Population
87 476 habitants (2009).
Langue officielle
Créole, français, anglais.
Langue parlée
95% des Seychellois parlent le créole seychellois (seselwa), divisé en « créole fin » (très francisé), « gros créole » (populaire), « créole grand bois » (rustique), « gros créole mozambique » (populaire africain), à quoi il faut ajouter le créole œcuménique des médias. En outre, on parle le français, qui a gardé une forte valeur sociale, et l’anglais (administration, commerce…).
Peuple
Les Seychellois sont, dans leur grande majorité, d’origine africaine. Certains ont toutefois des ascendants européens, indiens ou chinois. Les groupes minoritaires sont français, indien, chinois et arabe.
Réligion
Catholiques, 80%. Anglicans, 8%. Hindouistes, 2%. Musulmans, 1,5%. Non sans qu’il se glisse là-dedans quelques sentiments animistes…
Fête Nationale
29 juin : fête de l'Indépendance.
Calendrier des Fêtes
1er (et 2) janvier : jour de l´an. Mars ou avril : Pâques (vendredi et samedi saints, dimanche de Pâques). 1er mai : fête du Travail. Juin : Fête-Dieu. 5 juin : fête de la Libération. 18 juin : fête de la Constitution. 29 juin : fête de l´Indépendance. 15 août : Assomption. 1er novembre : Toussaint. 8 décembre : fête de l'Immaculée Conception. 25 décembre : Noël.
Histoire
Des marins arabes ont certainement fréquenté les Seychelles dès les XIVe et XVe siècles. En 1502, Vasco de Gama (1469-1524) atteint l’archipel. Par la suite, les marins portugais s’y approvisionnent, sans toutefois s’y installer. Puis viennent les Anglais (1609), les Français, les Hollandais… On trouve sur Mahé et Frégate les traces d’établissements pirates (XVIIIe siècle). Pour assurer ses routes commerciales vers l’Inde, la France, installée à Maurice, explore Mahé (1742) et une partie de l’archipel (qui reçoit le nom d’îles de la Bourbonnais). En 1756, elle fait acte de présence à Mahé pour empêcher les Anglais d’y débarquer. Les îles de la Bourbonnais deviennent alors les Seychelles, en l’honneur d’un ministre de Louis XV. Il n’y aura pourtant pas de colonies permanentes avant 1770 (Sainte-Anne) et 1771 (Mahé) ; même alors, il ne s’agit que d’en exploiter les ressources naturelles immédiatement disponibles, les tortues, en particulier. Le premier bâtiment de ce qui deviendra Victoria est édifié en 1778. La colonie compte alors 250 personnes (dont 200 esclaves noirs). Pendant que la Révolution se fait en France, les corsaires s’établissent aux Seychelles, pour harceler les vaisseaux anglais sur la route des Indes. Cela suscite une première attaque de sa Gracieuse Majesté sur Mahé, en 1794. L’administration est néanmoins laissée à la France. De 1800 à 1810, la population passe de 2 000 à 4 000 habitants (surtout des esclaves). L’agriculture s’est développée ; la pêche prospère. Mais, pendant ce temps, en Europe, la puissance napoléonienne fléchit. L’Angleterre s’empare des Seychelles (et de Maurice) en 1811 ; le roi de France officialisera la cession le 30 mai 1814. L’abolition de l’esclavage, en 1812, rend possible la naissance d’un peuple seychellois. Dont la situation matérielle s’améliore un peu dans un premier temps. Mais, l’administration impériale mise sur Maurice, qui peut « importer » des travailleurs indiens. Faute de bras, l’économie des Seychelles patine. On note cependant l’essor de la culture des noix de coco. Contre l’anglicanisme, les habitants des îles défendent leur catholicisme traditionnel. L’administration installe à Mahé des esclaves libérés des bateaux négriers français et arabes. Le percement du canal de Suez (1869) ouvre de nouvelles perspectives à l’économie seychelloise : huile de palme, vanille, clou de girofle s’exportent plus aisément. Les affaires reprennent. En 1900, la colonie compte 20 000 habitants. Avec le Première Guerre mondiale, l’euphorie retombe. C’est une période d’isolement et de récession, que viendra assombrir encore la crise des années vingt. La Seconde Guerre mondiale rend un peu d’importance stratégique et économique à l’archipel. Si bien qu’après guerre, la Grande-Bretagne investit : irrigation, pêche, exploitation forestière… Le niveau de vie reste bas malgré tout. Au début des années soixante, la vie politique marque deux options antagonistes : le Seychelles Democratic Party (SDP) plaide pour le maintien dans l’empire britannique ; le Seychelles People’s United Party (SPUP) réclame, pour sa part, l’indépendance. Le SDP tient sa ligne jusqu’à l’obtention d’un statut de « colonie autonome » (1975). Il rejoint alors le SPUP dans l’aspiration à l’indépendance. Accordée en 1976. A la faveur d’un coup d’Etat, le SPUP s’empare du pouvoir et mène une politique d’inspiration socialiste. En 1992, le pluralisme politique est rétabli.
