5 archipels très différents, 118 îles avec chacune leur personnalité, sur l'eau, sous l'eau, 5 expériences parmi les centaines à vivre lors de son voyage en Polynésie.
1
Goûter le poisson à la vanille de Thildy, à Rangiroa
Le poisson vient de la mer toute proche, la vanille, de l'île de Raiatea, dans l'archipel de la société. Thildy, chevelure jusqu'à la taille, hibiscus rouge à l'oreille, le prépare à la perfection. La voir faire à cuisine nous met déjà l'eau à la bouche. On ne sera pas déçu. Et, si l'on insiste un peu, on pourra repartir avec toutes les astuces de « la recette maison ». Puis Norbert, son mari, nous racontera des histoires vraies peuplées d'esprits et de fantômes. Et nous irons dormir dans l'un des bungalows, sans porte à clé ni vitrages, où l'on n'est pas dehors mais pas tout a fait dedans, pour profiter à plein du chuintement des vaguelettes qui viennent mourir tout doucement sur le rivage.
2
Dormir sur les poissons, à Bora-Bora
On marchera 5 bonnes minutes sur un dédale dé pontons, pour arriver à notre cabane de bois sur pilotis. Là, il y a l'eau du lagon partout, à 360 degrés. Depuis la terrasse, une petite échelle descend, et on nage directement dans le lagon, sur les coraux, entourés de poissons de toutes sortes, mmmm ! Et lorsqu'on choisira de remonter dans la cabane, on ne quittera pas les poissons : le plancher du bungalow est en verre, on surplombe oursins, étoiles de mer et les petits poissons qui passent, en s'endormant on pourra faire des rêves de sirène.
3
Taquiner la vague à Teahupoo, à Tahiti
Débutants s'abstenir, les accidents, parfois mortels, sont légion! Ce spot est mythique car il offre les vagues les plus régulières, les plus larges et les plus épaisses du monde, mais il est aussi l'un des plus dangereux : la vague surpuissante, créée sur un fond extrêmement escarpé, s'écroule d'un coup sur la barrière corallienne, qui n'est qu'à quelques dizaines de la surface. Le take-off doit donc être immédiat pour enchaîner sur le tube. Si vous n'êtes pas un pro, contentez vous de photographier la borne – le kilomètre zéro de l'île – et essayez vous sur d'autres spots, plus cool, adaptés à votre niveau. Ils sont légion.
4
Rencontrer le Jojo de Jacques Brel, aux Marquises
Jojo, c'est le nom de l'avion de Jacques Brel, posé dans le petit village d'Atunoa, celui où le chanteur-poète s'était installé pour finir ses jours incognito, et on comprend pourquoi. Avant lui, Paul Gauguin avait fait le même choix. On les imiterait bien. Lové au creux des montagnes vertes de l'île d'Hiva Hoa, le village est au bord de la mer, ici d'un bleu profond, un peu dramatique, qui contraste avec le turquoise doux des autres archipels. Le départ et l'arrivée des bateaux de pécheurs rythme la vie, les sourires y sont vrais, la vie y est douce.
Photographie : Rémi Jouan
5
Sentir le mana agir
Le mana c'est quelque chose de pas très clair, mais bien là. Une notion fondatrice de la société polynésienne, là depuis la nuit des temps, à l'origine de la religion, de la magie, de la spiritualité locale. C'est un verbe, un substantif, un adjectif. Un objet pourra être mana, on pourra avoir le mana. Ce n'est pas clair ? Prenez l'avion, posez-vous un moment dans l'un des lieux chargés, face à une sculpture, un arbre sacré ou un marae, ancien lieu de culte et d'offrandes aux dieux, et vous comprendrez tout de suite.
