Et vous, vous faites quoi en 2024 ? Voyageurs du Monde vous propose une sélection de dix destinations à ne pas manquer. Ou comment garder toujours une longueur d’avance sur la tendance.
- Italie
- Texas, USA
- Mozambique
- Pantanal, Brésil
- Iles de la Sonde, Indonésie
- Belize
- Fidji
- Hawaï
- Groenland
- Andalousie, Espagne
1
Italie
Où ? Cilento et Calabre
Les bonnes raisons : L’atmosphère confidentielle des villages côtiers de ces deux régions méridionales : les vestiges byzantins d’Agropoli ; le cap chargé de légendes de Palinuro, les plages de Tropea, l’élue des dieux. Mais aussi, côté terres, l’esprit sauvage et montagneux de l’Aspromonte. Enfin, la dimension poétique de l’architecture “non finito” propre à ces deux régions : des édifices inachevés, tels le port de Gioia Tauro ou le ponton ex Sir de Lamezia Terme, dont découle aujourd’hui une véritable identité artistique.
On aime… La tranquillité, le métissage de cultures anciennes, la marche dans les parcs nationaux du Cilento, de Sila et de Pollino, mais aussi les divines trattorias et le tartufo glacé de Pizzo !
La bonne saison : Début de printemps et prémices de l’automne lorsque les températures sont douces, les mers Tyrrhénienne et Ionienne le sont aussi. La foule, elle, est absente.
Au Sud, une Italie plus confidentielle - La Calabre tout en nuances
Lavinia Cerneau
2
Texas
Où ? Dallas/Fort Worth
Les bonnes raisons : Si les États-Unis entrent dans une année présidentielle, 2024 marque également le 60e anniversaire du Civil Rights Act, une loi historique rendant illégale la discrimination selon la race, la religion, le sexe ou l’origine nationale. Dallas vient aussi de commémorer l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, le 22 novembre 1963, l’un des grands auteurs du projet. Aujourd’hui, grâce notamment à l’intervention d’architectes stars tels Renzo Piano, Norman Foster et Rem Koolhaas, Dallas se montre sous un nouveau visage contemporain.
On aime… La tournée du monumental Cultural District de Fort Worth : 30 hectares de galeries et musées à l’image du Amon Carter Museum of American Art, qui réunit les plus grands artistes américains, peintres, sculpteurs, photographes, d’Edward Hopper à Richard Avedon, en passant par Georgia O’Keeffe.
La bonne saison : Fin octobre, début novembre. Puis, de mars à début juin, afin d’éviter le grand froid comme la grande chaleur.
Villes arty et road-movie - Le nouveau visage du Texas
Gerhard Lipold / Pexels.com
3
Mozambique
Où ? Île de Benguerra
Les bonnes raisons : L’archipel de Bazaruto est l’un des trésors naturels et marins du pays. Protégé de la pêche intensive et des opérations de forage par son statut de réserve, cet ensemble de cinq îles sauvages abrite une faune marine exceptionnellement riche : baleines, dauphins, requins, tortues, mais aussi l’une des premières populations de dugongs au monde. L’île de Benguerra héberge le siège du Bazaruto Center for Scientific Studies (BCSS), un centre de recherches marines à l’écoute des multiples écosystèmes de la zone. Un centre de plongée Padi est également accessible aux visiteurs. La fondatrice du BCSS, Nina Flohr, propose aujourd’hui aux voyageurs de séjourner au Kisawa. Onze villas ancrées entre la forêt, les dunes et l’océan qui permettent de vivre au cœur de ce sanctuaire.
On aime… Plonger sur l’un des récifs coralliens les mieux préservés au monde, visiter le BCSS et pourquoi pas participer à l’une de leurs missions.
La bonne saison : De juillet à fin septembre, durant la saison sèche, pour profiter des plages paradisiaques et des baleines à bosse.
