Population

La population indienne est estimée à plus d'un milliard de personnes (2e population mondiale après la Chine), dont environ 70% vivent dans les campagnes. Mumbai (Bombay) est la ville la plus peuplée, avec 13 millions d'habitants, puis suivent Calcutta (11 millions), Delhi (8 millions) et Chennai (Madras) avec ses 5 millions de citadins.

Langue officielle

La Constitution de l'Inde reconnaît 18 langues officielles. La langue nationale est le Hindi (qui utilise l'alphabet devanagri), parlé par 45% de la population et utilisé par le gouvernement. C’est la langue de communication du nord, désormais comprise partout, sauf dans quelques Etats du sud. L'anglais est parlé par les personnes ayant reçu une certaine éducation, par les commerçants, sur les sites touristiques, dans les hôtels et les universités. Attention : les accents sont très divers et demandent parfois un temps d’adaptation !

Langue parlée

Il existe aussi beaucoup de langues régionales et une pléthore de dialectes.

Peuple

La population indienne est composée de plusieurs milliers d´ethnies différentes. Néanmoins, elle peut être divisée en deux grands groupes, les Indo-Aryens et les Dravidiens. Les Dravidiens ont établi la première civilisation indienne, la civilisation de l´Indus ; ils furent refoulés vers le sud à l´arrivée des Aryens, venus d´Asie Centrale au cours du 2e millénaire avant J.-C. Aujourd´hui, la population de l’Inde est composée de 72% d´Indo-Aryens et de 25% de Dravidiens. On y compte également une minorité d´origine turco-mongole.

Religion

En Inde, la religion façonne la vie. Les religions les plus pratiquées sont l'hindouisme (82%), l'islam (12%) et le christianisme. Le bouddhisme, qui est originaire du nord de l'Inde, n’a plus d’adeptes que parmi les populations proches de la frontière tibétaine : les Tibétains, bien sûr, déplacés lors de la conquête du Tibet par la Chine et des intouchables, convertis à la suite de Bhimrao Ramji Ambedkar. Le pays abrite également d’autres traditions, tel le jaïnisme (doctrine de non-violence, fondée sur les enseignements d’ « instructeurs », dont le dernier, Mahavira - 599-527 avant J.-C. - est souvent considéré comme le fondateur).

Fête nationale

L'Inde est une « terre de fêtes ». La plupart de ces fêtes et jours fériés relèvent du calendrier lunaire indien ou des calendriers bouddhiste, musulman et chrétien. Par conséquent, leurs dates changent d'une année sur l'autre. Toutefois, certaines fêtes sont fixes :
  • 25 décembre : Noël
  • 1er janvier : Jour de l'an
  • 26 janvier : Jour de la République
  • 11 mai : Bouddha Purnima
  • 15 août : Jour de l'Indépendance
  • 2 octobre : anniversaire de Mahatma Gandhi
  • 4 novembre : anniversaire de Guru Nanak.

Calendrier des fêtes

La plupart des fêtes sont religieuses ; elles seraient plus nombreuses que les jours du calendrier et changent de date chaque année. Nous ne donnerons donc qu’une période pour les principales d’entre elles.
Nouvel An tamoul : janvier
Nouvel An au Kerala : avril
Holi, fête des couleurs : mars
Dusserah, fête des dieux : septembre-octobre
Diwali, fête des lumières : octobre-novembre.
 
N’oublions pas les différentes fêtes musulmanes : la fin du ramadan, l’Aïd el-Kebir, l’anniversaire du prophète…

