Situation
Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux qu'il faudra connaître avant votre
circuit au Vietnam.
Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastiques.
– La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets. – Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats. – En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc. Le Vietnam abrite une faune sauvage d´une richesse extrême. Plusieurs espèces inscrites sur la liste des espèces menacées au niveau mondial sont encore présentes : le singe à tête blanche, l'éléphant, le rhinocéros, le tigre, le léopard… Mais le déboisement dramatique du pays menace ces animaux. La surexploitation des bois exotiques pour l’exportation en est la principale cause. Le bois est pourtant une source importante de revenus pour le pays, dont il n´est pas envisageable de se passer. En revanche, il semble impératif de s´orienter vers des productions contrôlées et renouvelées. Les populations locales (qui maîtrisent très bien, par exemple, des techniques de plantation et de récolte du bambou respectueuses de la biodiversité) doivent être impliquées dans ces projets. Les méthodes traditionnelles de renouvellement des milieux pourraient être améliorées par l'utilisation de fertilisants modernes, augmentant les taux de reboisement tout en assurant la sécurité économique et alimentaire. Le Vietnam compte une centaine de réserves naturelles, couvrant plus de 3% du territoire. Le parc national Phong Nha Ke Bang, par exemple, a été inscrit au patrimoine mondial par l'Unesco. Des mesures de protection de l'environnement sont prises par les autorités locales et le gouvernement envisage de créer d’autres parcs et réserves dans le cadre de plans de développement durable. Longtemps, le Mékong est resté relativement à l´abri des problèmes de pollution. Pas ou peu de barrages et quelques grandes villes seulement, peu industrialisées. Mais, comme ailleurs, la pollution a fini par envahir ses eaux et les divers projets de développement, qui verront le jour au cours des prochaines années, font peser des risques importants sur les écosystèmes et la qualité de vie des populations riveraines. Selon des études récentes, le fleuve perdrait plus d’eau en saison sèche qu’il n’en retrouverait pendant la saison des pluies ; il y a donc un danger réel de carence en eau et une menace pour l’agriculture et la pêche. Les zones de mangrove se réduisent également. La Mekong River Commission (MRC) a enfin reconnu la prévention de la pollution comme l´une de ses plus hautes priorités. Même si les problèmes de pollution se retrouvent partout, ils sont très présents dans le delta, qui est une zone agricole et d´aquaculture importante. Les pesticides (insecticides, herbicides, fongicides…), dont plusieurs ont été soit interdits, soit réglementés en raison de leur toxicité, sont encore utilisés massivement par une majorité d´agriculteurs. Les impacts sur la santé des populations commencent à inquiéter les autorités vietnamiennes. La baie de Ha Long est particulièrement touchée par la pollution : des tonnes de détritus s´y entassent chaque jour. Heureusement, des initiatives sont prises ; quelques villages ont instauré des « barques de nettoyage » : à la rame et à l’épuisette, des jeunes gens ramassent les ordures flottantes. C´est déjà l´amorce d´une prise de conscience ! Et comme 5 à 10 dollars suffisent à payer mensuellement un nettoyeur et sa barque, on a forcément envie de mettre la main à la poche !