Kisawa Sanctuary
4
Brésil
Où ? Pantanal
Les bonnes raisons : Situé au centre du pays, dans une zone peu accessible, le Pantanal représente sans doute l’écosystème le plus dense de la planète. L’un des derniers grands sanctuaires de biodiversité, mais aussi la plus grande région humide du monde. Quelque 188000 km2 de forêts et marais dans lesquels vivent des milliers d’espèces endémiques, tels le rare ara hyacinthe et le célèbre jaguar.
On aime… Se fondre dans cette nature folle et d’autant plus précieuse qu’elle est touchée aujourd’hui par les sécheresses liées au réchauffement climatique. Pour mieux l’observer et la comprendre, on sillonne le parc en barque privée, ou à pied selon la saison, accompagné par un naturaliste. Le soir, on rejoint une fazenda (ancienne ferme) revisitée en cocon douillet.
La bonne saison : La saison humide, d’octobre à mars, facilite les déplacements par bateau. La saison sèche, d’avril à septembre, est parfaite pour l’observation des animaux.
Les chutes d’Iguaçu et le Pantanal - Voyage green au cœur du Brésil
Patmaluphoto / Adobe Stock
5
Indonésie
Où ? Île de Rote
Les bonnes raisons : Retrouver une île indonésienne à l’état vierge ou presque, la plus méridionale des petites îles de la Sonde orientales, au sud-ouest du Timor, représente l’antithèse du Bali actuel. Un retour dans l’Indonésie des seventies (pistes en terre et absence de wifi garanties) qui profite d’un tourisme se résumant à quelques surfeurs-baroudeurs. Et une île tranquille vivant essentiellement de la culture de la coco et des algues. Entre les villages tressés de palme, de beaux hébergements sont sur le point d’éclore. Le très remarqué hôtel Nihi, à Sumba, ne s’y est pas trompé et prévoit sur Rote l’ouverture d’un nouveau lieu à l’été 2025.
On aime… Retrouver le calme, des spots de surf peu fréquentés, les explorations en kayak dans la mangrove, naviguer à la voile autour de l’île, la pureté des ciels étoilés.
La bonne saison : Si son climat rend l’île praticable toute l’année, la saison sèche est sans doute la plus agréable, de mai à septembre.
Pia Riverola
6
Belize
Où ? St. George’s Caye Resort
Les bonnes raisons : Le Belize a adopté en 2023 une stratégie novatrice visant à protéger son récif corallien, le deuxième plus grand au monde derrière l’Australie. Baptisée Récifs Résilients, cette initiative mondiale mène des actions contre les effets du réchauffement climatique afin de protéger un récif classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le projet s’appuie sur l’implication des populations locales qui dépendent du récif. L’opération, menée en concertation avec des scientifiques, des acteurs privés et le gouvernement, porte déjà ses fruits.
On aime… Plonger sur une barrière de corail grandiose, aux abords du Grand Trou Bleu, une impressionnante cavité sous-marine. Mais aussi se pencher sur les trésors que le Belize offre côté terre : une jungle foisonnante et des sites mayas moins fréquentés que ceux du Mexique, tel Cerros, le Tulum bélizien.
La bonne saison : De décembre à mai, températures douces et rares averses. Évitez le mois de mars, le plus fréquenté.
Du vert au bleu- Après la forêt primaire, votre île privée au Belize
francisfraioliphotography/Copal Tree Lodge
7
Fidji
Où ? Îles de Viti Levu, Vanua Levu et Wakaya
Les bonnes raisons : Célébrer une vision du Pacifique différente de celle de la Polynésie française sur un archipel baigné de culture mélanésienne aux influences indiennes, qui privilégie le tourisme responsable.
On aime… Combler à la fois son esprit aventurier en explorant en bateau la jungle profonde de l’intérieur de l’île de Viti Levu, puis séjourner chez Jean-Michel Cousteau (fils aîné du commandant) dans une bure, case traditionnelle sur laquelle souffle un vent de design contemporain. Enfin, filer vers Wakaya, une île privée mettant en valeur la culture fidjienne. Huit kilomètres carrés seulement et un fabuleux récif à partager avec les raies Manta, majestueuses créatures dont on prend ici le plus grand soin.