Histoire

La civilisation de l’Indus, qui connait son apogée entre 2500 et 1800 avant J.-C., est la première civilisation indienne (dont témoignent, en République Indienne, les vestiges d’Harappa, au Pendjab). Vers 1800, les Ariens, venus de la région de la mer Caspienne, arrivent, refoulent et s’installent. Au VIIe siècle, ils colonisent la région du Gange. Dans leurs valises, le sanskrit, les védas, le système des castes. Des royaumes concurrents se constituent alors, dont le plus puissant est le Magadha (nord-est). Le bouddhisme prend son essor au VIe siècle. 326-325, Alexandre le Grand fait un petit tour et puis s’en va. Laissant cependant derrière lui des comptoirs grecs… Le Magadha étend sa puissance, à un point tel que, sous la dynastie bouddhiste des Maurya, il contrôle toute l’Inde actuelle et jusqu’à l’Afghanistan. C’est beaucoup. Trop. En 184, l’empire s’effondre et le pouvoir s’éparpille. Mais, au début de l’ère chrétienne, les Kushana, venus d’Asie Centrale, recréent une unité entre l’Indus et le Gange. Cela dure, avec un certain lustre, jusqu’à ce qu’au IIIe siècle les Perses sassanides liquident l’affaire. Ce sont pourtant les Gupta (dynastie indienne du nord) qui réunifient l’empire à partir de 320. Brillante période, qui voit le brahmanisme revenir en grâce et fleurir le classicisme indien. Toutes choses auxquelles les Huns blancs, qui envahissent le pays au Ve siècle, sont peu sensibles. Ils refluent au siècle suivant, laissant l’Inde morcelée. Diverses tentatives pour rétablir l’unité échouent ensuite.
 
A partir du Xe siècle, la pression turque musulmane sur le nord défait les royaumes indiens : Delhi est conquise en 1193, Varanasi (Bénarès) en 1194. En 1206, le sultanat de Delhi est créé. Le premier sultan fonde la dynastie des Mamelouks (1206-1290), que prolongeront quatre autres dynasties musulmanes. Le nord sous contrôle, on pousse au sud. Ces entreprises conquérantes sont contrées dans le Deccan par l’empire hindou de Vijayanagar. Sur ces entrefaites, Tamerlan apparait dans le nord-ouest (1398) ; ses annexions ruinent la puissance du sultanat de Delhi. En 1498, Vasco de Gama a débarqué sur la côte de Malabar ; les Portugais occupent Goa, où ils installent un comptoir, à partir de 1510. Cela reste infinitésimal. Pour les Indiens s’ouvre alors la période moghole. Babur, descendant de Tamerlan, s’empare de Delhi en 1526 et jette les bases d’un nouvel empire. Parmi ses successeurs, le plus grand est Akbar, qui favorise l’entente entre musulmans et hindous (ceux-ci participent à l’administration du pays). Grandes réussites artistiques, dont le Fort Rouge d’Agra et le Taj Mahal (sous Chah Jahan). Dans le sud, l’empire de Vijayanagar s’écroule ; les royaumes qui se partagent ses dépouilles seront progressivement annexés par les Moghols. Les Anglais ont pris pied dans le Gujarat (1600). Mais l’islamisme militant des derniers Grand Moghols dresse les hindous contre l’empire ; la résistance opiniâtre des Marathes dans le sud et les attaques perses (1739) l’usent et le ruinent. Les Sikhs s’emparent du Pendjab en 1799. En 1858, les Anglais aboliront ce qui n’était plus, depuis longtemps, qu’une coquille vide. C’est que, loin de là, le Traité de Paris de 1763 a mis fin à la concurrence franco-anglaise en Inde, ne laissant à la France que cinq comptoirs (Pondichéry, Yanaon, Karikal, Mahé, Chandernagor).
 
