Polynésie

L'Archipel des Marquises

L'Archipel des Marquises

A 1500 km de Tahiti, l’archipel des Marquises dresse ses pics de basalte contre l’indigo du Pacifique. La nature brute et l’éloignement de ces douze îles, points de départ de la conquête polynésienne, sont autant d’atouts de séduction. Gauguin et Brel étaient eux-mêmes tombés sous le charme éternel.

 

Nuku Hiva

C’est la plus grande île des mythiques Marquises. Forte, sauvage, intense, elle donne tout de suite le ton : ici est un autre univers, bien différent des autres archipels. Les pics de basalte où l’architecturent rappellent que Nuku Hiva, comme tout l’archipel des Marquises, n’est que la crête émergée d’immenses volcans éteints depuis deux millions d’années, deux millions d’années seulement, les Marquises sont les petites jeunes de la Polynésie, pas de lagon, pas de protection, elles s’affirment droites face à la mer, une mer d’un bleu intense, profond, lourd, frisant le noir de temps à autre. Ici le mana est puissant, il est dans les sites aux tikis, dans les racines géantes des arbres mape, dans les motifs des tatouages, dans les sculptures des artisans, on le sent, presque palpable, à chaque instant autour de nous.

Nuku Hiva en Polynésie

GIE Tahiti Tourisme/Gregoire Le Bacon

 

Hiva Oa

En haut du village d’Atuona, la tombe de Jacques Brel côtoie celle de Paul Gauguin, au pied d’un frangipanier qui distille généreusement ses parfums. En contrebas, la Maison du Jouir est là, et Jojo, l’avion de Jacques, est prêt à s’envoler, sous les notes du disque qui tourne en boucle : “Veux-tu que je te dise, le temps n’a pas de prise, aux Marquises.” Ils s’en souviennent comme d’un pote, les gens d’ici : “Jacques, quand je jouais avec lui, jamais je n’aurais cru, avec son petit short, que c’était quelqu’un de connu, là-bas. Il était bien. On n’a su qu’après sa mort qu’il était célèbre”. Il suffit de lever les yeux, ou bien de les fermer pour sentir les parfums, et on comprend de suite pourquoi c’est là qu’ils ont posé bagage. Sur la plage de sable noir, les surfeurs aux t-shirts de couleurs composent un tableau dans l’harmonie exacte des tableaux du maître fauve, et dans les terres, les tikis continuent de protéger l’île. “Veux-tu que je te dise, gémir n’est pas de mise, aux Marquises.”

mer à Hiva Oa

GIE Tahiti Tourisme/Gregoire Le Bacon