le double pour grimper en montagne. Et 5 à 8 USD/jour pour un porteur en randonnée ou en trek. Tout est plus cher avec l’altitude – eau, nourriture – car acheminé à dos d’homme.
Vous trouverez des distributeurs de billets partout à Katmandou et Pokhara, évidemment pas dans les vallées reculées ou en montagne. À part les sadhous, ces renonçants barbus et chevelus vivant d’aumônes et surtout dans le dénuement, personne ne vous demandera d’argent.
Tout le monde ou presque parle anglais et les Népalais sont très amicaux. Vous ne vous servirez pas de votre main gauche pour leur donner quelque chose. Amis gauchers, prévoyez un training avant le départ. Si jamais vous n’y parveniez pas, les Népalais ne vous en voudraient pas. Ils sont aussi très compréhensifs.
Une sagesse qui ne les empêche pas d’être festifs, et friands de jours fériés : ce qui tombe bien car l’hindouisme, en syncrétisme avec le bouddhisme, se décline sous toutes ses formes, de festivals en fêtes à gogo.
Le festival de Shivaratri (en hommage au dieu Shiva) est un de ces événements très prisés par tous, familles, yogis, vieux hippies des années 1970, sadhous fumeurs de haschich ! Sachez tout de même qu’il est strictement interdit de fumer du haschich les autres jours de l’année.
Ce qui reste couramment consommé est le dal bhat, un plat traditionnel à base de lentilles, riz et accompagné de légumes épicés, rarement de viande. Sans devenir sadhou, soyez ascète : mangez peu et évitez l'alcool. Vous vivrez mieux les hauts plateaux. L’altitude est suffisamment contraignante, notamment pour le cœur.
Bon voyage !