Les Anglais ont les coudées franches pour établir le dernier empire indien : l’Empire britannique des Indes ou Raj britannique. Maniant le sabre et le tiroir caisse, jouant des divisions et des alliances, ils s’assurent le contrôle du sous-continent. Les Sikhs capitulent les derniers en 1849. L’entreprise est d’abord commerciale : la Grande-Bretagne, par l’intermédiaire de l’East India Company, exploite un marché. Cela suppose administration, logistique et régiments. L’Inde bénéficie et pâtit tout à la fois de la révolution industrielle européenne. Le pays se modernise, mais l’importation de biens manufacturés anglais ruine la production locale (textile, en particulier). En revanche l’opium indien trouve des débouchés en Chine… Les choses vont leur train, jusqu’à ce que la révolte des Cipayes indique que le temps de l’East India est passé. La couronne prend les choses en main par l’Act for the Better Government of India. La porte de l’administration est entr’ouverte aux Indiens. Une bourgeoisie locale voit le jour, où commence à fermenter l’idée nationale. Pour marquer l’intérêt anglais, la reine Victoria est couronnée impératrice des Indes en 1876. C’est le bon temps de l’exotisme sportif. Cependant, le premier parti nationaliste indien, le parti du Congrès, voit le jour en 1885. La marche vers l’indépendance commence. Les décennies suivantes seront marquées par deux questions : le retrait anglais et les relations entre hindous et musulmans (qui ont créé leur propre organisation en 1906, la Ligue musulmane). Les Britanniques intègrent-ils plus d’Indiens dans leurs cadres ? Ceux-ci vont grossir les rangs de la bourgeoisie nationaliste. La Première Guerre mondiale marque un temps d’arrêt pour les revendications nationales : un million de soldats de l’Empire soutiennent l’effort de guerre. Mais ensuite, l’entrée en scène de Mohandas Gandhi change la donne. Il n’est plus question d’autonomie octroyée par l’Angleterre, mais d’indépendance. Et cela concerne tous les Indiens. A la répression, Gandhi oppose le boycott et la désobéissance civile. La « marche du sel » de 1930 lui vaut une célébrité mondiale.
 
Quant à Jawaharlal Nehru, il a pris la tête du parti du Congrès. Il ne s’agit plus de savoir « si », mais « quand ». On négocie. En 1935, le Government of India Act accorde une autonomie formelle aux onze provinces indiennes. Malheureusement, l’indépendance à portée de main avive les tensions entre hindous et musulmans. Ces derniers soutiennent les Britanniques dans la Seconde Guerre mondiale ; pas le parti du Congrès, qui appelle ceux-ci à quitter l’Inde. Après guerre, ce sont les modalités de l’indépendance qu’il importe de définir. Le Direct Action Day (dix mille morts à Calcutta, le 16 août 1946) a montré la profondeur du fossé séparant hindous et musulmans. Aussi, lorsque le 15 août 1947, lord Mountbatten, vice-roi des Indes, accorde l’indépendance à l’Inde, il crée en même temps un curieux Etat musulman, le Pakistan (regroupant l’actuel Pakistan et l’actuel Bangladesh). Cette partition déplace dix millions de personnes dans un climat de grande violence. Rapidement, les deux Etats s’affrontent au Cachemire. Gandhi, qui a cherché jusqu’au bout à maintenir l’unité du pays est assassiné par un extrémiste hindou, le 30 janvier 1948. Nehru prend les rênes. Le 26 janvier 1950, l’Inde devient officiellement une république. Le système des castes est aboli. La république indienne est l’un des promoteurs et fers de lance de la politique de non-alignement. En 1959, elle accueille le dalaï-lama ; la Chine n’apprécie pas et le dit au Cachemire. 1964-1966 et 1971, deux nouvelles guerres avec le Pakistan. La seconde, à l’avantage de l’Inde, se solde par l’indépendance du Bangladesh. Le « règne » d’Indira Gandhi (1966-1977 et 1980-1984) éprouve les limites de la démocratie indienne (deux ans d’état d’urgence après 1975, stérilisation forcée, répression des Sikhs) et promeut un certain populisme ; l’économie ne suit pas vraiment, mais l’Inde entre au club des « pays atomiques ». Après l’assassinat d’Indira Gandhi, l’épisode Rajiv n’est pas concluant. Les années 90 sont marquées par l’abandon du système d’économie encadrée et par une croissance nette ; par contre les tensions internationales et nationales ne semblent pas devoir se relâcher…

Politique

L´Inde est une république fédérale constitutionnelle, composée de 28 Etats et de 7 territoires de l´Union. Le président n´a qu´une fonction honorifique. Il est élu, pour un mandat renouvelable de 5 ans, par un collège électoral formé par les deux chambres du Parlement et par les assemblées législatives des Etats. Le véritable chef de l´exécutif est le Premier Ministre, élu par la majorité parlementaire. Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement, constitué, donc, de deux chambres : – la Chambre du Peuple (Lok Sabha), dite « chambre basse », est composée de 545 membres, élus pour 5 ans au suffrage universel ; – le Conseil des Etats (Rajya Sabha), dit « chambre haute », est composé de 245 membres (dont 8 sont nommés par le président de la République) élus par les assemblées législatives des Etats ; leur mandat est de 6 ans.

