Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Indonésie.
C’est sans nul doute l’une des destinations les plus envoûtantes au monde. Peut-être par goût du défi : l’archipel compte 16 056 îles et il faudrait plus d’une vie pour toutes les visiter. Plus sûrement pour son esthétisme bouleversant : ce pays-constellation est le détenteur des vestiges du bouddhisme et de l’hindouisme. Mais l’Indonésie a su par ailleurs s’inscrire dans la modernité. Ainsi, dans les hôtels et restaurants les plus récents, vous pourrez utiliser facilement votre carte bancaire. Dans les autres, tout se paiera en cash. Si vous devez passer par un bureau de change, faites-le en ville. Le taux sera meilleur que celui proposé dans les aéroports. Surtout, recomptez toujours par vous-même la somme que l’on vous rend.
Là-bas, vous constaterez que la conduite peut être bien différente de celle que nous connaissons et pratiquons en Europe. C’est le premier qui passe qui a raison. Notez aussi que pour vous rendre d’un point A à un point B, on vous parlera d’une distance en temps et non en kilomètres. Mais nos chauffeurs sont aguerris et prudents et ils sauront vous mener à bon port. Pensez à leur laisser un pourboire (50 000 roupies indonésiennes par jour). Pour les bagagistes, chauffeurs de taxi et autres petits services, on laissera entre 10 000 et 20 000 roupies. Pour le guide, comptez 100 000 roupies par jour.
Et si l’Indonésie dénombre quelques guides non officiels, sachez qu’il ne s’agit pas forcément de personnes cherchant à vous “arnaquer”. Le plus souvent, elles sont très instruites mais n’ont simplement pas l’argent nécessaire pour financer leur formation. En revanche, si certaines sont insistantes et tentent de vous faire croire, par exemple, que les temples ne se visitent qu’accompagné, faites-leur gentiment comprendre que vous n’avez pas besoin de leur service.
Mais s’il y a bien une chose indispensable pour la visite des temples, c’est le sarong ! Parfait pour se couvrir jambes et épaules. Il est très apprécié de respecter les traditions et d’avoir le sens du sacré. Suivez les recommandations de votre guide à ce sujet.
Pour rappel, l’Indonésie est, devant l’Inde et le Pakistan, le premier pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants. Ainsi, en période de Ramadan, guides et chauffeurs sont moins disponibles, et certains restaurants peuvent être fermés le midi.
Bali, en revanche, compte une majorité d’hindouistes – la période de Ramadan se fait donc moins sentir.
Question tradition et souvenir à ramener, ce voyage ne serait pas complet sans au moins une piqûre de moustique. Dans la jungle, ils sont insatiables. En ville et à la plage, ils vous laisseront souffler pendant la journée. Mais à l’aube et au crépuscule, vous vous protégerez avec des vêtements appropriés et des produits répulsifs – histoire d’éviter la dengue de Noël (pardon).
Dans le bestiaire indonésien, vous croiserez également beaucoup de braves chiens errants et de singes. Méfiance avec ces derniers. Hormis dans les parcs et réserves naturelles, où vous serez cerné, gardez vos distances.
Garder ses distances… Pas toujours évident avec certaines odeurs, comme celle de la kretek, la cigarette locale au clou de girofle, qui restera imprimée sur vos nerfs olfactifs et deviendra un souvenir délicieusement inoubliable au final…
Mais d’autres senteurs se rappelleront à vous, comme celles de la gastronomie locale bien sûr. À vous nasi campur (pour “riz mixé”), soit une portion de riz que l’on accompagne au choix de tempeh avec sauce sucrée, de tofu sauce piquante, de poulet au curry, de haricots, de jacquier… ; nasi goreng (“riz sauté”), mie goreng (“nouilles sautées”) et beef rendang (du bœuf cuit dans une sauce brune épicée)… À Bali, vous pourrez tester le babi guling (du porc cuisiné), et à Yogyakarta le gudeg (un plat de riz avec du jacquier cuit dans une sauce au soja sucrée). Le tout dégusté avec les doigts !
Bon voyage !