Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs qui rêvent des vastes étendues désertiques. Pour ceux et celles que les lumières vives, crues, violentes et vibrantes attirent inexorablement. Pour celles et ceux qui savent discerner la véritable poésie des longues plaines, des larges plateaux désolés. Pour les vrais voyageurs, que l’altitude, l’air absolument sec n’effraient pas. Pour celles et ceux qui apprécient les contrastes. Un ciel bleu cobalt, une terre de poussière sèche et blanche. Pour ceux et celles qui recherchent la solitude, une relation tellurique au monde. Pour les voyageurs qui rêvent d’une émotion forte, d’immobilité, et d’une sorte de lâcher prise. Pour celles et ceux qui sauront imaginer, loin, profond sous leurs pieds, qui n’affleureront jamais sur le Salar d’Uyuni, les cours d’eau de l’Altiplano…
Ce que l’on trouve dans le Salar d'Uyuni et pas ailleurs ?
Du sel ! Beaucoup de sel, énormément de sel… Le Salar de Uyuni, à 3650 mètres d’altitude, s’étend sur 12000 kilomètres carrés… Le Salar est la plus grande mer de sel de la planète. Bordé de cactus géants, il est seulement borné, seulement bordé par les sommets des Andes et par un ciel immense. Il offre des sensations à nulle autre pareille. Mirages, effets d’optiques, couleurs irréelles… La radiation solaire offre de surprenants spectacles. Et puis des hôtels aux murs de sel, aux piscines, aux golfs de sel… Et puis une île, semée seule au centre du salar, couverte de cactus géants : Inkahuasi. Et une autre : Pescado, célèbre pour sa faune et ses cactus… Un village également, en lisière du salar, Colchani, qui abrite une manufacture familiale qui œuvre à ioder le sel depuis des générations.
Vivre un moment unique dans le Salar d'Uynui :
Le jour se lève lentement sur le Salar d’Uyuni. Il faut être seul en ces instants rares. Aujourd’hui, le ciel n’est pas encore bleu, mais couleur de nacre et d’opale mêlées. Le salar, lui, est recouvert d’une fine pellicule d’eau qu’il aura su retenir pendant la nuit. Avancer ainsi, lentement, sur la surface du salar d’Uyuni L’impression de marcher sur les eaux. Non. Celle, plus intense, plus douce aussi de frayer son chemin parmi les nuages, et presque de voler. Est-ce l’altitude, près de 4000 mètres, qui tourne ainsi légèrement la tête ? Encore non ! Juste l’émotion pure, vraie, que l’on ressent devant tant de dénuement, de simplicité brute, d’évidence naturelle. Discerner, suivre du regard les lignes du Salar sous la pellicule d’eau, comme on suivrait les lignes de vie d’une main immense. Oui, c’est cela, se trouver au cœur des nuages et dans la main d’un dieu bienveillant. Un matin, sur le salar d’Uyuni…