Célébrités

  • Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948), le Mahâtmâ (« grande âme »), est l'un des pères fondateurs de l'Inde moderne et le promoteur de la non-violence comme moyen révolutionnaire.
  • Jawaharlal Nehru (1889-1964) : c’est l´autre héros de l´indépendance indienne. Si Gandhi en fut l’âme et l’icône, Nehru en fut le moteur. Premier ministre de l’Inde indépendante, il initia la politique de non-alignement (sur les USA ou l’URSS), qu’adoptèrent de nombreux pays issus des anciens empires coloniaux.
  • Mère Teresa (1910-1997) : d´origine albanaise, Mère Teresa arrive en Inde en 1929. En 1947, elle prend la nationalité indienne et, en 1950, fonde à Calcutta la Congrégation des Missionnaires de la Charité. Consacrant sa vie aux malades et aux plus déshérités, elle a installé de nombreuses fondations, d´abord en Inde puis dans le monde entier. Son dévouement absolu a été couronné par le prix Nobel de la paix en 1979 ; le pape Jean-Paul II l´a béatifiée en 2003.
  • Indira Gandhi (1917-1984) était le seul enfant de Jawaharlal Nehru (pas de lien familial avec le Mahâtmâ). Forte personnalité, elle fut premier ministre de l’Union Indienne de 1966 à 1977, puis de 1980 à 1984. De violentes tensions entre Indiens et Sikhs conduisirent à son assassinat. Son fil, Rajiv, prit la suite…
  • Rabindranâth Thâkur, dit Tagore (1861-1941) : poète, romancier, dramaturge et philosophe, Tagore est le premier écrivain indien à avoir eu une réelle audience internationale. Il écrivait surtout en bengali (traduisant parfois lui-même ses textes en anglais). Si son œuvre fait une large place au mysticisme et à la nature, il se montrait aussi brillant polémiste et patriote. L’un de ses poèmes est le texte l´hymne de l´Inde, un autre, celui de l’hymne bangladais. Tagore a obtenu le prix Nobel de littérature en 1913. Son recueil poétique le plus célèbre est L´offrande lyrique (1910). Citons également un roman, La maison et le monde (1916).
  • Ravi Shankar (né 1920) : maître du sitar et compositeur ; après une longue initiation traditionnelle, il a porté la musique indienne sur toutes les scènes du monde. Son influence est notable sur des artistes aussi divers que Yehudi Menuhin, Phil Glass, John Coltrane, George Harrison ou Brian Jones. Satyajit Ray (1921-1992) : depuis La complainte du sentier (1955), ce grand réalisateur (qui était aussi écrivain) n’a cessé, de film en film, d’interroger les relations que l’Inde traditionnelle entretient avec la modernité.

Savoir-vivre

Traditions et coutumes séculaires règlent la vie indienne, on veillera à les respecter dans toute la mesure du possible.

Les pourboires ne sont pas obligatoires, mais, en Inde, en donner fait partie des usages quotidiens ! Les Indiens des classes aisées sont même habitués à donner systématiquement… Les voyageurs étrangers doivent donc se soumettre aux pratiques usuelles (et pour cela, munissez-vous de petites coupures). Le montant varie en fonction de la qualité des guides ou du personnel de service et de la durée des services rendus.

Voici un petit barème pour être dans les normes… Car mieux vaut ne rien donner que de donner en dessous des usages.

Dans les hôtels (4 ou 5 étoiles) : nous vous conseillons de laisser une enveloppe à la fin de votre séjour afin que les pourboires soient reversés équitablement à tout le personnel de l’hôtel. A titre indicatif : 300 roupies par nuit et par chambre. Ou bien, pour les porteurs : 50 roupies par bagage (100, dans les hôtels de luxe).

Guides locaux : 600 roupies par jour. Guide accompagnateur : 1000 roupies par jour.

Chauffeurs locaux : 300 roupies par jour. Mais pour un chauffeur qui vous accompagne tout au long d’un circuit de plusieurs jours : entre 500 et 700 roupies par jour. 300 roupies par jour pour un aide-chauffeur.
 
