Voyage Irlande du Nord

Pour les voyageurs qui veulent se frotter au monde. Entre paysages somptueux, histoire récente, et renaissance culturelle. Pour celles et ceux qui veulent assister à une métamorphose. Voir des villes, un pays s’extraire du tourment pour offrir le meilleur d’eux-mêmes. Pour reconnaître l’Irlande du Nord et pour effacer l’Ulster. Pour celles et ceux qui veulent mettre leurs pas dans ceux des Géants… Pour les amoureux de la lande, des collines, des feus de tourbe et des whisky capables de rassembler tous ces parfums, toutes ces couleurs. Pour ceux et celles qui veulent fraterniser vraiment avec une population qui sait ce qu’hospitalité et recevoir signifient. Pour les voyageurs qui rêvent de ballades solitaires au cœur de paysages à couper le souffle, de poneys (presque) sauvages, d’une Irlande éternelle, unique et toujours rebelle.

La chaussée des géants… Ou l’impression d’être minuscule au milieu d’un site tellurique et subtil à la fois. Belfast, Derry, des murs peints qui disent l’oppression et l’espérance aussi. Des musées d’art contemporain, des châteaux forts, des paysages somptueux, des pubs chaleureux, des bières brunes, blondes, rousses. Des jeunes femmes rousses. Des whisky ambrés. Des mélodies dansantes, des mélodies déchirantes, le son d’un fiddle, le vibrato sublime d’une voix inconnue au fond d’un pub-épicerie en pleine campagne. Du soleil et de la pluie. En même temps. Des teintes de vert à nulles autres pareilles. Des teintes de mauves, de bruns, de roses… Des coupons de tweed vendu au mètre. Un accent à couper au couteau, des sourires fraternels, un sens du partage sans rival au monde. L’impression que l’Irlande du nord est votre seconde patrie.

Il sourit encore. Il sourit toujours. Au cœur de son quartier, de son pays. Sur Falls Road, à Belfast. Il sourit et chacun ici le reconnait comme un frère, un ami sûr et fidèle, de ceux qui ne trahissent pas. Il sourit et tout le monde peut voir qu’il n’a pas changé, qu’il ne changera jamais. Il sourit d’un sourire qui s’accroche et se répand sur tout son visage. Un visage juvénile, enthousiaste, un sourire plein d’une foi inextinguible. Il sourit et vous avez tout le temps de le dévisager. Il sourit et vous laisse faire. Il sourit et vous répond à sa manière. Il sourit parce qu’il a cette force au fond du cœur. Il sourit parce qu’il a montré la voie, et gagné finalement. Il sourit parce qu’il est présent. Il sourit, dans le cœur de millions d’Irlandais. Il sourit et soudain l’émotion vous étreint. Il sourit sur un mur peint. Il sourit alors que, lisant ses mots, vous entendez sa voix. Il sourit et vous ne l’oublierez pas. Il sourit, il dit : « Le sourire de nos enfants sera notre revanche ». Sur Falls Road, des enfants jouent en paix. Il sourit. Et vous aussi. Bobby Sands est vivant.