Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs qui rêvent depuis toujours de connaître la Mésopotamie ! En effet, c’est de cette façon que les Argentins nomment
Corrientes, cette région du nord est de leur pays. Pour celles et ceux qui veulent vivre un long moment aux confins du Brésil et du Paraguay. Pour les voyageurs qui veulent pénétrer la forêt tropicale. Pour celles et ceux qui souhaitent se plonger, s’immerger dans un vaste territoire, presqu’inconnu, constitué de marais et d’étangs représentant la plus importante réserve d’eau douce du continent. Pour celles et ceux qui se passionnent pour les écosystèmes rares et préservés. Pour celles et ceux qui veulent, chaque jour, avoir l’impression d’assister au premier matin du monde. Pour ceux et celles qui seront émus devant les vestiges des reduciones, ces maisons jésuites laissées à l‘abandon.
Ce que l’on trouve, et pas ailleurs ?
La lagune del Ibera, à Corrientes, en plein cœur des Esteros, marais et lagunes, réputés dans le monde entier pour leur richesse ornithologique. La possibilité de faire des excursions à pied, à cheval ou, mieux encore, en canoë ! La proximité avec une nature encore vierge, intacte, sauvage. Les chûtes de Mocona, le Rio Uruguay, la réserve de Yaboti où l’on pourra s’initier aux prémices de la riche culture Guarani. Et puis, bien évidemment, les
chûtes d’Iguazu, les plus belles, les plus étonnantes du monde, classées au Patrimoine Mondial naturel par l’Unesco, avec leur incroyable Gorge du Diable. Yacutinga et la forêt Missionnaire, qu’il faut traverser en véhicule tout terrain. Une biosphère inouïe sur les berges de la rivière Iguazu. Et les missions jésuites enfin qui se chargèrent d’évangéliser les Indiens Guaranis du 16ème au 18ème siècle.
Vivre un moment unique
Ce qui frappe d’abord, c’est le bruit. Lourd, intense, profond. Un fracas répandu en larges échos, en cercles concentriques qui pénètrent jusqu’au cœur de la forêt tropicale. C’est une impression de chaos fécond, d’où émerge en tombant une vie forte et puissante. C’est une leçon d’humilité, mais aussi un élan d’énergie vitale qui soudain se met à circuler en vous, nettoie l’âme et l’esprit. Ce sont des eaux surpuissantes et lustrales. C’est, comme disent littéralement les Indiens Guarani une « Eau Grande ». Ce sont des chutes en étages, qui rebondissent les unes sur les autres et se mêlent ensemble dans un bourdonnement irisé d’écume. C’est 1,5 millions de litres déversés par seconde sur un front de trois kilomètres de long. C’est une frontière naturelle. C’est l’apparition d’un toucan au cœur de l’arc en ciel. C’est un moment d’exception...