Agent d´assistance aéroport : là, le pourboire peut se justifier dès lors que l´agent vous épargne le règlement d’un excédent de bagage, ou vous aide à obtenir une bonne place dans l´avion, voire une place dans une classe supérieure ; dans ce cas, si vous souhaitez lui montrer votre gratitude, lui donner moins de 100 roupies serait l´offenser (et gardez en tête la règle du « plutôt rien que moins » !).

Dans certains petits palais ou hôtels de chaînes privées, vous trouverez à la réception une boîte pour les pourboires : dans ce cas, ne donnez pas à chacun, déposez un montant global dans cette boîte (la collecte est partagée par tout le personnel).
Les pourboires doivent respecter un ordre hiérarchique : un chauffeur ne peut toucher plus qu´un guide et les enveloppes doivent être séparées.
S´il y a un aide-chauffeur (minibus pour petits groupes), celui-ci doit recevoir une enveloppe dès lors que le chauffeur en reçoit une !

Ces indications concernent surtout les voyageurs individuels. Notez aussi que, d’une région à l’autre, les choses peuvent varier sensiblement (se renseigner). Si vous voyagez en groupe, consultez la fiche technique de votre circuit pour plus de précisions.

Pour vous servir d'un repère, voici ce que touchent, en moyenne, les guides francophones indiens : entre 2 500 et 3 500 roupies par jour de travail (35 et 50 euros).

   Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.
 
   Nos chauffeurs (voyage individuel uniquement) : ils sont, pour la plupart, propriétaires de leur véhicule et organisent eux-mêmes leur planning de travail (la plage horaire ordinaire est 8h00-18 ou 19h00). Les chauffeurs disposent d’un montant forfaitaire journalier pour leur hébergement. Cependant, ils préfèrent souvent dormir dans leur voiture, d’une part pour surveiller leur outil de travail et, d’autre part, pour économiser la somme allouée et arrondir leurs fins de mois. Dans tous les cas, nous veillons scrupuleusement à ce que les hôtels avec lesquels nous travaillons mettent à leur disposition une salle de détente, une douche et leur servent un repas.

   Pour l´habillement, il convient d´éviter les tenues trop légères (shorts, vêtements sans manches, jupes courtes…). On sortira sans objets de valeur.
   D´autre part, qu´il s´agisse de temples ou de mosquées, on se déchausse à l´entrée de tous les lieux saints. Dans de nombreux édifices religieux, il est de rigueur d’avoir bras et jambes couverts. Vous devrez parfois vous couvrir la tête, en particulier dans les temples sikhs. Avant de visiter les temples jaïns, on vous demandera de déposer les objets de cuir en votre possession.
   Dans tous les cas, ne touchez pas les représentations des divinités et demandez l´autorisation avant de prendre des photos : il se peut qu´on vous réclame le paiement d´une taxe.

   Attention ! l’accès au Taj Mahal (Agra) est strictement contrôlé : entrées hommes et femmes séparées, fouille et interdiction d’avoir sur soi tabac, nourriture et appareils électroniques (hormis appareil photo et téléphone portable, mais ce dernier doit être éteint), etc. Des consignes sont à la disposition des visiteurs. Ces mesures de sécurité un peu fastidieuses ne doivent pas, bien sûr, détourner de visiter le « palais de la Couronne ».

   Dans la vie quotidienne, un certain nombre de gestes sont à éviter, ou à accomplir, pour des raisons religieuses.
   Sauf s´il en prend l´initiative, ne serrez pas la main d’un Indien pour le saluer. Le salut indien consiste à joindre les mains sous le menton et à incliner la tête en disant « namaste » (« bonjour »).
   D´une manière générale, la main gauche est considérée comme impure. On évitera de s´en servir, qu´il s´agisse de manger ou de tendre quoi que ce soit (objet, argent…).
   Au restaurant, ou invité chez des Indiens, on se lavera les mains avant de passer à table.
   La plupart des Indiens enlèvent leurs chaussures en arrivant chez eux. Si vous êtes invité, faites comme eux.
   Ne touchez pas la tête d´un Indien, enfant ou adulte.
   Ne dirigez pas la plante de vos pieds vers votre interlocuteur, ni vers la représentation d´une divinité, ni vers un temple, et veillez à ne pas toucher un Indien avec vos pieds. Par contre, toucher les pieds de quelqu´un avec ses mains est une marque de grand respect. C´est d´ailleurs ce que font de nombreux mendiants dans le but de recevoir une aumône.
   Demandez toujours l´autorisation de prendre un Indien en photo.
   En couple, respectez l´immense pudeur des Indiens et évitez toute marque d´affection en public.