La bonne saison : De préférence à la saison sèche, de mai à octobre.
Lagons et poissons-clowns - En famille aux Fidji
Lavinia Cerneau
8
Hawaï
Où ? Honolulu
Les bonnes raisons : Oahu, l’île phare de l’archipel hawaïen, est depuis longtemps appréciée pour son atmosphère d’Amérique tropicale, pour les vagues mythiques de Waikiki et du North Shore, berceau du surf mondial. Aujourd’hui, la capitale Honolulu attire les regards grâce au renouveau qui ravive son Downtown. Des galeries, des restaurants, de belles adresses, dans le quartier chinois ou celui, plus moderne, de Kaka’ako où de jeunes talents locaux replacent la culture native, trop longtemps occultée, au centre de la scène.
On aime… Tester son équilibre sur les rouleaux de Waikiki, égrainer les concept-stores et les nouvelles tables du Downtown, découvrir les collections du Honolulu Museum of Art (et l’exposition David Hockney, jusqu’au 10 mars 2024), mais aussi les artistes hawaïens au Downtown Art Center.
La bonne saison : Le mois de mai est particulièrement agréable. Il marque les prémices de l’été sur l’archipel (Hawaï ne connaît que deux véritables saisons, l’été et l’hiver) et le nombre de visiteurs est alors modéré.
Maui, Big Island, Kauai, Oahu - Loin des clichés, Hawaï intime
Daeja Fallas / Gallery Stock
9
Groenland
Où ? Ilulissat
Les bonnes raisons : Prendre pied sur l’un des territoires les plus spectaculaires de la planète, constater sa fragilité. Rendez-vous obligé au Icefjord Center, une prouesse d’architecture durable signée par la Danoise Dorte Mandrup, récompensée par le prix international AZ Awards. Une aile posée en équilibre sur la glace, avec le moins d’impact possible, comme pour mieux symboliser le point de rencontre entre l’humain et la précieuse rudesse de l’Arctique. Un lieu qui réunit sous un même toit la science, l’art et la culture inuite.
On aime… Aborder la culture groenlandaise, embrasser la vue sur la baie de Disko, rayonner dans des paysages sublimes avant de traverser le fjord, l’heure de navigation entre les icebergs pour se poser au Ilimanaq Lodge. Ce bout du monde niché dans une zone protégée par l’Unesco est l’une des premières colonies établies au Groenland au début du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, le lieu abrite quelques bungalows à l’architecture moderne, un promontoire rêvé pour admirer les baleines et apprécier le silence.
La bonne saison : En juin, juillet, août : idéal pour naviguer, randonner. En septembre, pour observer les aurores boréales.
Grand Blanc et aurores boréales - Cet hiver, cap sur le Groenland
Adam Mørk/Dorte Mandrup A/Sb
10
Andalousie
Où ? Málaga
Les bonnes raisons : La mal-aimée, stigmatisée par le surtourisme et l’urbanisme barbare, se montre sous un nouveau jour. Un exemple très réussi de résurrection par l’art grâce à quelques pépites. Son dynamisme intrinsèque en fait le nouveau “centro” d’un périple à travers la belle Andalousie au cours duquel on s’autorisera volontiers quelques détours par ses villages charismatiques : Iznájar, Olvera, Pampaneira ou encore El Rocío, dont le spectaculaire pèlerinage, en mai, constitue un voyage en soi dans le temps andalou.
On aime… Les peintres andalous du XIXe siècle au musée Carmen Thyssen, installé dans une maison bourgeoise historique à l’architecture fascinante, mais aussi l’antenne locale du Centre Pompidou, ancrée dans le “Cubo” de Daniel Buren (jusqu’en 2025). Dans un autre registre, les bonnes surprises de la cuisine malagueña.
La bonne saison : De fin mars à mi-juin, pour la beauté des paysages printaniers et la tranquillité ambiante.
De l'Alhambra à la playa - L'Andalousie chic à Grenade et Malaga
Pauline Chardin
Photographie de couverture : Kisawa Sanctuary