Situation
Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à la Tanzanie.
Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastiques (ces derniers sont d'ailleurs interdits en Tanzanie depuis 2019 : il s'agit de ne pas en apporter depuis l'Europe).
La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.
En Tanzanie, la dégradation de l'environnement est un problème majeur, qui ne fait que s'aggraver depuis dix ans, au point de devenir très préoccupant. La côte tanzanienne, par exemple, s'étend sur 800 km le long de l'Océan indien et, comme c'est le cas dans beaucoup de pays en développement, elle connaît une évolution très rapide. A Dar es Salam, on trouvait encore récemment des plages très propres et attrayantes, ainsi que d'excellents hôtels de tourisme. Mais certains, sinon tous, sont actuellement menacés d’effondrement. Les vagues s'abattent sur les plages avec une puissance terrible, ce qui provoque une forte érosion, menaçant les bâtiments. Ce phénomène a été en partie accentué par la pratique de la pêche aux explosifs, qui a détruit les récifs coralliens qui amortissaient autrefois la violence des vagues. Cette pêche à la dynamite a ainsi non seulement détruit les organismes vivants, mais également mis les plages à la merci de la mer. Pour combattre l'érosion, on a fait ériger des barrières de roches et de béton, qui ne s’avèrent pas aussi efficaces que le corail. Le Conseil national de gestion de l'environnement (NEMC), organisation semi-gouvernementale, est chargé de superviser les ONG les plus actives dans la lutte contre la dégradation du milieu côtier. Le NEMC n'existe que depuis quelques années, mais il effectue un bon travail de sensibilisation aux questions environnementales. La radio est mise à contribution : le Conseil a une émission régulière, une fois par semaine, sur Radio Tanzanie Dar es Salam. Par le canal du NEMC, la Tanzanie participe aussi au programme de gestion intégrée des régions côtières (SICOM). Cela après avoir élaboré, en 1995, son propre programme d’exploitation durable des ressources côtières et marines. Des projets locaux de SICOM sont mis en œuvre à Tanga, Kunduchi, Mafia, Mtawara et Lindi. Ce programme fait appel à la population, afin qu'elle prenne conscience des enjeux de la dégradation de l'environnement et qu'elle participe activement à la résolution du problème. A Zanzibar, l’île corallienne de Chumbe a été déclarée sanctuaire marin en 1994. Le Chumbe Island Coral Park est géré par une association privée, qui combine écotourisme et sensibilisation de la population locale, éco-bungalows et visites scolaires. La formule fonctionne et le récif est dans un état remarquable : 370 espèces de poisson, 200 espèces de corail, 50 espèces d’oiseau…