   Enfin, ne soyez pas surpris par le « oui » indien, qui s’exprime par un hochement latéral de la tête, ressemblant fortement à notre « non » européen.

   Attention ! Le vapotage est désormais interdit en Inde. Non seulement l'utilisation d'une cigarette électronique mais sa seule possession peuvent se solder par une forte amende, voire une peine de prison. Les voyageurs, même en transit, sont concernés par cette mesure. Bagages cabine et soute peuvent être inspectés.

LADAKH

Pourboires indicatifs, selon les types de groupe.

De 1 à 3 personnes   
Guide : 500 roupies par jour et par voyageur,
Chauffeur : 400 roupies par jour et par voyageur,
Cuisinier pour 3 Days Lakes : 300 roupies par jour et par voyageur,
Véhicule logistique pour 3 Days Lakes : 200 roupies par jour et par voyageur,
Muletier accompagnateur pour 2 jours : 100 roupies par jour et par voyageur.

De 4 à 8 personnes  
Guide : 400 roupies par jour et par voyageur,
Chauffeur : 300 roupies par jour et par voyageur,
Cuisinier pour 3 Days Lakes : 200 roupies par jour et par voyageur,
Véhicule logistique pour 3 Days Lakes : 100 roupies par jour et par voyageur,
Assistant pour 3 Days Lakes : 100 roupie par jour et par voyageur,
Muletier accompagnateur pour 2 jours : 100 roupies par jour et par voyageur.

Groupe à partir de 9 personnes  
Guide : 300 roupies par jour et par voyageur,
Chauffeur : 200 roupies par jour et par voyageur,
Cuisinier 3 Days Lakes : 100 roupies par jour et par voyageur,
Véhicule logistique pour 3 Days Lakes : 80 roupies par jour et par voyageur,
Assistant pour 3 Days Lakes : 100 roupies par jour et par voyageur,
Muletier accompagnateur pour 2 jours : 100 roupies par jour et par voyageur.

   Au restaurant ou à l'hôtel, le pourboire ordinaire se situe autour de 10% du montant à régler.

   Eviter le plus possible d'emporter des emballages jetables en plastique et être économe des ressources naturelles, l'eau notamment. La nourriture traditionnelle est un aspect de cette économie de ressources.

