Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Irlande.

 

En route pour les chemins irlandais ! À vous les flammes qui crépitent dans la cheminée et les longues soirées à refaire le monde dans votre country-house cosy. Si vous êtes plutôt taiseux, vous n’aurez pas oublié votre adaptateur électrique ! Il peut s’avérer utile pour recharger votre smartphone et continuer à scroller easy au coin du feu.

Comme chacun sait, l’Irlande ne fait pas partie de l’espace Schengen mais de l’Union européenne. Avant de partir, vous aurez donc fait un point sur vos papiers d’identité. Si vous êtes citoyen européen, une simple carte d’identité suffit pour vous y rendre. Si ça n’est pas le cas ou si vous souhaitez aller en Irlande du Nord (via l’aéroport international de Belfast), un passeport vous sera demandé – l’Irlande du Nord étant partie intégrante du Royaume-Uni. Quel effet sur le change ? L’euro a cours en Irlande, mais pas en Irlande du Nord qui utilise la livre sterling.

Vous aurez également glissé dans vos affaires des vêtements adaptés aux quatre saisons, qui peuvent défiler au cours d’une seule et même journée, dont des pièces couvrantes et une lotion anti-insectes de sorte de vous prémunir des piqûres de midges. Ces mini-moucherons particulièrement actifs peuvent être nombreux en été, notamment lors des journées humides et aux abords des marais et des lacs. Ils sortent surtout à l’aube et au crépuscule.

Si vous êtes frileux, rappelez-vous que l’Irlande est le pays du mouton ! Du tweed du Donegal aux vêtements en laine des îles d’Aran, vous aurez l’occasion de pouvoir vous envelopper dans des vêtements bien chauds et de belle qualité. Pour vous faire plaisir et acquérir ces quelques pièces, il y a bien évidemment la carte de crédit, acceptée dans la majorité des commerces, mais vous pourrez également retirer des espèces dans les ATM de nombreuses enseignes (SPAR, Tesco, Supervalue).

Cela vous permettra aussi de sauter dans un taxi (dont le chauffeur s’attend à être gratifié d’un pourboire d’environ 10 % de la course – serveurs, bagagistes, voituriers, etc., ont eux aussi l’habitude du tips) ! Direction une institution : le pub irlandais !

Conviviaux, débordant de vie et de musique, les pubs sont kids friendly et acceptent les enfants de moins de 15 ans de 10 h 30 à 21 heures. Les moins de 18 ans doivent toujours être accompagnés d’un adulte. La jeunesse irlandaise, elle, très attachée à sa culture, se retrouve régulièrement dans les pubs pour s’adonner à des danses traditionnelles au son de la musique locale.

La capitale étant le QG de Guinness, vous ne ferez pas l’affront de commander une Murphy’s, from Cork, ou tout autre bière. Car au pub, il est essentiel d’avoir connaissance de certains codes : on paie avant d’avoir bu et en prenant sa pinte. Pinte qui affiche une contenance de 0.60 cl (une demi-pinte représente donc plus qu’un demi : à bon entendeur…). ! L’autre usage, intangible, est de payer sa tournée : si vous êtes quatre, vous boirez au minimum quatre verres ! Fort heureusement pour votre foie, les lieux ferment à 23 h 30. Avant cela, pour être sûr de ne vous faire que des amis, vous n’aurez pas évoqué la guerre civile (un traumatisme pour tous les Irlandais, des deux côtés de la frontière), évité de confondre Anglais et Irlandais. Un bon sujet consensuel ? La qualité du rugby de nos équipes respectives et la perfidie du team Angleterre.

En cas d’abus, le petit-déjeuner du lendemain vous sera d’une grande aide (ou pas). Consistant (à base d’œufs, de bacon, de black pudding…), il vous remettra d’aplomb en vous garantissant le plein d’énergie pour démarrer une nouvelle journée. À sa suite, le déjeuner devrait se faire léger (ou pas). Parmi les spécialités, vous pourriez avoir envie de tester le Seawfood Chowder (une soupe de fruits de mer) en entrée, un Irish Stew (un ragoût, parfois exécuté à la Guinness) ou une tarte du berger (sorte de hachis parmentier avec une belle croûte de purée de pomme de terre) en plat principal, avant de finir par un Irish Coffee. Pour digérer.

