Découvrez toutes les particularités géographiques du Brésil.
Capitale
Brasilia
PIB
En 2011, 12 594 dollars US par habitant (France, 42 377 dollars US).
Point culminant
Pico da Neblina : 3 014 mètres.
Superficie
8 511 965 km², soit 15,5 fois la France.
Climat
Rappelons tout d´abord que le Brésil se situe dans l´hémisphère sud : les saisons y sont inversées par rapport aux nôtres. L´été commence en décembre, pour s´achever en mars, alors que l´hiver dure de juin à septembre. Dans les régions de climat tempéré l´automne et le printemps s´intercalent entre ces deux saisons majeures. Soulignons également qu´à part au sud du tropique du Capricorne l´été est la saison des pluies alors que l´hiver est la saison sèche. Enfin, dans un pays d’une telle étendue, il existe à la même période de l´année d´importantes différences climatiques selon les régions. L´Amazonie connaît un climat équatorial très humide. Excepté pendant la brève saison sèche, qui dure de septembre à novembre, les précipitations y sont régulières et abondantes : le niveau des pluies dépasse 2 000 mm par an. La température y subit peu de variations saisonnières et la moyenne annuelle est d´environ 26°. La sensation de chaleur étouffante qu´on peut avoir dans la forêt amazonienne ne vient donc pas d´une température extrême, mais du taux d´humidité, qui n´est jamais bien loin de 100% ! Avec un climat tropical semi-aride, le Nordeste est la région la plus chaude du Brésil. Pendant la saison sèche, qui s´étale de mai à novembre, les températures atteignent fréquemment 40°. De plus, malgré des pluies fréquentes, mais brèves, entre décembre et avril, le niveau des précipitations atteint péniblement les 500 mm annuels. Ces pluies ont en outre un caractère aléatoire et, certaines années, l´absence totale de précipitations provoque des sécheresses meurtrières. Marqué par une longue saison sèche, un climat subtropical règne à l’est du plateau brésilien. Si les températures y sont à peu près stables tout au long de l´année, elles varient par contre beaucoup selon l´altitude, ainsi qu´entre le jour et la nuit. A l´ouest du plateau, dans le Mato Grosso, c´est la saison des pluies qui est très marquée. Abondantes de novembre à avril, elles provoquent chaque année l´inondation de la plaine du Pantanal, qui se transforme alors en un immense territoire d´étangs et de marécages, paradis des poissons et des oiseaux. Plus on descend vers le sud, plus le climat se fait tempéré. Passé le tropique du Capricorne, les quatre saisons sont plus marquées et, alors que la côte a un climat de type méditerranéen (avec hivers doux et étés chauds), l´extrême sud a des hivers froids avec des températures parfois inférieures à 0°. Enfin, du nord du pays jusqu´au tropique du Capricorne, le littoral brésilien jouit d´un climat tropical modéré par les alizés et les températures moyennes y sont généralement comprises entre 23° et 27°.
Géographie
Le Brésil occupe plus de la moitié de l´Amérique du Sud. Il a des frontières communes avec tous les autres pays du sous-continent, à l´exception du Chili et de l´Equateur. 4 345 km du nord au sud, 4 330 d´est en ouest (plus que la distance de Paris à Moscou), une superficie de 8 511 965 km² : Cinquième rang mondial pour la taille. Cependant, malgré ce gigantisme, le pays ne présente que deux types principaux de relief : des plaines et des plateaux moyennement élevés. Malgré quelques chaînes montagneuses, seuls 10% du pays dépassent les 800 m. La plus vaste plaine brésilienne est formée par le bassin de l’Amazone, qui couvre tout le nord du pays. Avec ses 4 million de km², elle s’étend sur presque la moitié de la superficie totale. Surtout marécageuse et couverte de forêt vierge, elle ne s´élève que très rarement au-dessus de 150 m. Paradis de flore et de faune, elle abrite également de nombreuses tribus indiennes. A l´extrême nord de cette région, à la frontière avec le Venezuela et la Guyane, s´élève le massif des Guyanes, où se trouve le Pico da Neblina, point culminant du Brésil. L´autre grande plaine, le Pantanal, se situe dans le centre-ouest, à la bordure de la Bolivie et du Paraguay. Dix fois plus petite que la plaine amazonienne, elle est essentiellement marécageuse, ce qui en fait un lieu exceptionnel pour l´observation animalière : en effet, alors qu´en Amazonie les animaux peuvent se cacher dans la végétation, les paysages dégagés du Pantanal offrent aux yeux les splendeurs de la vie sauvage. A l´est, le plateau central ne laisse que peu de place à d´étroites plaines côtières le long de l´Atlantique. Au sud de la plaine amazonienne se développe le plateau central. D´une altitude comprise entre 300 et 900 m, il se présente comme une plaine couverte par le cerrado (combinaison de broussailles éparses, de graminées résistant à la sécheresse et d´arbres de taille moyenne). Le plateau est interrompu plusieurs fois par des chaînes montagneuses peu élevées et par de nombreuses vallées. Vers le sud-est apparaissent des sommets beaucoup plus importants, comme le mont Bandeira (2 890 m). Autre caractère brésilien : l´importance du système fluvial. Avec plusieurs bassins hydrographiques, il est l’un des plus étendus de la planète. L´ensemble formé par l´Amazone, avec tous ses affluents et par le Tocantins, auquel se joint l´Araguaia, constitue le premier bassin hydrographique du monde. Celui formé par le Paraná, le Paraguay et l´Uruguay, et qui finit par rejoindre en Argentine le Rio de la Plata, le deuxième. Citons encore le São Francisco qui, avec ses 3 161 km, est le plus long des fleuves entièrement brésiliens. Rappelons enfin que l´Amazone détient le record du plus gros débit : il déverse dans l´Atlantique 80 000 m3 d´eau par seconde ! Long de 6 577 km et large parfois de 13 km, il est navigable sur toute sa partie brésilienne (3 615 km) par les bateaux de haute mer.