Achats

L´artisanat indien est d´une telle richesse, d´une telle qualité et d´une telle variété que la difficulté, pour le voyageur, est bien souvent de limiter ses achats afin de n´être pas trop encombré au retour. Les prix sont souvent très intéressants, ce qui ne gâche rien. Dans la rue ou sur les marchés, le marchandage est de rigueur et peut faire partie du plaisir d´acheter. Si, au contraire, cela vous ennuie, choisissez les coopératives et les magasins officiels (les emporiums), où les prix sont fixes. En plus, les emporiums proposent des marchandises venues des différentes régions du pays : cela vous permettra d´acquérir des objets en provenance d’endroits où vous n´êtes pas allé. Dans tous les cas, il est fortement recommandé de refuser qu´on vous envoie vos achats à domicile, à l´étranger. Industriels ou artisanaux, tapis et textiles indiens sont parmi les plus beaux du monde. La grande région de production de tapis est le Cachemire, où l´on en trouvera pour tous les goûts et tous les budgets. Si la laine est très utilisée, la soie, le mélange soie-laine et le coton sont également fréquents. Pour les textiles, le choix est presque infini tant il existe de techniques et de styles différents. Citons parmi des milliers les magnifiques châles en laine de l´Himachal Pradesh, les soieries rehaussées de fil d´or des environs de Varanasi (Bénarès), le himroo, mélange de soie et de coton souvent orné de motifs très utilisé dans le Maharashtra, les cotonnades éclatantes du Rajasthan, les tissus incrustés de miroirs du Gujarat, les broderies de toutes provenances… Parmi les vêtements, vous remarquerez bien sûr les saris : ordinaires ou de cérémonie, c’est en fait une unique pièce de tissu, savamment drapée sans épingles ni coutures. N´hésitez pas à vous faire confectionner sur place des vêtements sur mesure. La qualité des tailleurs et la beauté des étoffes donneront des résultats souvent remarquables. L´Inde est également un grand pays de bijouterie. Si l´or est rare, l´argent est très répandu. Les pièces les plus célèbres proviennent du Rajasthan. On trouvera également de beaux bijoux au Kerala et dans le Tamil Nadu. Les pierres précieuses et semi-précieuses sont une autre des richesses du pays. Comme toujours avec ce genre de commerce, il faut être prudent : si vous désirez un certificat d´authenticité, adressez-vous à un bijoutier ayant pignon sur rue. Enfin, Hyderabad (Andhra Pradesh) est l’un des centres mondiaux du commerce des perles. Les Indiens excellent aussi dans le travail des métaux et l´on pourra acquérir de nombreux objets usuels en cuivre ou en bronze. Ces métaux sont utilisés également pour la réalisation de figurines ou de statuettes votives. On trouvera également dans tous le pays de très nombreux objets et figurines en terre cuite. La pierre n´est pas en reste, le marbre en particulier. Aux alentours d´Agra, on trouvera, par exemple, des réalisations mêlant marbre et pierres semi-précieuses (le Taj Mahal est tout proche). Le travail du bois est une autre spécialité indienne. Des meubles en noyer du Cachemire aux statuettes en santal du Karnataka, chaque région utilise le bois dont elle dispose pour élaborer son propre artisanat. Citons encore les objets en papier mâché (spécialité du Cachemire), de beaux articles de cuir (sandales, chaussures, sacs…), les peintures sur tissu, les instruments de musique et les menus objets que votre curiosité découvrira : chiloms, flacons de khôl, savonnettes au santal, parfums, encens, épices en tous genres, objets religieux…

Cuisine

La cuisine indienne offre une variété de plats qui défie l´imagination. Pour faire simple : la cuisine du sud, qui utilise le riz, est plus végétarienne et plus relevée que celle du nord, qui fait une large place aux viandes (agneau, chèvre, poulet) et utilise le blé (sous forme de rotis - pains - variés : chapati, paratha, puti et toute la gamme des naan – nature, au fromage, aux fruits secs, à l’ail…). S´il existe un point commun à cette diversité, c’est le masala, le mélange d’épices. C´est là que réside une grande part de l´art du cuisinier, qui mêle, selon des secrets bien gardés, plus d´une dizaine d´épices pour élaborer son masala. Parmi celles-ci, citons le curcuma, le safran, la cardamome, le gingembre, la coriandre, la noix de muscade, le cumin, les graines de pavot, le piment, la cannelle, le clou de girofle, le poivre, l´anis… La liste est loin d´être exhaustive. Précisons qu’« épicé » ne signifie pas forcément « relevé ». Si certains plats sont redoutables pour les palais sensibles, d´autres sont au contraire assez doux, mais toujours très parfumés. Le plat le plus répandu en Inde est probablement le dhal. C´est une préparation à base de lentilles, parfois agrémentées d´autres légumes, servie soit en accompagnement soit en plat principal, dans les restaurants populaires, les dhabas. Autre plat très courant, le curry. En Inde, ce mot désigne n´importe quel ragoût épicé. C´est pourquoi on trouvera aussi bien des currys de viandes, de poissons, de fruits de mer ou de légumes. Leur saveur particulière viendra, bien sûr, de l´aliment de base mais aussi du masala du chef. Si les currys sont relevés, d´autres préparations ne sont pas pimentées. C´est, par exemple, le cas du biryani, mélange de riz au safran et de viande, cuit dans un four en terre, le tandoor. Ce mode de cuisson, apporté en Inde par les moghols musulmans, a donné naissance à la cuisine mughlaï, très répandue dans le nord du pays. Avec la cuisson tandoori, dont les principales spécialités sont les viandes et les poissons marinés et épicés, les moghols ont également introduit en Inde les kebabs (brochettes). Parmi les plats venus de l´étranger, citons aussi le porc vindaloo (mariné au vinaigre), spécialité portugaise de Goa. Les dosa, crêpes faites d´un mélange de riz fermenté et de lentilles, natures ou fourrés de légumes (masala dosa), sont l´une des bases de la nourriture végétarienne du sud de l´Inde. D´autre part, dans un souci d´équilibre alimentaire, les Indiens font une grande consommation de produits laitiers. Le paneer est un fromage frais que les végétariens accommodent de façons très diverses. Le dahi et le raita sont des préparations à base de yaourt, auxquelles on ajoute légumes, fruits ou épices : ils sont servis en accompagnement et adoucissent agréablement un repas trop relevé. Parmi les condiments, citons les chutneys, les achards et les pickles. S’ils sont savoureux, ils peuvent être étonnamment relevés. A côté de foisonnants desserts (à base de lait, de caillé, de sucre, de semoule ou de riz), l´Inde propose une glace délicieuse, le kulfi, dont la saveur est enrichie par de nombreux fruits. D’ailleurs, les amateurs de fruits frais seront séduits par la production indienne : mangues, papayes, goyaves, bananes, ananas, pommes, abricots, fraises... Abondance et qualité sont au rendez–vous. Les Indiens terminent très souvent leur repas en mâchant un paan. Il s´agit d´une feuille de bétel dans laquelle on roule un mélange d´épices et de condiments. Le paan est réputé pour ses vertus digestives, mais peut indisposer le voyageur occidental. Signalons enfin que les thali ou meals sont une excellente façon de découvrir la cuisine d´une région. Il s´agit de repas complets, servis à volonté, que proposent de nombreux restaurants. Pour un prix modique, on vous servira sur un plateau, ou sur une feuille de bananier, un ou plusieurs currys, du riz, des dhal, divers rotis, plusieurs condiments, un dessert…