Politique
Les Seychelles sont une république présidentielle. Le président, élu pour 5 ans au suffrage populaire, est à la fois le chef de l’Etat et du gouvernement. Le parlement est unicaméral : 34 députés, élus pour 5 ans. Le président doit faire approuver son gouvernement par le parlement.
Célébrité
Michael Adams (né en 1937) est un peintre d’origine anglaise, dont le style impressionniste naïf convient particulièrement bien à la nature des îles et à leurs habitants. Son œuvre chaleureuse est très appréciée des Seychellois, qui ont adopté l’artiste comme l’un des leurs. Antoine Abel (né en 1934), écrivain et poète, est une figure attachante des lettres seychelloises. Son œuvre puise dans l’imaginaire créole tel qu’il s’est exprimé dans les récits, la poésie, les contes populaires. Son écriture limpide et souple témoigne du respect que lui inspire cet héritage. Patrick Victor (né en 1952) est l’un des musiciens les plus respectés des Seychelles. Inspiré par le moutya, une danse traditionnelle où interviennent tambours et chœurs d’hommes. Koste pep losean Indyen et Zwe sa lamizik, deux de ses grands succès, ont fait danser tout l’océan Indien. Olivier Levasseur (pendu en 1730 à la Réunion), dit « La Buse ». Pirate d’origine française. Au pied de la potence, il aurait révélé avoir caché un trésor, que permettrait de découvrir de déchiffrement d’un cryptogramme jeté à la foule. Depuis la chasse est ouverte. Et elle passe par les Seychelles…
Savoir-vivre
Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie locale : les prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Notons toutefois que dans les petits restaurants indépendants, où le service n’est pas inclus, un pourboire de 25 à 50 roupies est raisonnable (dans les établissements de luxe, restaurants ou hôtels, compter de 50 à 100 roupies). Attention ! on dîne tôt aux Seychelles, vers 19h00 ou 20h00 ; plus tard, il devient difficile de trouver des restaurants ouverts. Ceux-ci sont, d’une façon générale, installés dans les hôtels ; on trouve toutefois de bonnes adresses indépendantes à Beauvallon (Mahé) ou à Amitié (Praslin).
Achat
Les Seychelles n’offrent pas un artisanat exceptionnel. On peut toutefois y trouver de quoi se faire de petits plaisirs. Chapeaux, paniers, stores et paravents, faits de fibre de coco, sont caractéristiques des îles. Les textiles et les paréos sont gais et chaleureux. Les épices, merveilleuses : cannelle, safran, girofle, noix muscade, anis... Les collectionneurs s’intéresseront aux modèles réduits de bateau. Les répliques en bois (brut ou peint) des espèces marines (poissons, tortues, langoustes) rappelleront les plongées. Le Cocotier de mer étant protégé, le coco-fesses doit être accompagné d’un certificat et d’un permis d’exportation (remis par le commerçant). Enfin, pourquoi ne pas pousser la porte d’une galerie, pour acheter une toile d’un peintre seychellois ? Les marines dominent, bien sûr, mais on trouve également de jolies scènes du folklore ou de la vie quotidienne…
Cuisine
Des fées nombreuses (africaines, françaises, chinoises, indiennes) se sont penchées sur la marmite seychelloise et le résultat est savoureux. La base est de riz et de poisson (une grande variété, que l’on cuit de toutes les façons possibles : capitaine, requin, vieille, carangue, thon, barracuda, marlin, bourgeois…), à quoi on ajoute épices, légumes, patates douces, bananes… Et la mer fournit encore poulpes, crustacés et coquillages, qui peuvent bénéficier des mêmes accompagnements que le poisson. Les palais sensibles noteront que la sauce créole peut être très épicée. Poulet, bœuf et porc sont l’essentiel des viandes (n’oublions pas, toutefois, la chauve-souris roussette). Les cœurs de palmier sont mis à contribution et en salade. Une spécialité ? Le kari koko, au poisson ou au poulet : une savoureuse sauce épicée, qu’adoucit le lait de coco… Au restaurant, le service est généralement lent ; si vous ne voulez pas passer trop de temps à table, déjeunez local et sur le pouce : les take away sont là pour ça. Ils servent une authentique et savoureuse cuisine créole (cari de pieuvre ou de poulet, salade de poisson fumé, nouilles…) et pas chère.
Boisson
L’eau du robinet est potable, en principe. On préfèrera toutefois l’eau minérale en bouteille (capsulée). Sodas et bière (SeyBrew, une blonde seychelloise, est la plus répandue) sont l’ordinaire. A quoi on peut ajouter le thé (parfumé à la cannelle ou à la vanille) et l’infusion de citronnelle, dont les vertus digestives sont bien établies. Les jus de fruit sont délicieux : papaye, ananas, goyave, fruits de la passion... Coco d’Amour est une liqueur au lait de coco. En règle générale, les produits locaux sont moins chers et aussi bons (sinon meilleurs) que les marques importées.