Economie
Si le Brésil est aujourd´hui la 10ème puissance du monde, il le doit à la réussite d´un certain nombre de mesures d´austérité prises au cours des dernières années et dont les effets ont permis de parler de « miracle économique ». L´inflation, qui dépassait les 2 500% en 1993, a été ramenée à un niveau raisonnable, les produits brésiliens sont redevenus compétitifs et les investissements ont atteint des sommets. De plus, tout en préservant le dynamisme de son agriculture (8% du PIB), le Brésil a réussi à développer brillamment son secteur industriel (36% du PIB) qui est aujourd´hui le premier de l´hémisphère sud. L’indépendance énergétique est farouchement maintenue par l’exploitation pétrolière, la production hydroélectrique et les biocarburants. Des services variés et inventifs (56% du PIB) s’ajoutent à ces succès. Restent néanmoins deux problèmes majeurs. D´une part, la dette extérieure est toujours colossale : d´un montant supérieur à 250 milliards de dollars, elle représente environ 60% du PIB. D´autre part, comme dans de nombreux pays émergents, cette croissance économique a accentué les inégalités d’accès à la richesse. Aujourd´hui, on estime que près d´un quart de la population brésilienne vit au-dessous du seuil de pauvreté. En outre, le coût écologique du développement, pourrait constituer rapidement un nouveau problème majeur.
Faune & Flore
Pour répondre à la variété des climats et des sols, la flore a développé des univers très différents. Ainsi le bassin de l´Amazone, très arrosé, est couvert d´une forêt tropicale humide dense et variée. On y trouverait 2 600 espèces végétales différentes au kilomètre carré et, à ce jour, plus d´un million et demi d´espèces y ont été identifiées, dont beaucoup d’endémiques. Une grande part de cette végétation est composée de feuillus à feuilles persistantes. Sur la côte orientale, nettement moins humide, la forêt est plutôt de type caducifolié (les arbres y perdent leurs feuilles pendant la saison sèche). Dans le sud, où les hivers sont assez froids, les conifères dominent souvent. Dans le Nordeste, extrêmement sec, s´est développée la caatinga : broussailles, épineux, graminées et cactus. Le plateau brésilien central est largement recouvert de cerrado. C´est une savane arborée qui combine broussailles, graminées et arbustes capables de résister à la sécheresse. L´apparente monotonie du cerrado est trompeuse : on y dénombre en effet 10 000 espèces différentes, dont plus de la moitié est endémique. Régulièrement inondée, la plaine du Pantanal présente une flore particulièrement variée. La végétation marécageuse, constituée de hautes graminées, y côtoie des paysages de cerrado et des forêts de palmiers ou d´eucalyptus. Enfin, le climat plus tempéré des plaines côtières de l´extrême sud permet l´existence de prairies qui évoquent déjà la pampa argentine. Avec, en particulier, la forêt amazonienne et la plaine du Pantanal, le Brésil possède probablement la faune la plus riche et la plus variée du monde. Qu´il s´agisse des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons ou des insectes, le nombre d´espèces est toujours remarquable. On estime ainsi que la forêt amazonienne abrite, à elle seule, 15 à 30% de toutes les espèces animales connues au monde. Sur l´ensemble du territoire, on dénombre au moins 500 espèces de mammifères. Ce sont aussi bien des félins (jaguar, ocelot, puma...) que des singes (une trentaine d’espèces). On rencontre également des tapirs, tatous, paresseux, pécaris, opossums, fourmiliers et même des loups et des cerfs. On aura garde d’oublier le cabiai ou capybara, qui est le plus gros rongeur du monde avec une longueur de 1,30 m pour un poids de 50 kg, ou la loutre géante qui peut mesurer 2 m de long. Les 1 600 espèces connues font du Brésil le pays qui possède la plus grande variété d´oiseaux au monde. On citera seulement le tuiuiu, grand échassier qui écume le fond des marais avec son large bec et qui est l´oiseau symbole du Pantanal. Reptiles et amphibiens sont à foison, de l’anaconda à la plus petite grenouille du monde. Le célèbre piranha et le pirarucu, 2 m, 125 kg, sont des stars parmi les poissons d’eau douce (3 000 espèces estimées). Enfin, concernant les invertébrés, les chiffres ne cessent de grimper : plus de 100 000 espèces en tout cas…