Boisson

L'eau du robinet étant impropre à la consommation, on boit de l'eau minérale en bouteille capsulée et on s'abstient de glaçons. En ce qui concerne l'eau minérale, il faut vérifier que la bouteille n'ait pas été déjà ouverte : certains vendeurs n'hésitent pas à réutiliser des bouteilles, qu'ils remplissent alors d'eau du robinet. Cependant, l'augmentation préoccupante des déchets plastiques dans certains secteurs, le Ladakh notamment, nous incite à conseiller aux voyageurs d'opter plutôt pour des bouteilles filtrantes réutilisables. De nombreux hôtels procurent d'ailleurs de l'eau filtrée à leur clientèle. Dans cette optique responsable, Voyageurs du Monde ne fournit plus de bouteilles d'eau, sinon à l'arrivée pour une réhydratation rapide.
 
La boisson nationale est le thé (chai). Le véritable thé indien est toujours préparé avec du lait, très sucré et parfumé avec des épices (cardamome, gingembre). Si vous désirez un thé ordinaire, demandez un tray tea ou un black tea. Les Indiens boivent également beaucoup de café, lui aussi au lait et très sucré. Vous trouverez toutes sortes de sodas, de marques étrangères ou indiennes, ainsi qu´une multitude de jus de fruit frais. On veillera à consommer ces jus nature (plain) et sans glace. N´hésitez pas à goûter au jus de noix de coco, que l´on boit dans la noix elle-même. Autre boisson typique de l´Inde, le lassi. C´est une préparation à base de yaourt, que l´on peut boire nature, salée, sucrée ou aromatisée par un fruit ou une épice. Pour la consommation d´alcool, il faut savoir qu´elle est interdite dans certaines villes saintes et réglementée dans certains Etats ou lors de fêtes religieuses. Si les bières indiennes sont bonnes, les alcools forts de production locale (whisky, gin, vodka) sont souvent de qualité médiocre. L´alcool frelaté faisant régulièrement des victimes, il est fermement recommandé de ne consommer que des boissons provenant des distilleries placées sous contrôle public. L´Inde produit également du vin (très sucré) à Goa et sur le plateau du Karnataka, avec l’aide récente d’œnologues français.

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