Surtout, pour faire bombance, vous aurez pensé à réserver bien en avance votre table dans les restaurants des villes les plus fréquentées (Dublin, Galway, Killarney, Kinsale, Kenmare, Dingle…). L’Irlande a du succès et connaît elle aussi les inconvénients du tourisme de masse.

Ainsi, en été notamment, vous devrez vous armer de patience aux falaises de Moher (situées dans l’est de l'Irlande, province du Munster) ou pour vous rendre à la chaussée des Géants (cette formation volcanique située sur la côte d'Irlande du Nord) pour ne citer que ces deux sites. D’autres lieux imposent un parking payant mais assez isolé du centre de la visite. Un bon moyen de se perdre… d’autant que certaines adresses sont parfois difficiles à trouver (les adresses postales correspondent parfois à des lieux-dits en Irlande, sans numéro de voie). Référez-vous toujours aux coordonnées GPS.

Sur la route, vous n’oublierez d’ailleurs pas de rouler à gauche. Mais pas de stress, ici on ne se presse jamais. Les voies ont été tracées par les moutons : à part un bout d’autoroute de contournement de Dublin (payant) et quelques autres éparpillés çà et là, on roule doucement. De plus, bonne initiative, les distances sont exprimées à la fois en miles anglais et en kilomètres. À savoir : Dublin a instauré un “e-péage” sur le très emprunté périphérique M50 (pas de barrières, mais des caméras qui scannent les plaques d’immatriculation). Votre loueur en intégrera le montant total à la facture que vous réglerez au retour du véhicule.

À l’opposé de la capitale, vous suivrez la Wild Atlantic Way à votre rythme. Cette route scénique, aussi appelée “Côte sauvage irlandaise”, part du Donegal tout au nord jusqu’à Cork au sud, en suivant l’océan Atlantique. Elle a été aménagée pour que chacun puisse y trouver son lieu favori grâce à des panneaux dispatchés tout du long. Vous pourrez vous y arrêter et découvrir des lieux naturels et culturels d’exception.

En chemin, vous aurez l’occasion immanquable de faire une dégustation de whiskey (avec un e, qui le distingue de ses cousins nord-américains et écossais). De nombreuses distilleries sont ouvertes aux visites dans le pays, ainsi que quelques brasseries. Si la tentation est grande de ramener un de ces souvenirs maltés, sachez tout de même que la bouteille vous reviendra chère à cause des taxes en vigueur sur l’alcool. Il sera plus avantageux d’investir lors de votre passage au Duty Free de l’aéroport.

Côté Irlande du Nord, la visite guidée des quartiers protestants et catholiques de Belfast vous permettra d’en apprendre plus sur les divisions de l’île.

 

Conduire en Irlande

  • On roule à gauche en république d’Irlande, comme en Irlande du Nord.
  • Les distances sont indiquées en miles (panneaux à fond noir) et/ou en kilomètres (panneaux à fond vert). Dans le sud, les panneaux indicateurs sont doublement libellés, en gaélique d´abord, en anglais ensuite.
  • L’état de la chaussée varie en fonction de l’importance de l’axe : bon pour les routes importantes, moins bon pour les routes secondaires, étroites, sinueuses et piquées de nids-de-poules. Il est fréquent de devoir reculer et se garer sur le côté afin de laisser passer le véhicule d’en face, quand vous ne croiserez pas vaches, moutons, chiens, ânes ou oies... Prudence !
  • Les contrôles de vitesse sont nombreux et la tolérance zéro s’applique sur l’alcool au volant.
  • Si vous prenez ou restituez votre véhicule à la station du centre de Dublin, nous vous recommandons de prendre un taxi ou la ligne de bus n°40 pour vous y rendre ou en repartir.

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